UZÈS La rectrice d’académie au lycée Gide pour faire la promotion des mathématiques
Ça vous aura peut-être échappé, mais nous sommes en pleine Semaine des mathématiques. Tous les lycées peuvent y participer, mais certains, comme le lycée Gide d’Uzès, jouent plus le jeu que d’autres.
C’est cet établissement qu’avait choisi la rectrice d’académie Sophie Béjean pour une visite ce mercredi matin. Un lycée particulier, fruit de la fusion du lycée général et technologique Gide et du lycée des métiers d’art Guynemer, qui compte désormais 1 300 élèves. Autant d’élèves concernés par la Semaine des mathématiques, même en section professionnelle, où « les connaissances générales sont nécessaires », souligne Sophie Béjean.
Alors des projets sont menés autour des maths dans toutes les sections, avec un point commun : donner un côté ludique aux mathématiques. « L’idée est de changer l’image des maths », note l’inspecteur d’académie Damien Delwarde, avec le but « d’amener les élèves vers les maths à travers le jeu. » Ainsi, un escape-game, des constructions, la création de figures géométriques à travers la programmation informatique ou encore une exposition prêtée par l’Institut de recherche sur l'enseignement des mathématiques (IREM) sont au sein du lycée jusqu’à la fin de la semaine.
Car l’Éducation nationale veut mettre le paquet sur les maths : si la France compte des mathématiciens parmi les meilleurs du monde, on ne peut pas dire qu’elle brille dans les classements internationaux sur ce point. « Il y a des écarts et des inégalités entre les élèves », admet pudiquement la rectrice. Alors, « depuis cinq ans, nous déployons un plan mathématiques dès le premier degré, avec une formation spécifique des professeurs des écoles », explique Sophie Béjean. Et au collège et au lycée, « nous avons mis en place des ‘maths labs’ qui permettent aux professeurs de maths, de physique et d’autres disciplines de travailler ensemble pour mieux enseigner les mathématiques. »
Car « les mathématiques sont nécessaires dans tous les métiers », martèle-t-elle. Donc il faut les présenter « comme ludiques et utiles ». Reste que le niveau des élèves en maths est préoccupant, surtout en Seconde, « notamment sur la résolution des problèmes », note la rectrice. Pour y remédier, les élèves de Seconde bénéficient d'une heure de maths de renforcement.
Thierry ALLARD