ROCHEGUDE Le projet de bassine, un "élément éventuel de réponse, sous réserve que toutes les autres dispositions aient été prises"
Le président de la communauté de communes et maire de Gagnières, Olivier Martin, calme fortement le jeu sur la bassine de Rochegude, pour laquelle le collectif Eaux à gué s'est dit très préoccupé ce lundi. Pour lui, si cette éventualité figure bien dans le contrat d'intercommunalité, il n'est envisagé qu'en dernier recours, après diagnostic et éventuels travaux sur les fuites.
Objectif Gard : Un collectif nouvellement créé a dit, hier à Alès, sa préoccupation quant à la construction envisagée d'une bassine d'environ 600 000 m3, à Rochegude (relire ici). Qu'en est-il exactement ?
Olivier Martin : Il faut d'abord savoir que les agriculteurs ont une autorisation de prélèvement dans la Cèze pour irrigation, qui date de 1986. Mais cette autorisation ne sert à rien quand la situation est tendue et qu'il n'y a rien à prélever, puisque plus aucune eau ne passe dans le lit. Les agriculteurs se sont donc mis en quête d'une ressource en plus, parce qu'on a essayé avec les eaux du fond des mines mais elle sont non-conforme (*).
Les pouvoirs publics sont associés au projet ?
On a fait un tour de table avec l'Agence de l'eau, le conseil régional, etc. On s'est entendu pour faire un état des lieux des réseaux d'eau. Puis, il faudra réaliser une liste des travaux à faire sur les réseaux. Enfin, voir si on peut changer nos pratiques agricoles pour économiser de l'eau, comme de faire varier les types de culture. Et, au bout de tout ce processus, la bassine peut être un élement éventuel de réponse, sous réserve que toutes les autres dispositions aient été prises.
Qui doit réaliser le diagnostic ?
C'est la Société du canal de Provence qui est en train de faire le travail. Normalement, à la fin de l'année, on aura les résultats de notre enquête sur les pertes en eau dans nos réseaux
(*) Les mines d'asphalte de Saint-Jean-de-Maruéjols-et-Avéjean ont été exploitées jusqu'en 2008.