Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 11.07.2021 - stephanie-marin - 3 min  - vu 2665 fois

SUD GARD Déchets : 1 484 constats d’erreurs de tri ont été dressés en 2020

1 484 constats d’erreurs de tri ont été dressés en 2020 et 120 tonnes déclassées. (Photo : Valréna)

Chaque jour, le personnel du centre de tri Valréna doit redoubler de vigilance pour retirer les erreurs de tri de la collecte sélective. Parmi les erreurs les plus redoutées : les carcasses d’animaux, les ordures ménagères, les couches souillées, les poches d’urine, seringues et autres déchets médicaux mais aussi des déchets toxiques ou des pièces mécaniques.

Mardi dernier, soit le 6 juillet, le Sitom Sud Gard, en collaboration avec l’éco-organisme Citeo et en présence du directeur régional de la société Paprec, a réuni ses collectivités adhérentes autour d’un atelier participatif. Son objectif : sensibiliser les collectivités sur les conséquences des erreurs de tri acheminées à Valréna. « Ma préoccupation quotidienne est de veiller à la santé et la sécurité des trieurs. Aujourd’hui, nous recevons en très grande quantité des déchets qui n’ont pas leur place dans la collecte sélective. Ils mettent en danger les agents et risquent de casser le matériel et provo-quer l’arrêt de la chaîne », a déclaré Rémy Clénet, directeur du centre de tri Valréna situé à Nîmes.

En 2020, le taux moyen d’erreur de tri a été de 25% sur l’ensemble de la collecte des 81 communes du syndicat, soit 4 075 tonnes de déchets reçus au centre de tri par erreur. Nelly Parayre, technicienne du Sitom Sud Gard explique que « 1/4 de ce qui est déposé dans le bac jaune ou bleu aurait dû être déposé en déchèterie, en point d’apport volontaire ou aux ordures ménagères. Les usagers confondent trop souvent collecte sélective et recyclage, or la collecte sélective concerne uniquement les emballages. Il faut savoir que les erreurs de tri sont en grande partie incinérées. Un pantalon déposé dans le bac jaune ou bleu terminera son chemin dans l’incinérateur ! ».

Les représentants des intercommunalités telles que Nîmes Métropole, Alès Agglomération, Petite Camargue ou Piémont cévenol, accompagnées par Citeo et le Sitom, ont réfléchi aux causes de ce taux élevé d’erreurs de tri et ont identifié les leviers possibles pour inverser la tendance. Au coeur des solutions : la communication et la sensibilisation des habitants, mais aussi la formation des collecteurs ou le contrôle des bennes. Enfin, si les erreurs de tri sont une préoccupation pour l’ensemble des collectivités pour des questions sanitaires et environnementales, elles le sont aussi pour des raisons financières car une tonne de refus coûte 327 €HT à la collectivité. Des ordures ménagères dans la collecte sélective ou inversement des emballages dans les ordures ménagères ont des conséquences sur le coût du traitement. Il est donc indispensable de respecter les consignes de tri et de garder à l’esprit que le bac jaune ou bleu est un bac pour les emballages ménagers et le papier. Tous les autres déchets ont un exutoire approprié pour vivre une seconde vie Consultez le guide de tri sur www.sitomsudgard.fr.

Les erreurs de tri en chiffres

Taux moyen d’erreur de tri : 13,2 kg/hab (soit +28% par rapport à la moyenne nationale),

25% de la collecte sélective sont des erreurs de tri,

4 075 tonnes d’erreurs de tri sont prises en charge chaque année à Valréna,

50% des erreurs de tri sont des ordures ménagères,

10% sont des «faux amis» (objets en plastique qui ne sont pas des emballages),

1m3 de poêles et casseroles est extrait du tri tous les 15 jours,

1 484 constats d’erreurs de tri ont été dressés en 2020 et 120 tonnes déclassées,

1 tonne d’erreurs de tri coûte 327€HT, la chaîne de tri peut être stoppée jusqu’à trois ou quatre fois par jour pour sortir des erreurs qui endommagent les machines.

Stéphanie Marin

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