UZÈS Une marche pour demander l’abandon du projet de ZAC des Sablas
Depuis des années, le Collectif pour la sauvegarde de l’Uzège se bat contre le projet d’extension de la zone des Sablas, à Montaren. Alors que le dossier est sur le terrain judiciaire depuis quatre ans et que les travaux ont commencé sur ce terrain de 4 hectares situé en face du centre commercial Intermarché, les opposants organisaient ce samedi matin une marche.
Une marche partie de l’Esplanade d’Uzès en direction du terrain concerné, à trois kilomètres de là. « C’est la pelle mécanique du 18 juin », sourit Sophie Mazon, du Collectif. Les opposants n’en démordent pas et continuent de demander l’abandon d’un projet qu’ils jugent « complètement incohérent et plus à l’ordre du jour », affirme Sophie Mazon, qui pointe également, malgré deux enquêtes publiques, un défaut de concertation : « ça fait six ans qu’on la demande. »
Ils s’opposent notamment à l’artificialisation de terres agricoles, et comptaient pointer avec leur marche sur la route départementale « l’augmentation du trafic routier induite par ce projet, sachant que la circulation de poids-lourds sur cet axe est déjà supérieure à la moyenne du territoire », affirme l’opposante au projet, qui milite plutôt pour utiliser les bâtiments non utilisés pour y installer les entreprises en lieu et place de cette nouvelle ZAC. Le tout en sachant que la Communauté de communes du Pays d’Uzès « souhaite aménager 10 hectares en tout, 4 dans un premier temps, et six ensuite », avance-t-elle.
Des opposants qui espèrent encore « se faire entendre » et faire capoter le projet de ZAC alors que les travaux d’aménagement ont débuté et que le Tribunal administratif de Nîmes a donné raison à la Communauté de communes du Pays d’Uzès il y a quelques mois. « Nous sommes toujours au tribunal, nous avons fait appel devant la Cour d’appel de Toulouse », rappelle Sophie Mazon, confirmant que les opposants ne désarment pas sur le plan judiciaire. La décision de la Cour d’Appel est attendue pour la fin de l’année, mais les recours ne sont pas suspensifs.
Ce samedi matin, la marche pour les Sablas a réuni une bonne centaine de personnes, malgré une chaleur écrasante dès le matin, pour le nouvel épisode de la contestation de la ZAC des Sablas. Gageons que ce ne sera pas le dernier.
Thierry ALLARD