AU PALAIS 17 mois de prison pour celui qui « ne pense pas » avoir frappé sa compagne
Quand les gendarmes arrivent sur le parking d’un restaurant de Sainte-Cécile-d’Andorge, le 7 août dernier vers 23h30, ils tombent sur la voiture de Stéphane et Alexandra.
À l’intérieur, la femme a le visage tuméfié. À ses côtés, sur le siège passager, son compagnon a, lui, du sang sur les mains. Malgré les constatations des enquêteurs, ainsi que les premières déclarations d’Alexandra qui indique avoir été frappée par son compagnon, ce dernier nie les violences devant le tribunal correctionnel d’Alès.
- Je ne pense pas lui avoir porté des coups, dit-il depuis le box.
S’il ne semble pas complètement sûr de lui, c’est peut-être à cause des quatre verres de whisky et des trois bières bus durant cette soirée. Sa compagne ne peut, hélas, pas en dire davantage puisqu’elle était dans le même état que Stéphane… Mais, dans le doute, elle préfère ne pas accuser son compagnon et revient sur ses premières déclarations :
- Je ne me souviens de rien. Mais je ne vois pas pourquoi il m’aurait tapé vu qu’il n’y avait pas de problème entre nous ce jour-là.
S’il y en a bien un qui n’a pas de doutes quant au déroulé des faits, c’est le vice-procureur, Sébastien Sider :
- On est dans un cas classique où la victime ne se donne pas le droit d’être reconnue comme victime pour protéger son agresseur.
Il requiert un an de prison ferme. Le tribunal sera encore plus sévère, Stéphane ayant déjà été condamné à plusieurs reprises pour des violences, il écope de 17 mois de prison avec maintien en détention.
Tony Duret