Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 21.05.2020 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 22593 fois

NÎMES Un patron du drive de la drogue demande sa libération : le trafic rapportait 20 000 euros par jour !

Le quartier de Pissevin (Photo archive Coralie Mollaret)

Il est considéré par les enquêteurs de la sûreté départementale de Nîmes comme l’un des principaux responsables de l’important trafic de drogue qui se déroulait dans le quartier de Pissevin à Nîmes.

Les hommes du commissaire Jean-Pierre Sola avait fait une descente remarquée dans le quartier populaire en avril 2019, après de nombreux mois d’investigations de la part de la brigade des stupéfiants. C’est l’un des principaux réseaux démantelés à Nîmes ces dernières années.

« Un trafic de stupéfiants totalement décomplexé, à la vue de tout le monde, avec des gens du quartier qui n’en peuvent plus », souligne l’avocat général, Pascale Palau, qui refuse catégoriquement qu’un des piliers du trafic puisse retrouver la liberté après un peu plus d'un an de détention provisoire.

Au domicile de deux frères suspectés d’être les rouages essentiels du trafic, près de 11 kilogrammes de cannabis et de cocaïne ont été retrouvés par les policiers. Des armes et de nombreuses munitions étaient également découvertes dans cette cache, un appartement qui servait de lieu de stockage pour le commerce qui se déroulait en bas de l'immeuble de Pissevin.

« Au domicile de ce monsieur,qui n’a jamais voulu parler devant les policiers et le juge d’instruction et qui demande sa libération aujourd’hui, il a été retrouvé un cahier de comptabilité avec les transactions en kilo. Les enquêteurs sont parvenus à établir que le trafic rapportait 20 000 euros par jour", détaille l’avocat général pour démontrer le volume et le chiffre d'affaire de cette structure organisée.

"De plus, le mis en examen était, lorsqu’il a été arrêté, sous le coup d’un sursis avec une mise à l’épreuve. Il est complètement impliqué dans ce trafic de drogue », accable Pascale Palau.

« Croyez-vous que mon client viendrait avec des bulletins de salaire sur plusieurs années et qu’il travaillerait comme agent d'entretien s’il était comme vous le dites dans le haut du panier de ce trafic", estime maître Baptiste Scherrer pour le mis en examen. Quoi qu'il en soit, la chambre de l’instruction de Nîmes a décidé mercredi soir de maintenir le trentenaire en détention provisoire.

Boris De la Cruz

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