Publié il y a 6 mois - Mise à jour le 21.05.2024 - Abdel Samari - 2 min  - vu 3227 fois

ÉDITORIAL Une feria réussie et cosmopolite

La place de la Placette, bondée de fans et de curieux pour le concert de Rancapino Chico.

- Photo C. Graizzaro

Alors que l'on voudrait nous faire croire que l'unité n'est plus possible, il suffit de partager la même histoire, les mêmes traditions pour oublier nos différences. Le football réussit ce pari. La feria aussi.

Dans les arènes, plusieurs corridas à guichets fermés. Dans les rues, quelques complications, néanmoins rien de significativement important. Les animations gratuites organisées par la ville de Nîmes ont tenu toutes leurs promesses. Et pas de pluie du jeudi soir à hier soir qui aurait gâché la fête. On peut donc raisonnablement dire que cette édition 2024 de la feria de Pentecôte à Nîmes a été de bonne facture. Cerise sur le gâteau, il y avait du monde, beaucoup de monde durant les temps forts des quatre jours de fiesta. Qu'est-ce qui explique d'ailleurs cet engouement pour les évènements populaires ? Car cette bonne nouvelle se complète avec celle de la Semaine romaine, il y a quelques semaines, encore à Nîmes. Et il y a fort à parier que les Jeudis de Nîmes l'été prochain qui accompagneront le Festival de Nîmes devraient, eux aussi, réunir Nîmois et touristes. Probablement que la crise du covid qui a durement impacté la liberté de circuler est encore dans tous les esprits. Peut-être aussi que l'actualité particulièrement anxiogène de ces derniers mois convoque chacun avec un peu plus de légèreté et de plaisir. Nous n'avons qu'une vie, diront certains. Un élément était, en tout cas, plus particulièrement frappant encore dans le cœur de la ville ces derniers jours : la présence de jeunes et de moins jeunes, ensemble. Toutes les sensibilités, toutes les origines s'étaient donné rendez-vous pour partager nos traditions. Des habitants de tous les quartiers de Nîmes avaient aussi fait le déplacement. En journée comme le soir. Naturellement. Alors que l'on voudrait nous faire croire que l'unité n'est plus possible, il suffit de partager la même histoire, les mêmes traditions pour oublier nos différences. Le football réussit ce pari. La feria aussi. Reste sûrement encore à convaincre la municipalité d'ouvrir encore davantage les arènes à tous. Les spectacles taurins, à l'exception des courses camarguaises, restent encore trop limités à une élite. Sortir de l'entre-soi et attirer la jeunesse, toute la jeunesse, qui reprendra le flambeau demain, voici un beau défi à relever...

Abdel Samari

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