FERIA D'ALÈS Le festival d'abrivados lance la troisième journée
Au lendemain d'un concours d'abrivados remporté par la manade Arlatenco (relire ici), le spectaculaire festival d'abrivados des manades Du Seden et Du Gardon a parfaitement ouvert cette troisième journée de festivités.
Trois jours, déjà, que la Feria de l'Ascension bat son plein dans les rues d'Alès. Ce vendredi matin, peu après 11 heures, la manade Du Seden, arrivée à la troisième place du concours d'abrivados la veille, était à nouveau de sortie aux côtés de la manade Du Gardon. Les deux "écuries", séparées d'à peine quelques kilomètres tout au long de l'année, l'une étant basée à Castelnau-Valence, l'autre à Bourdic, ont parfaitement cohabité pour livrer un magnifique spectacle.
"Huit taureaux dehors et deux manades qui emmaillent ensemble, il n'y a qu'à Alès qu'on voit ça", s'est époumoné au micro Frédéric Fabre, un brin chauvin. En charge d'animer le festival, celui qui était aussi président du jury du 29e concours d'abrivados la veille, n'a pas hésité à souligner le caractère si "spectaculaire" de cet événement. Et ce dernier d'ajouter, en interpellant directement le public : "Vous étiez nombreux hier à garnir les arènes et aux abords du Gardon pour le lâcher d'anoubles et l'encierro, vous êtes encore présents ce matin, bravo à vous !"
Frédéric Fabre dit vrai. Les spectateurs ont une nouvelle fois investi en nombre la place Gabriel-Péri, incontournable pour profiter du ralentissement inévitable des taureaux à l'approche des virages à 90°. Les plus téméraires ont parfois lâché le barreau de la grille auquel ils étaient agrippés pour assister au plus près aux prouesses des attrapaïres, enroulés autour du cou musclé des bious.
Ces derniers ont parfois été capricieux, à l'image de celui de la manade Du Gardon qui a tout bonnement boudé le bitume alésien en refusant de quitter le char. Ce qui a occasionné un passage à sept, et non pas à huit taureaux, au grand dam de Frédéric Fabre qui n'a malgré tout pas eu besoin d'inciter le public à applaudir chaudement l'ultime passage assuré en partie "à l'ancienne", c'est à dire avec les taureaux seuls devant en file indienne, avant que ces derniers ne soient emmaillés par les gardians à la sortie de la place Péri, devant le parking couvert du Gardon.
Corentin Migoule