NÎMES EN FERIA Avec son brindis, l’ex-ministre Jean-Claude Gayssot lance les festivités
Dans sa faconde méridionale, l’ancien ministre communiste a affirmé haut et fort son amour pour Nîmes. Une ville à la fois « rebelle » et « douce à vivre ».
Lorsque Marion Mazauric, fondatrice de la maison d’édition Au diable Vauvert, appelle Jean-Claude Gayssot pour lui demander de prononcer le brindis de la feria des vendanges, l'ancien ministre des Transports de 1997 à 2002 est visiblement ému : « Je ne vous dis pas mon enthousiasme et mon émotion. » L'homme politique a beau avoir déménagé « des dizaines de fois », c'est bien Nîmes, ville dans laquelle il a vécu dans les années 70, qui restera « à jamais » dans son cœur.
Nîmes est pour lui « une ville capitale, une ville du bonheur, de l’amitié », et bien entendu « de l’afición ». Devant des élus de la municipalité comme Daniel-Jean Valade, Frédéric Pastor ou Bernard Angelras - le maire Jean-Paul Fournier étant absent - Jean-Claude Gayssot a rappelé que Nîmes est une ville à la fois « militante, rebelle » et « douce à vivre ». Le Communiste n’a pas manqué d’évoquer les maires nîmois de son camp comme Émile Jourdan et Alain Clary « avec qui nous avons eu des moments forts d’engagement contre les injustices ».
C’est grâce à Nîmes que Jean-Claude Gayssot dit avoir « appris, compris et aimé la corrida ». Sa première remonte à 1972 avec le torero Paquirri « qui pourtant s’était fait bousculer. Depuis, je n’en ai manqué aucune. » C’est à Nîmes « que j’ai engrangé cette ferveur. À Nîmes que j’ai vu toréer et partir Nimeño II. À Nîmes que j’ai pu assister dans le callejón à la plus belle corrida du siècle ». Son afición aura toutefois été mise à dure épreuve : « Quand j’étais ministre, je ne vous dis pas les lettres d’insultes que je recevais. » Ce midi, ce fut sous une pluie d'applaudissements.