ALÈS Forte mobilisation pour dénoncer les récents bombardements meurtriers à Rafah
Quarante-huit heures après le bombardement qui a frappé un camp de réfugiés à Rafah, plus de 500 personnes se sont réunies à Alès en un geste fort de solidarité envers la Palestine et Gaza, exprimant également leur ferme condamnation des actions menées par l'État israélien.
Un seul et même drapeau, un seul et même combat. C'est avec cette détermination que des centaines de personnes ont investi les rues d'Alès vers 18 heures, brandissant le drapeau de la Palestine, le poing levé. Leur demande n'est autre qu'un cessez-le-feu immédiat face aux bombardements isréaliens en Palestine et précisément à Rafah, qui ont tragiquement coûté la vie à au moins quarante-cinq personnes selon les chiffres du ministère de la Santé de Gaza, lors de la nuit de dimanche à lundi.
En rappel du contexte récent, Benjamin Netanyahu, Premier ministre d'Israël et faisant toujours l'objet d'un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale, a qualifié hier la frappe à Rafah, dans un camp de déplacés au sud de la bande de Gaza de "tragique erreur". Pendant ce temps, les bombardements se poursuivent, suscitant un appel de l'ONU à mener une enquête "complète et transparente", avec une réunion d'urgence de son conseil de sécurité prévue, ce mardi 28 mai, à 21 heures.
Dans ce climat, Nathanael, un jeune d'une vingtaine d'années, s'est réuni près de la sous-préfecture d'Alès ce mardi soir pour exprimer son point de vue : "Manifester, c'est important aujourd'hui. Cela donne la voix au peuple, c'est un puissant symbole. Un cessez-le-feu à Gaza serait la moindre des choses. On dirait qu'on vit dans une atmosphère où chacun hésite à s'exprimer, c'est regrettable. Mais nous sommes tous des êtres humains, nous avons tous des opinions à partager, c'est comme ça que les choses avanceront !"
Représentante de l'association France Palestine Solidarité, Salima Mellah a pris la parole en première devant la sous-préfecture d'Alès ce mardi soir en déclarant : "L'ambassadeur d'Israël doit être convoqué au ministère de l'Europe, et l'ambassadeur de France en Israël doit être rappelé immédiatement. L'accord d'association entre l'UE et Israël doit être rompu sans plus attendre. Les relations économiques, politiques, diplomatiques et culturelles également. Il faut que ça s'arrête, un génocide ne se regarde pas, il se combat." Une déclaration a été longuement applaudie par les centaines de manifestants présents.
Elle a également été suivie par les prises de parole de plusieurs représentants politiques alésiens, dont le communiste Giovanni di Francesco, qui demande "une paix juste et durable" ainsi qu'une implication de la France à reconnaître l'État de Palestine, à l'instar de l'Espagne, de la Norvège et de l'Irlande.
Ensuite, le cortège s'est déplacé à travers les rues du centre-ville, descendant le boulevard Louis-Blanc puis remontant la rue d'Avéjan, pour finalement rejoindre la sous-préfecture dans une boucle très animée. La manifestation était portée par de nombreux slogans dénonçant la politique menée par l'État d'Israël et son représentant depuis octobre dernier.