Publié il y a 12 jours - Mise à jour le 08.03.2025 - Louise Gal - 4 min  - vu 226 fois

ARLES Un budget de 180 millions d'euros pour 2025

Conseil municipal du 6 mars.

- Louise Gal

La majorité municipale a présenté, jeudi 6 mars, le budget primitif principal de 2025.

C'est par l'annonce de la démission de la conseillère municipale Claudine Pozzi (en charge des délégations : personnel municipal, ressources humaines, et dialogue social), et remplacée par Stéphane Di Filippo, que Patrick de Carolis a ouvert le conseil municipal du 6 mars. "Elle a écrit ce qu'elle ressentait et qui a motivé son départ : un profond mépris de votre part. C'est trop tard, bien sûr, mais elle l'a fait, et je dis bravo", a réagi Carole Guintoli. Faisant référence à un article paru dans La Provence qui cite une partie de la lettre de démission de la conseillère municipale, Nicolas Koukas estime que ce départ est "le signe d'un malaise et d'une gestion qui ne répond plus aux attentes des élus et des Arlésiens". "Les premiers concernés par cette démission sont les agents de la commune, poursuit-il. Parce que coup sur coup, c’est à la fois la DGS et l’élue au personnel qui sont parties. Ce sont eux qui assurent le bon fonctionnement de la ville et qui paieront les conséquences d’une gestion municipale désorganisée.

Budget 2025 : 180 millions d'euros

Place ensuite aux délibérations, parmi lesquelles celle portant sur le budget primitif principal de 2025. Patrick de Carolis a rappelé les axes qui ont guidé sa majorité dans l'élaboration de ce budget qui s'élève à 180 millions d'euros, dont 29 % pour les investissements (52,99 M€) et 71% pour le fonctionnement (127,14 M€) : "Assainir les finances de la ville, préserver le pouvoir d'achat des Arlésiens et investir massivement pour l'avenir." Alors que le projet de loi de finances n'avait pas encore été voté lors de la présentation du rapport d'orientation budgétaire (ROB) le 6 février dernier, Sylvie Petetin, adjointe en charge des Finances, a présenté les incidences de cette loi sur le budget de fonctionnement de la ville.

Les cotisations à la caisse de retraite des employeurs publics augmentent de 3 % par an jusqu'en 2028. "Cette augmentation nous fait pratiquement 1 M€ de plus au budget des ressources humaines", souligne Sylvie Petetin avant de poursuivre. "Une mesure transitoire avait fait baisser d'un point le taux des cotisations à verser à l'Urssaf, mais elle n'est pas reconduite. Cela nous fait donc 240 000 € de plus par an." À cela s'ajoute le versement mobilité de la Région, qu'elle peut décider ou non de demander aux communes afin qu'elles contribuent à la mobilité des salariés. "Si la Région l'appelle, cela nous fera 50 000 € de plus sur le budget." Enfin, le dispositif de lissage conjoncturel des recettes fiscales des collectivités territoriales coûtera à la Ville "entre 5 000 et 10 000 €.

L'élue a ensuite souligné les grands postes d'investissements : le plan voirie qui représente 3,8 millions d'euros, "alors que c'est un poste qui n'est subventionné qu'à hauteur de 6 %", 2,8 M€ seront consacrés aux bâtiments communaux, et 1,6 M€ seront dédiés à l'environnement ainsi que pour le patrimoine et la culture. Chaque adjoint a ensuite présenté les projets de sa délégation pour l'année 2025, déjà en partie énumérés lors des voeux de Patrick de Carolis en janvier dernier. La création d'un cabinet médical au sein de l'ancien collège Mistral, le projet de cité de l'image sur le terrain des Minimes, le contournement autoroutier, la réhabilitation de l'avenue Stalingrad, le pôle d'échange multimodal, le lancement des travaux au sein de la Bourse du Travail, les Papeteries Etienne, la hausse des effectifs de police municipale pour arriver à 50 agents au 31 décembre, le renforcement de la brigade champêtre avec l'embauche de deux nouveaux agents, un objectif de 320 caméras de vidéoprotection à la fin de l'année, la poursuite de la rénovation des aires de jeux, la rénovation des piscines, etc...

"Vous n'avez de cesse de répéter qu'il faut réparer la ville, moi je dis qu'il ne faut pas juste la réparer, mais qu'il faut la bâtir."

"C'est très frustrant quand on est du côté de l'opposition, parce qu'on découvre beaucoup de projets. Je regretterai jusqu'au dernier jour de votre mandat qu'on n'ait pas de temps d'échange, de temps de préparation, de temps d'aller-retour sur les projets que peuvent avoir les élus qui ne font pas partie de votre majorité", a regretté Nicolas Koukas, président du Parti des Arlésiens. "J'ai eu l'impression à vous écouter qu'on était déjà entré en période électorale. Que c'était à la fois un peu le bilan que vous faisiez, mais que surtout, vous vous projetiez dans les six prochaines années", a soulevé l'élu communiste, avant de faire part de sa vision et des choix que son groupe aurait portés pour ce budget 2025. Il a ainsi évoqué la question de l'écologie, l'encadrement des loyers, la volonté de rendre les transports publics gratuits, de porter un plan école, de renforcer les aides financières aux associations dans les quartiers, ou encore, l'accent qu'il aurait mis sur le service public du logement. "Vous n'avez de cesse de répéter qu'il faut réparer la ville, moi je dis qu'il ne faut pas juste la réparer, mais qu'il faut la bâtir.

Cyril Girard et Nicolas Koukas. • Louise Gal

Cyril Girard, élu Changeons d'avenir, a également regretté l'absence de concertation avec la population et a appelé à la création d'un plan école. Il a par ailleurs appuyé sur la question environnementale. "Sur le budget environnement, il n'y a vraiment rien qui va changer le territoire qui se dessine." Et le même de prendre un exemple : "J'ai lu que vous alliez créer un sentier à Beauchamps, mais il existe déjà depuis des années !Idem pour les mobilités douces, l'élu estime qu'il y a encore "un grand pas à faire dans la manière de les tisser sur le territoire."

Louise Gal

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