Publié il y a 11 jours - Mise à jour le 12.11.2024 - Erwan Robert - 3 min  - vu 101 fois

BAGNOLS/CÈZE 25 exposants accueillis au festival “L’Afrique à Bagnols”

PercuGaGa a mis l'ambiance avec une démonstration de percussions au Festival L'Afrique à Bagnols. 

- E.R

Le festival L’Afrique à Bagnols a célébré sa 32ème édition du 9 au 11 novembre. Au programme : conférence, spectacles, danses, exposition; concerts, cinéma… de quoi vous faire voyager et vous imprégner de la culture africaine !

Depuis 32 ans, Peuples Solidaires œuvre en faveur d’une connexion mutuelle entre l’Afrique et le Gard et en particulier de Bagnols/Cèze. Manifestation culturelle phare, le Festival “L’Afrique à Bagnols” contribue à l’expansion de la culture africaine dans la capitale du Gard Rhodanien. Pour cette édition 2024 placée sous le signe de la solidarité, les organisateurs ont eu l’opportunité de concocter un programme riche et varié. Des conférences, des rencontres littéraires, des spectacles ou encore le traditionnel grand marché ont été les principales animations qui ont plu au public, qui a répondu à l’appel. La preuve, dimanche 10 novembre, le repas du midi a rassemblé 70 personnes dans la salle multiculturelle. La démonstration de percussions a beaucoup plu aux spectateurs amassés en nombre et a diffusé une joie de vivre collective tout au long de l'après-midi. 

Des épices comme du curry ou du gingembre étaient exposées au grand marché. • E.R

“Les gens sont connectés à l’Afrique”

Le Grand Marché, organisé du 9 au 11 novembre, a permis aux visiteurs de découvrir davantage la culture africaine, à travers ses masques, ses instruments de musique, ses épices à foison ou encore ses danses. ​​Parmi les exposants, on retrouve Issaka Compaoré, venu tout droit du Burkina Faso. Pour cet artisan de sanza, un instrument de musique africain, dérivé du xylophone, ce festival favorise la mixité et la diversité. Originaire d’Anduze, un autre commerçant d’origine sénégalaise “qui se considère comme un gardois”, est heureux de revenir depuis “plus de 10 ans”, pour vendre tissus, masques africains ou encore des objets d’art : “L’accueil nous plaît. Les gens sont connectés à l’Afrique. C’est beau de représenter la culture africaine de cette façon dignement avec un message culturel. On vend de l’artisanat et on échange autour de la culture africaine et gardoise”. Pour les passionés d'art, des portraits de femmes africaines étaient confectionnés à la main par Patrice Montaz.

Le burkinabé Issaka Compaoré a vendu des instruments de musique artisanaux. • Amélia Arfi
 
Des portraits africains ont été réalisés en direct par Patrice Montaz. • E.R
 
Michelle, Eloïse, Sophie, Perrine et Aurélie de l'association Ananka, ont mélangé danses et contes pour émerveiller petits et grands.  • E.R

Peuples Solidaires met le paquet sur l’éducation 

Qui dit solidarité, dit que les fonds récoltés permettent de soutenir des actions réalisées en Afrique de l’Ouest. Lors de l’inauguration, la présidente avait rappelé l’engagement et la solidarité de l’association auprès du Burkina Faso notamment dans la commune de Boala : “ Tous les fonds récoltés sont destinés à financer l'aide aux situations urgentes. Nous sommes heureux de nos partenaires, comme l’association “Agir ensemble” qui cuisine depuis plus de quinze ans pour nous (NDLR : en vendant des pâtisseries orientales et des boissons chaudes). Tous les bénéfices nous sont reversés”, indique Catherine Durst, reconnaissante de ce coup de pouce nécessaire.

Des actions en faveur de l'éducation des jeunes africains ont pu être réalisées : “Notre association avait soutenu les élèves en construisant des tentes, des bancs et des bureaux pour les professeurs. Cet été, nous avons financé la création de trois classes, pour réaliser du soutien scolaire. Nous avons aussi fourni de l’argent pour la cantine, car les enfants n’avaient parfois rien”, énumère la présidente. En échange, les écoliers africains d’une classe de CM2 et de maternelle ont réalisé des dessins, en représentant des masques, qui ont été accrochés à l’entrée de la salle multiculturelle.

La présidente Catherine Durst s'est félicitée de l'engouement du festival, qui attirent les curieux et les passionnés de culture africaine depuis 32 ans. • E.R

Les deux dernières manifestations prévues sont : une représentation du film “Dahomey” de Mati Diop, mercredi 13 novembre à 20h45, au cinéma 102 à Pont Saint-Esprit. Pour conclure, une rencontre littéraire aura lieu mardi 19 novembre à 18h, à la Médiathèque de Bagnols/Cèze, avec l’autrice Dominique Celis qui présentera son roman “Ainsi pleurent nos hommes”, lauréat 2023 du Prix du comité des lecteurs de la Chartreuse. L’action se passe au Rwanda et aborde un chagrin d’amour du personnage principal Érika. 

Altruiste et bénéficiant du soutien populaire, le festival “L’Afrique à Bagnols” poursuit son chemin, pour entreprendre sur le long terme, de nouvelles actions solidaires en terres africaines.    

Erwan Robert

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