Publié il y a 3 mois - Mise à jour le 15.05.2024 - Abdel Samari - 2 min  - vu 19838 fois

ÉDITORIAL L'imam de Bagnols : l'affaire dans l'affaire

imam mahjoub mahjoubi

Mahjoub Mahjoubi l'ancien imam de la mosquée At-Tawba à Bagnols avant son expulsion en Tunisie. 

- Photo Marie Meunier

Une situation incroyable que le meilleur des scénaristes cinématographiques n'aurait probablement pas imaginé.

C'est l'affaire dans l'affaire. Une situation incroyable que le meilleur des scénaristes cinématographiques n'aurait probablement pas imaginé. Un film que l'on ne retrouvera pas sur la croisette cannoise pour le festival du cinéma qui vient d'ouvrir. Mais bien dans la réalité gardoise. Il y a plusieurs semaines, tous les médias ont relayé l'affaire de l'imam de Bagnols expulsé après ses propos scandaleux lors de plusieurs prêches dans sa mosquée. Hier mardi, nos confrères de RTL ont révélé que ce personnage particulier n'était de surcroît pas très digne de confiance. En effet, à la tête d'une entreprise de construction de maison individuelle dans la commune gardoise, Provence Villas, il aurait laissé de nombreuses victimes sur la paille. Expulsé en Tunisie, c'est son épouse qui serait aujourd'hui la gérante de l'entreprise. Sauf que ni elle, ni son mari, ne daignent répondre aux clients qui leur faisaient confiance en signant avec eux leur projet de vie : la construction de leur future maison. Depuis, c'est silence radio. Un commercial au milieu de cette histoire de fou continue pour autant à prendre les malheureux acquéreurs au bout du fil, mais sans apporter de solution. Forcément, il n'a aucun pouvoir et, selon ses propos dans la séquence radiophonique d'hier, n'a lui même pas reçu son dernier salaire. Tout cela sent le dépôt de bilan. Il ne restera aux victimes que les yeux pour pleurer. Car chacune a versé des acomptes pour le lancement des travaux. Mais la plupart, se retrouve avec des fondations, quelques murs, un toit, peut-être, mais certainement pas le second œuvre, ni les éléments cruciaux pour aménager décemment. En tout cas, rien ne permettant de profiter d'une demeure rêvée pour des jours paisibles. Cerise sur le gâteau, à la conclusion du contrat, volontairement ou pas, aucune garantie financière de parfait achèvement n'a été souscrite. Ainsi, à part une procédure longue et pénible au civil, sans aucune certitude de résultat, toutes ces personnes l'ont dans le baba. Surréaliste. Et franchement honteux.

Pour réécouter l'émission de RTL consacrée à cette histoire, cliquez ICI

Abdel Samari

Bagnols-Uzès

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