GARD Vers un livre et une exposition sur les Marianne
Nous vous avions parlé en août 2020 du travail de recensement des Marianne, symbole de la République par excellence, que le documentaliste et ancien vice-président du Département Philippe Pecout avait entrepris.
Ce projet avance, et il a même pris une nouvelle dimension avec la sénatrice Vivette Lopez. « Pendant la campagne des sénatoriales, j’ai visité plus de 250 mairies du Gard et je me suis rendue compte qu’il y avait de magnifiques Marianne, j’ai commencé à en parler et on m’a dit que Philippe Pecout travaillait sur ce sujet », explique la parlementaire.
Elle se rapproche donc de Philippe Pecout, qui menait alors ce travail à titre personnel, puis de l’Association des maires du Gard, de l’historien Pierre Bonte et enfin de la présidente du Département Françoise Laurent-Perrigot, « qui va s’associer », avance la sénatrice. Le but est de « voir comment on pourrait éditer un livre sur les Marianne du Gard et leurs histoires », poursuit-elle, et d’y accoler une exposition.
L’idée de l’ouvrage serait donc, plus qu’un inventaire, « de raconter l’histoire des modèles, des personnes à l’origine, des époques de 1850 à aujourd’hui pour les raccrocher à l’histoire locale en travaillant notamment sur des photos anciennes », détaille Philippe Pecout. Car, comme il le rappelle, « il y a des centaines de modèles différents, il n’y avait pas de modèle officiel. »
Parmi ces modèles, celui retrouvé à Lirac il y a quelques années, dessiné par le sculpteur Agostini et réalisé par le sculpteur Michel fils à la fin du XIXe. « On l’a sortie du grenier en 2012-2013, elle était dans un piteux état », explique le maire Cédric Clemente. Philippe Pecout la découvre, et « décide autour de ce buste de (se) lancer dans cet inventaire gardois », rejoue-t-il.
La commune décide de faire rénover cette Marianne et la confie cet été à l’entreprise tresquoise Arte Pierre, qui lui rend son lustre et même ses feuilles d’or originelles. Désormais, elle trône dans la nouvelle salle du conseil municipal, qui se trouve dans l’ancienne école.
Thierry ALLARD