La pression n’est pas (encore) redescendue. Le conseil municipal a débuté par une prise de position du membre de l’opposition Pierre Meurin. Le député RN a fustigé la disposition de la salle du conseil municipal. “La liste renouveau spiripontain, c’est 1300 voix, la liste Pont d’Abord, c’est 500 voix. Ce sont des spiripontains qui méritent d’être présentés. Je conteste formellement cette nouvelle organisation de la salle, qui donne l’impression que nous sommes des sous-conseillers municipaux. C’est un peu une provocation de votre part.” Avant d’appeler à une trêve en demandant “d’arrêter les combats de coq”. Ce à quoi Valère Ségal a répondu : “J’assume parfaitement de faire appliquer le règlement de cette assemblée avec les moyens qu’ils me donnent. Il faut du calme et de l’écoute. Si vous abordez des sujets qui ne sont pas à l’ordre du jour, je vous le rappellerez. Quant à l’organisation des tables, on a repris une organisation antérieure qui permet à tout le monde de mieux voir l’écran”, a clarifié le nouveau maire, avant de délibérer les 22 points notés à l’ordre du jour. Claire Lapeyronie, la maire sortante, a joué les médiateurs : “Nous sommes là pour parler pour les spiripontains.” 

La convention de partenariat BGE Languedoc-Catalogne a été approuvée. “On salue l’initiative du programme entrepreneuriat 2030 qui a pour but de détecter les entrepreneurs potentiels et les attirer sur notre commune. Il faudrait que l’on mette quelque chose à l’échelle locale afin que le résultat de ce partenariat soit plus de commerces et d’entrepreneurs et non le remplacement des commerces actuels”, s’est exprimée  Jennifer Galissaire. 

La composition du CCID fait bondir l’opposition 

Le principal fait marquant du conseil municipal est l’annonce des 32 candidats pour le renouvellement de la Commission Communale des Impôts Directs (CCID). Parmi cette liste, 9 noms possédant un lien familial ont retenu l’attention de l’opposition. Claire Lapeyronie et son adjoint Christophe Antunes du groupe Pont d’Abord ont fait de part de leur “désaccord le plus total”. La maire sortante aurait souhaité que “les chefs de file soient consultés pour choisir les candidats”. L’élu du Rassemblement National Emmanuel Le Pargneux a critiqué également ces choix en parlant “d’un entre soi irrespectueux au regard de la situation financière de la commune”. 

Face aux courroux, Valère Ségal a tenté de se justifier en indiquant qu’un “affichage d’appel à candidadures” avait été marqué sur le panneau d’afficage lumineux communal et Panneau Pocket. Ce qui n’a pas manqué de faire réagir le public, véhément lorsque la liste a été approuvée à 25 voix pour. La séance s’est clôturée, après plus de 3h d’échanges, par une note explicative sur la désignation d’un représentant titulaire de la commune et son suppléant au sein du conseil d’administration de l’IME La Barandonne.