SAINT-GENIÈS-DE-COMOLAS Avec la « participation citoyenne », les habitants donnent un coup de main aux gendarmes
Ils sont 25 à s’engager à ouvrir l’oeil, et le bon, pour aider les gendarmes dans leur action : la convention lançant le dispositif « participation citoyenne » à Saint-Geniès-de-Comolas a été signée ce vendredi en présence du général Éric Chuberre, qui commande le groupement de gendarmerie du Gard.
25 habitants, « que nous avons essayé de choisir sur des critères géographiques et de mode de vie, notamment des personnes qui marchent beaucoup dans le village », explique le maire Olivier Jouve, sur les près de 2 000 âmes que compte la commune, entre Roquemaure et Laudun-l’Ardoise. Des habitants répartis un peu partout dans Saint-Geniès, « qui font preuve d’un engagement un peu supérieur aux autres citoyens pour participer au maintien du bien vivre et de la tranquillité du village », résume le général Chuberre.
Il s’agit d’une « démarche proactive, en faisant attention à vos concitoyens », reprend-il, de la part de ces 25 habitants participant au dispositif qui les installe dans « une relation particulière avec la communauté de brigades de Roquemaure », note le général. Aux citoyens de faire remonter de l’information, comme des voitures suspectes dans le voisinage, et aux gendarmes de prévenir ces citoyens vigilants des dangers du moment, comme une vague de cambriolages dans le secteur par exemple.
L’idée n’est pas de créer une milice ou une gendarmerie parallèle, mais de bénéficier de « relais » sur le territoire, selon le terme choisi par le boss des gendarmes du Gard. « Il y a 29 militaires à la communauté de brigades de Roquemaure pour 30 000 habitants, plus les estivants et les gens de passage, le ratio ne nous est pas vraiment favorable », développe-t-il. Reste que Saint-Geniès n’est pas vraiment Chicago, avec le chiffre qualifié de « pas énorme » par le général de 143 interventions sur la commune en 2022, dont 18 tapages, 6 cambriolages ou encore 2 vols. Alors pour préserver la qualité de vie de tout le monde, il faut continuer à « être réactifs et vigilants », note le militaire.
Pour ce faire, les 25 participants ont accès à l’application Signal, qui les relie en temps réel avec les gendarmes à Roquemaure. Pour le maire, ça fait la différence par rapport au dispositif « voisins vigilants », expérimenté il y a plusieurs années, qui s’était « essoufflé car derrière il n’y avait pas cette rapidité dans la communication. » Toutefois, ce canal « ne doit pas se substituer au 17 », souligne le général, surtout en cas d’urgence. Et pas question pour ces citoyens vigilants de se mettre en danger : « Ne vous exposez pas, vous n’êtes pas là pour vous mettre à découvert », martèle Olivier Jouve.