UZÈS Urbanisme, énergie, jardins familiaux et vaccination au menu d’un conseil municipal express
Certaines séances du conseil municipal d’Uzès peuvent s’éterniser, d’autres sont expédiées. Celle de mardi soir était à classer dans la deuxième catégorie.
Il faut dire que d’emblée, le maire Jean-Luc Chapon a décidé de retirer les cinq premières délibérations de l’ordre du jour qui concernaient la présentation de différents rapports de délégations de services publics au motif que « nous avons eu un problème technique, un grand nombre d’élus n’ont pas reçu les rapports », a-t-il justifié.
Les rapports seront présentés « en septembre », et le conseil a pu avancer au pas de course, avec une nouvelle fois le refus de la mairie de transférer le Plan local d’urbanisme, le document qui régit l’urbanisme sur la commune, à l’échelle de la communauté de communes. Ce qui sera regretté par l’opposant Simon Subtil, que le maire a encore une fois appelé du nom de l’ancien sénateur Simon Sutour, ça devient une habitude : « je regrette une nouvelle fois que le PLU ne soit pas discuté à un niveau plus large, ce qui aurait l’intérêt d’avoir une vision plus globale. » Le maire lui répondra que les édiles de la commission permanente à la CCPU avaient rejeté l’idée. La délibération sera votée avec 4 oppositions.
Les débats s’orienteront ensuite vers la question énergétique, avec l’adhésion de la commune à un groupement de commandes du Syndicat mixte d’électrification du Gard, le SMEG, notamment pour l’achat d’énergie, ce qui lui permettra de bénéficier de tarifs préférentiels. Simon Subtil évoquera le fait que la commune aurait pu s’orienter vers un producteur d’énergies renouvelables, ce à quoi le maire lui répondra par une anecdote personnelle sur son démarchage récent par un opérateur de ce type. Unanimité tout de même.
On retiendra aussi la convention de mise à disposition d’occupation et d’usage pour les jardins familiaux, qui s’apprêtent à ouvrir leurs portes. L’occasion pour l’opposition de demander un point sur le projet : 67 demandes ont été reçues par l’association les Potagers d’Uzès, qui gère le lieu, pour une cinquantaine de places. L’association a relancé les demandeurs en leur réclamant des pièces administratives, ce qui a fait chuter les demandes à une cinquantaine. Unanimité itou.
Enfin, les élus sont revenus sur le centre de vaccination, qui injecte « 500 doses par jour avec 5 postes en permanence », précise le maire qui compte « 150 000 euros de frais » pour le centre sur les 450 000 euros de « budget covid ». « Et nous avons dû recruter quatre personnes de plus pour l'été car le centre fonctionne tous les jours », ajoute Jean-Luc Chapon, avant de s’en prendre à l’État « qui nous dit allez-y, mais il n’y a aucune aide prévue, donc nous faisons la liste de ce que ça nous coûte au cas où l’État voudrait prendre sa part. » À bon entendeur…
Thierry ALLARD