LE GRAU-DU-ROI Au camping de l'Espiguette, l'atelier du "Turfu" redonne vie aux déchets
Au camping de l'Espiguette, pas le temps de s'ennuyer au retour des visites en Camargue et des journées à la plage. La directrice Maud Hubidos prend soin d'occuper ses résidents en offrant une variété d'activités au quotidien. En particulier un atelier qui apprend aux enfants à fabriquer des objets à partir de déchets retrouvés sur la plage.
À l’Espiguette, les étés se suivent mais ne se ressemblent pas. Cette année, avec deux petits jours de canicule, le Grau-du-Roi vit un été paisible et serein. Pas d’incendie à l’horizon. Au camping, l’ambiance est aux vacances et les vacanciers sont bercés par des animations tout l’été. Yoga, ping-pong, pilates, beach volley, pétanque, Zumba, zandenga…
Vacances studieuses
Pour les plus petits, le club enfants propose des activités du lundi au samedi. Chasse au trésor, peinture sur bois, kermesse, mini-golf... Et puis cet atelier d'avenir, « Légo du Turfu » proposé par l’artiste David Duart, qui consiste à fabriquer des objets avec des déchets récupérés notamment sur la plage.
Un courant artistique écoresponsable à qui l’on a donné un nom anglo-saxon, le Trash art, "l’art déchet" .
« Transformer le regard que l’on a sur les déchets »
Accompagnés par une équipe du camping, Clara, Chloé et Mélanie, les enfants fabriquent des objets fabriqués à partir de déchets ramassés sur la plage ou collectés par les employés du Seaquarium de Port-Camargue. Gabin a donné vie à Jacky, un flamant rose fabriqué à partir d’une tige de lunettes, de restes de roll-up de chewing-gum et un vieux bouchon de bouteille de vin « La villageoise » des années soixante-dix. « Jacky restera ici au camping, en exemple », lance le bambin espiègle. Liam a confectionné un bateau en assemblant, avec de la colle à chaud, un pot de yaourt et une petite pelle de plage en plastique en guise de voile. « Il n’est pas rare de retrouver sur la plage des déchets qui ont plus de 50 ans », lance David Duart.
Seconde vie
Les déchets reprennent vie grâce aux enfants. La démarche artistique de David Duart est également pédagogique et portée par son épouse Léa. Ils sont valorisés. « Nous expliquons aux enfants d’où viennent ces déchets et comment ils arrivent à l'endroit où on les trouve. La photo de la tortue avec la paille dans le nez est particulièrement parlante », explique Léa Duart, océanologue. Sauf Jacky, qui restera au camping de l’Espiguette, les enfants ramènent au foyer les objets de leur création, ainsi que beaucoup de réponses à leurs questions. Sensibilisés à une démarche vertueuse, ils prêcheront la bonne parole à leurs parents.