Publié il y a 1 an - Mise à jour le 21.08.2023 - Thierry Allard - 4 min  - vu 1201 fois

FAIT DU JOUR La natalité en baisse en 2023 dans le Gard

Image d'illustration 

- Photo Pixabay

L’Insee a publié récemment les chiffres des naissances par régions et par départements. Il en ressort que la natalité est en baisse à l’échelle nationale, et que ni notre région, ni notre département ne dérogent à la règle. Zoom.

Même si les chiffres de 2022 comme ceux de 2023 restent provisoires, ils disent bien la tendance : on fait de moins en moins d’enfants. Au niveau national, le nombre de naissances recule d’environ 24 000 naissances au premier semestre 2023 par rapport au premier semestre 2022, soit -6,8 %, et avec 1 904 naissances en moyenne par jour, il s’agit du pire mois de juin enregistré depuis 1994, la première année de disponibilité des données mensuelles des naissances.

L’Occitanie fait partie des régions où ce recul est le plus sensible, avec -8,5 % sur les six premiers mois de l’année 2023 par rapport à la même période l’année dernière (25 747 naissances au premier semestre 2023 contre 28 137 en 2022). Et dans le détail, le Gard fait encore pire, avec -10,64 % sur le premier semestre (3 260 naissances contre 3 648), soit deux pour-cents de plus que la moyenne nationale.

 

Si on regarde mois par mois, on constate que tous les mois depuis le début de l’année sont en recul par rapport à l’année dernière, tant au niveau départemental que régional. Pour autant, cette première moitié de l’année en berne augure-t-elle d’une année de forte baisse de la natalité ? Pas certain : on peut arguer que les « meilleurs » mois en termes de naissance ne sont pas encore dans les statistiques. Du reste, la croissance enregistrée en 2021 avait été portée par le second semestre.

En effet, les six derniers mois de l’année sont ceux qui voient le plus de naissances se produire. C’est le cas dans le Gard, avec des moyennes de naissances par mois de 610,3 bébés en décembre à 678,3 en juillet. Ces moyennes vont de 533,6 naissances en février à 623 naissances en juin. Reste qu’il peut se produire l’effet inverse : en 2022, les six premiers mois voyaient une croissance du nombre de naissances de 3,84 % par rapport à 2021, et à la fin de l’année, le nombre de naissances avait reculé de 0,82 %.

Néanmoins, cela prouve que la tendance peut se retourner d’un semestre à l’autre. Reste qu’avec le retard accumulé au premier semestre, on voit mal comment 2023 pourrait rattraper son retard sur les six prochains mois. Surtout que la tendance est identique au niveau régional et au niveau national. Toutes les régions, à l’exception de la Guyane (+1,6 %) sont en recul sur le premier semestre.

À ce stade, il faut rappeler que l’Occitanie avait vu un rebond de sa natalité en 2021, avec +2 % par rapport à 2020, nettement supérieur à celui de la moyenne nationale (+0,5 % pour le territoire métropolitain). À l’époque, cette hausse des naissances venait interrompre une décennie de baisse. Baisse de retour dès l’année suivante, avec un chiffre en recul de 2,13 % en 2022 par rapport à 2021, année qui revenait, à 45 naissances près, aux chiffres de 2020. Les chiffres de 2023, certes provisoires, tendent donc à confirmer la tendance vue avant 2021 de baisse de la natalité.

Un point bas

Ainsi, au niveau national le nombre de naissances de 2022 était historiquement bas, avec 723 000 naissances, soit le chiffre le plus faible depuis 1946. Le point bas le plus récent datait de 1994, avec 740 800 naissances. L’indicateur conjoncturel de fécondité était en 2022 d’1,8 enfant par femme. Il est intéressant de relever l’augmentation de l’âge moyen des mères, passé de 29,4 ans en 2002 à 31 ans en 2022, ainsi que la baisse du nombre de femmes en âge de procréer : entre 1995 et 2022, cet indicateur a baissé de 8,9 %. Probablement une des raisons de la baisse du nombre des naissances.

Malgré tout, la France reste le pays le plus fécond d’Europe : en 2020, année des derniers chiffres disponibles, notre pays présentait une moyenne d’1,82 enfant par femme, devant la Roumanie (1,80). À titre de comparaison, l’Allemagne est à 1,53 enfant par femme, l’Italie à 1,24 enfant et l’Espagne à 1,19. Le moyenne européenne est à 1,50 enfant par femme. D’ailleurs, la population française reste en croissance, pour atteindre 68 millions d’habitants au 1er janvier 2023 (+0,3 %). Il en va de même pour le Gard, dont la population légale en 2020 (diffusée toute fin 2022) était de 751 457 habitants, contre 748 437 habitants l’année précédente (+0,4 %).

Des disparités entre les mois de l’année

Le mois où on enregistre le plus de naissances dans le Gard est juillet, avec une moyenne de 678,3 naissances entre 2020 et 2022, suivi d’août (661,6 enfants), septembre (653,67), octobre (638,6), novembre et juin (respectivement 623 chacun), mars (619), mai (611,5), décembre (610,3), janvier (593,3), avril (579,6) et février (533,6 naissances).

Thierry Allard

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