Publié il y a 1 jour - Mise à jour le 06.01.2025 - Sabrina Ranvier - 7 min  - vu 696 fois

FAIT DU JOUR Les 30 personnalités qui vont faire l’actualité en 2025

Le comédien alésien Malik Frikah lors de la conférence de presse sur le film L'amour ouf lors du 77e festival de Cannes le 24 mai 2024.

- © EPA/MAXPPP - KRISTY SPAROW / POOL

Un réveillon au sommet de la tour Burj Khalifa qui culmine à 828 m à Dubaï, un 31 décembre à Dublin, Belgrade ou sur la colline de Monjuic à Barcelone ? Christophe Berthonneau a le choix entre ces quatre destinations. Les équipes du Groupe F, dont il est le cofondateur, assureront le spectacle du nouvel an dans chacune de ces villes. Cette société, basée à Arles, est née dans la gare désaffectée de Bessèges en 1990. Début 2025, Benjamin Bonzi, tennisman nîmois, s’envole pour l’Open d’Australie. L’Alésien Malik Frikah, 18 ans, qui explose dans le film L’Amour ouf, fait partie de la première présélection pour les Césars. Sera-t-il couronné le 28 février ? Max Roustan, 80 ans, va organiser une fiesta d’ici mars pour ses 30 ans de mandat. Économie, justice, éducation, santé… Qui sont les 30 personnalités qui vont faire pulser l’actualité dans le Gard et le territoire d’Arles en 2025 ?

Christophe Berthonneau, cofondateur du groupe F.

1. Christophe Berthonneau, tout feu tout flamme.

Le 23 décembre, il va se fondre dans le public au bord du Rhône à Arles pour assister au feu d’artifice que le Groupe F va tirer. Ce sexagénaire a cofondé cette société en 1990 dans la gare désaffectée de Bessèges. Le groupe a ensuite déménagé à Nîmes puis à Arles en 1997. « Notre métier c’est d’enchanter la population avec des spectacles toujours gratuits. » Le Groupe F qui emploie 70 équivalents temps plein, réalise 80% de son activité à l’étranger. On a pu les voir à l’œuvre cet été au château de Versailles et à la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques. Pour le réveillon, ils seront à Dublin, Belgrade et au sommet de la Burj Khalifa, à Dubaï. Christophe Berthonneau, président et directeur artistique, s’activera à Barcelone, ville où il a réalisé son premier spectacle.

Benjamin Bonzi lors du match face à Arthur Bouquier pendant les Interclubs TC Strasbourg - TC Boulogne-Billancourt à Strasbourg le 13 novembre 2024.

2. Benjamin Bonzi à l’Open d’Australie.

Ce Gardois de 28 ans termine l’année 2024 en fanfare avec 21 victoires en 22 matches joués. Ce droitier qui joue chez les pros depuis 2015 a même décroché son premier titre ATP au Moselle open le 9 novembre. Début décembre, il était 75ème mondial au classement ATP. Une belle remontée pour un joueur qui a connu les montagnes russes : classé 42ème début 2023, il se blesse et sombre à la 182ème place mondiale. Il va participer à l’Open d’Australie qui se déroulera du 6 au 26 janvier. Il n’aura pas besoin de passer par les phases de qualifications et figurera directement dans le tableau final.

3. Malik Frikah, en lice pour les Césars.

Cet Alésien a tout juste 18 ans mais il figure déjà sur la liste des 16 acteurs présélectionnés pour les Césars 2025 catégorie « révélation masculine de l’année ». Celui qui interprète le personnage de Clotaire dans le film L’amour ouf de Gilles Lellouche saura le 29 janvier s’il fait partie des 5 finalistes qui auront le droit d’assister à la 50ème cérémonie des Césars, programmée le 28 février. Le jeune comédien compte déjà une récompense à son palmarès : à 10 ans, il a été champion du monde de breakdance. Autodidacte, il n’a pas suivi de cours de théâtre au conservatoire. Il a joué dans deux films : Apache et L’amour ouf qui atteignait, fin décembre, les 4,7 millions d'entrée.

Benoît Roig, président de l'université de Nîmes.

4. Troisième mandat pour Benoît Roig.

A 52 ans, ce professeur des universités, ancien sportif de haut niveau, a été réélu pour 5 ans à la tête de l’université de Nîmes. Le 1er janvier, elle va se transformer en établissement public expérimental, EPE. L’objectif : créer une force commune d’enseignement supérieur et de recherche sur Nîmes. L’école des beaux-arts Esban et l’école d’éducateurs IFME se joignent à l’aventure comme « établissement-composante ». On trouve même parmi les 5 « établissements associés », les lycées Dhuoda et Hemingway ainsi que l’organisme qui gère le Pont-du-Gard. Cela devrait aussi bouger à Vauban, fin janvier, avec l’ouverture d’un bâtiment dédié au numérique comprenant notamment un plateau de tournage et des équipements de réalité virtuelle. En fonction de l’avancement des travaux du site Hoche, les étudiants scientifiques devraient eux quitter les Carmes fin 2025.

Sylvie Ripart. maisondesfemmes@chu-nimes.fr

5. Sylvie Ripart, une Maison des femmes au CHU.

Impliqué dans la lutte contre les violences faites aux femmes, le CHU de Nîmes accueille le 6 janvier un lieu bienveillant pour écouter, soigner, accompagner et orienter les femmes vulnérables et tout particulièrement celles qui sont victimes de violences ainsi que leurs enfants. « On est chanceux, on nous met à disposition 260 m2 », décrit Sylvie Ripart, pilote médical du projet. La Maison propose un accompagnement personnalisé, médical, psychologique, social et juridique. Une assistante sociale pourra accompagner une femme déposer plainte. Il sera aussi possible de faire des dépôts de plainte au CHU. Cette Maison organisera groupes de parole et ateliers. Gynécologue-obstétricienne depuis presque 40 ans au CHU, Sylvie Ripart a été sensibilisée aux problèmes d’infertilité, de grossesses à risques ou non désirées : « Cette Maison est pour moi la suite logique de mon investissement pour les femmes vulnérables. ». Ouvert du lundi au jeudi de 9h à 17h. Tel 04 66 68 32 18.

6. Un « starchitecte » pour le conservatoire.

« Je viens dans l’arène, reconnaît Rudy Ricciotti, sélectionné pour réhabiliter le conservatoire de Nîmes. C’est un projet très difficile. Il y a cette façade à conserver. C’est un combat de desservir ce bâtiment avec de la lumière naturelle. » Éclaté sur trois sites, le conservatoire déménagera aux Carmes. Les travaux débuteront lorsque les étudiants partiront à Hoche. Architecte et ingénieur, grand prix national d’architecture 2006, Rudy Ricciotti, a construit un musée en dentelle de béton à Marseille, le Mucem. Cet homme de 72 ans a aussi conçu un « projet tendre et brutal », le mémorial de Rivesaltes. A Nîmes, il n’a pas été retenu pour le musée de la romanité mais a signé le bâtiment du conseil départemental couvert de blue-jeans. S’il « se loupe » pour le conservatoire, cet aficionado qui se définit comme « la plus grande gueule de ce métier », craint que la Ville le prive de corrida.

"C'est une délégation fantastique", s'enthousiasme Véronique Gardeur-Bancel, adjointe à l'Éducation à la Ville de Nîmes depuis 2017.

7. Véronique Gardeur-Bancel, l’école pour tous.

Cette énergique infirmière libérale, adjointe à l’Éducation à Nîmes, lance en janvier, en mairie, un comité consultatif d’éducation inclusive. Le but : mettre tous les acteurs autour de la table pour que les enfants en situation de handicap ne se retrouvent pas sans solution. Un concours d’architecte sera lancé début 2025 pour le futur pôle scolaire innovant de Pissevin. Il scolarisera les élèves de la maternelle Langevin qui sera détruite dans le cadre de la rénovation urbaine et une partie de ceux de l'élémentaire. « Le projet a été validé par l’Éducation nationale. Il portera sur le développement du langage et l’ouverture aux langues européennes », annonce-t-elle. Au printemps, les enfants du clos d’Orville s’installeront dans le tout nouveau groupe scolaire Léo-Rousson. En septembre, le pôle Marie-Curie devrait ouvrir une quatrième classe pour enfants dits ordinaires. Ce pôle mêle classes pour enfants ayant des problèmes médicaux et classes ordinaires.

8. Un duo pour diriger les avocats.

Le 1er janvier 2025, la bâtonnière maître Aoudia quittera ses fonctions de chef des avocats nîmois après deux ans de fonction. Elle transmet « son bâton » en douceur à sa consœur Me Séverine Moulis, élue pour deux ans. Mais c’est un binôme qui dirigera en réalité les 440 avocats nîmois. Maître Moulis fera équipe avec Me Romain Léonard, vice-bâtonnier. C’est la première fois qu’un vrai duo sera aux commandes des robes noires nîmoises. Un concept de « direction à deux » qui est déjà en vigueur dans d’autres barreaux. Il faut dire qu’avec toutes les charges qu’implique cette fonction il vaut mieux travailler en équipe plutôt que seul.

9. Max Roustan, 80 ans et 30 ans de règne.

Cet ancien professeur de dessin technique a été élu maire d’Alès dans une triangulaire avec seulement 127 voix d’avance en 1995. Cet apiculteur a depuis été systématiquement réélu au premier tour. Il rencontre ses administrés le matin au bistrot, plonge dans la piscine d’Alès en costume pour son inauguration, saute dans le Gardon pour le lancement d’Alès plage… En 2015, il avait fêté ses 20 ans de mairie avec concert, gâteau géant, feu d’artifice et photos avec la population. La Ville va célébrer ses 30 ans de mandat avec un évènement gratuit, « festif, raisonnable et ouvert à tous ». Il se déroulera à Alès sur une grosse demi-journée au premier trimestre. En profitera-t-il pour aborder la question de sa succession ?

10. Année électrique pour Jean-Luc Moya.

Cet homme de 56 ans, consultant en gestion de projet responsable, porte-parole du collectif « Stop THT 13-30 », considère que 2025 va être « une année charnière ». Son collectif combat le projet de création d’une ligne électrique de 400 000 volts entre Jonquières-Saint-Vincent et Fos-sur-Mer. Cette opération prévoit la construction de 180 pylônes d’au moins 60 m de haut, pour décarboner la zone industrielle de Fos. Fin janvier, le collectif va organiser une opération de comptage d’oiseaux. Élus, entreprises… En 2025, il va poursuivre son travail de persuasion en faveur d’une stratégie d’enfouissement de la ligne. Si jamais, une déclaration d’intérêt publique est adoptée en faveur d’un projet d’une ligne aérienne, le collectif est prêt à attaquer en justice. Une cagnotte a été lancée.

11. Nicolas Maury, pilote une Pyramide.

Le chef du service action culturelle et animations festives de Bagnols-sur-Cèze, gère la programmation de la Pyramide. D’une capacité de 500 places assises, cette nouvelle salle a été construite, aux Escanaux, à la place de l’ancien centre culturel Léo-Lagrange, qui était surnommé la « Pyramide » à cause de son architecture. « Je suis assez ému, confie cet auteur, metteur en scène et comédien. Lorsque j’étais écolier, j’ai découvert le théâtre à la Pyramide. J’y ai joué en tant qu’artiste et, aujourd’hui, je suis en charge de la programmation. » Ce Bagnolais de 45 ans qui s’est produit « très régulièrement » au festival d’Avignon a programmé le 17 janvier la pièce La Machine de Turing, lauréate de 4 Molières. Un ballet international s’y produira en février et Michel Jonasz en mars.

12. Benoît Goiset, guichet fermé pour les 10 ans du Nîmes Urban Trail.

« On a décidé de bloquer à 12 000 places. On a déjà un millier de préinscriptions pour 2026. » Ce natif de Nantes, marié à une Nîmoise, a cofondé le NUT avec Nicolas Carbo il y a 10 ans. Après avoir géré une agence de communication éditoriale à Lyon, Benoît Goiset se consacre à Yeswerun depuis 2020. Cette société emploie 6 personnes à l’année et gérera une équipe de plus de 800 personnes les 15 et 16 février pour la 10ème édition du NUT. Le samedi, 700 enfants auront accès à des courses spécifiques dans les Arènes. Le dimanche, les adultes, auront le choix entre 4 distances dont un nouveau parcours marathon de 42 km. Les coureurs traversent le fort Vauban, des établissements de prestige, le deuxième régiment étranger d’infanterie mais aussi des Ehpad... Le NUT permet de découvrir ville et garrigues autrement avec « un gros focus sur le lien social ». Il compte 52% de participantes féminines, chiffre « totalement hors-norme dans le sport outdoor ».

Suite de notre classement à 10h00.

Sabrina Ranvier

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