FAIT DU SOIR Un toro pour un rêve d’enfant
C’est aux arènes de Méjanes que ce dimanche 20 octobre aura lieu la journée caritative « un toro pour un rêve d'enfant » organisée par le matador nîmois Marc Serrano.
Attention, on ne parle pas de Méjannes-le-Clap mais bel et bien du Domaine de Méjanes, entre Arles et les Saintes, et des arènes qu’il abrite. Les toros, là-bas, sont un peu à la maison et le maestro nîmois Marc Serrano aussi.
« La journée date de 2013, je l’avais organisé en binôme avec Philippe Cuillé pour l’association La Clé. C’est qui a eu l’idée du festival. Philippe a donné les six toros et moi je me suis occupé des toreros ! Nous avons commencé à Vauvert, puis à Samadet et, enfin, depuis 2022 à Méjanes avec l’association Un toro pour un rêve d’enfant. »
Et c’est un souvenir qui a relancé l’affaire. « À Méjanes, c’est une tradition quand j’étais gamin, il y avait le festival de novembre, c’était magique et j’ai eu envie de continuer ça. La famille Guillot et Michèle Ricard nous accueillent très bien. C’est idéal, tout est fait pour passer une journée agréable. »
Au profit d’enfants malades, la journée du 20 verra ses bénéfices reversés à l’association « Les Capitelles » (Nîmes) et au Centre d'action médico-sociale précoce polyvalent du centre hospitalier d’Arles.
« Ces deux associations œuvrent pour les enfants handicapés d’âges divers. Je n’ai pas d’enfant mais la maladie est toujours injuste… Et pour un enfant ça l’est encore plus ! Les deux territoires ont des liens pour moi le Nîmois et les Arlésiens. Certains n’assument pas de recevoir les dons venant du milieu taurin car ils subissent d’énormes pressions des anti-corrida. La corrida est légale, on a le droit de donner pour des causes et les associations doivent aider les projets pour lesquels nous donnons. »
Comme une bonne action ne vient jamais toute seule et qu’elle dégage une synergie intéressante depuis qu’elle existe, l’association a des parrains de poids. Cette édition est Claude Viallat, créateur de l’affiche.
« On essaie de mettre un parrain, une personnalité reconnue et qui ne cache pas sa passion pour la tauromachie. Pour Francis Wolf, Rudy Ricciotti, Philippe Caubère et cette année c’est Claude Viallat ! Il nous a fait cadeau de cette peinture, qu’il a choisi, qu’il avait fait dans les années 1980 ! Il va aussi décorer et il sera aussi présent »
Toros et novillos seront issus des ganaderias du Curé de Valverde, de chez Cuillé, de chez Turquay, d’El Campo (X2) et de Pages-Mailhan. « Les ganaderos qui acceptent et qui peuvent le faire ! Cette année un peu plus difficile car peu de toros restent au campo. Je tiens à remercier tous les éleveurs qui ont toujours participer mais on peut aussi remercier les toreros, les bénévoles, toute personne qui à sa manière amène sa pierre à l’édifice ! Nous avons la chance que le milieu taurin réponde aussi favorablement chaque année. »
Évolution, car nous sommes à Méjanes, certes sur les terres des toros mais surtout sur celles des chevaux. C’est à 15h30 que le paseo sera lancé.
Les rejoneadors Ximena, qui est une rejoneadora ayant débuté sa carrière équestre il y a deux ans, et Cuauhtémoc Ayala, qui s’est présenté à Mexico il y a un mois, son papa, complètent le cartel composé de Marc Serrano, Javier Cortés, Gomez del Pilar, Andy Younes et du qualifié issu du bolsin matinal.
« Cuauhtémoc avait toréé à Méjanes il y a deux ans et Méjanes est un lieu de rencontre des tauromachies ! C’était aussi l’occasion de mettre la fille avec le père pour qu’elle se sente accompagnée pour des débuts en Europe loin de chez elle. C’est un clin d’œil au Mexique et au rejoneo. »
Côté piétons, la mixité est de mise. « Je serai le chef de lidia, l’année prochaine je fêterai mes 25 ans d’alternative, c’est une pression agréable. Le contexte est sympa ! Javier Cortès, qui vient assez souvent dans le coin et qui est sensible à la cause, sera là aussi. Pour Gomez del Pilar, déjà venu car il a pas mal d’amis dans la région, c’est lui qui m’a reparlé du festival en août dernier alors je lui ai dit de venir. Et, chaque année, j’aime qu’il puisse y avoir un matador français à l’affiche, cette année ça sera Andy Younès. Mais on ne s’arrête pas là ! »
Oui, parce qu’en plus de la course de la tarde, un bolsin, faisant émerger les jeunes pousses, sera organisé à 10h30. Il réunira les élèves des écoles taurines du Yiyo (Madrid) avec Leo Pallatier, de Béziers avec Luis Torres, d’Arles Manuel Fuentes, du CFT de Nîmes avec El Mosti et Baptiste Angosto et de l’association des aficionados practicos avec Andy Martin. Le bétail proviendra de la ganaderia La Pampa. Le public votera pour l'élève qualifié pour le festival.
« Cette tienta de machos avec un erral d’El Campo et de deux errales de La Pampa permettra aux gens de voter pour sélectionner le triomphateur de la matinée qui sera programmé l’après-midi devant un erral d’El Campo » conclut Marc Serrano.
Le prix de la journée avec repas est de 50 euros, l’entrée au seul festival à 25 euros et l’entrée au bolsin est de cinq euros, gratuit pour les moins de 12 ans. Réservations au 06 59 90 44 40 ou par mail : 1toro1revedenfant(a)gmail.com