GARD Derniers voeux dans l'hôtel consulaire de la CCI
Moment d'histoire pour la CCI qui a déménagé de la rue de la République et a fait, une dernière fois, ses voeux dans le magnifique hôtel consulaire qui deviendra prochainement un hôtel.
Tout avait été démonté pour déménager au Mas de Vignolles, puis remonté pour accueillir le public une dernière fois au sein de l’historique hôtel consulaire de la rue de la République.
En présence des présidents des présidents des CCI du Pays d’Arles et du Vaucluse, le président de la CCI Gard, Éric Giraudier, l’affirme : "On peut les applaudir car nous travaillons avec ces CCI, l’économie n’a pas les mêmes frontières que l’administration." Le triangle d’Or Avignon, Nîmes, Arles sera-t-il un jour la clé d’une économie locale vertueuse ?
Le travail de Denis Volpilière ou encore de Pierre Gamel, deux anciens présidents, a été salué. Tout comme le choix de l’implantation de cet hôtel consulaire : "C’était intelligent car il y a 80 ans, la rue de la République était la plus passante de Nîmes. Ce lieu d’accueil a tenu 80 ans, mais nous devons nous projeter loin. Ici, c’est un lieu chargé d’histoire, nous avons vu évoluer les grandes filières économiques comme le textile qui a disparu depuis. Toute cette histoire est rappelée dans la salle Pierre Gamel."
Gamel était synonyme de l’époque de la reconstruction de l’après-guerre, Giraudier sera le bâtisseur de la nouvelle Maison de l’entreprise, hors la ville : "La CCI a lancé Port Camargue, et comme elle l’a fait à l’époque elle doit se projeter dans l’avenir. Le court terme ne donne rien, la ville évolue et plus loin, vers le boulevard Salvador Allende. Ici, c’est une passoire thermique et nous devons montrer l’exemple."
L’exemple sera rapidement visible. La première pierre de la Maison de l’entreprise sera ainsi posée le 10 février prochain. "Ça sera le meilleur bâtiment durable de tout le territoire d’Occitanie ! Les attentes évoluent, les nouveaux usages aussi. De plus, cela contribue à l’effet de levier car c’est tout le centre-ville de Nîmes qui sera reconfiguré."
Il est certain qu’après le Musée de la romanité, le Palais des Congrès et l’ensemble hôtelier qui prendra la place de la CCI, ça va faire du changement. Éric Giraudier parle de 100 millions d’euros d’injectés dans l’économie locale : "C’est notre rôle de chef d’entreprise."
Autres soucis, autres enjeux. Le premier, l’énergie. Pour le président gardois : "La crise est majeure, vous la subissez parfois avec des factures qui sont multipliées par dix, surtout dans les métiers de bouche… On change de paradigme, nous devons baisser notre consommation de manière durable."
Le Gard est atypique car sa CCI a deux délégations, c’est une des seules en France. "Nous prônons la proximité augmentée. 2023 s’annonce pleine de changements avec plusieurs crises, nous nous adapterons toujours avec une vision positive. Depuis 2016, avec les élus engagés à mes côtés, nous investissons sur la formation des CFA d’Alès et de Marguerittes. Nous avons aussi le projet du Parc des expositions, mais nous devons penser à tout cela en étant sous une économie contrainte car notre budget a été divisé par trois !" Un budget à l’équilibre venait juste d’être voté.
"Nous discutons, avec la Ville, pour racheter le Parc des expositions. Nous allons investir dans cet équipement mais nous devons travailler avec les collectifs d’entrepreneur, d’UCIA, de groupements, de réseaux… Bref, nous devons être au plus près des entreprises, c’est comme cela que nous ferons gagner notre territoire !"
Dans le Gard, en moins de deux ans, 6 000 entreprises ont été créées et les trois bassins économiques sont positifs en la matière. En tout, on parle de 140 000 salariés du secteur privé dans le département. 4 000 formés et 1 700 apprentis ne sont pas non plus à négliger. Idem pour le Bic Innov’Up qui a vu défiler et qui a accompagné 220 entreprises depuis sa création. "Quand la CCI s’occupe d’un euro, elle en crée 10 de manière directe et 25 indirectement !"
Et le président Giraudier de poursuivre en espérant la mise en place d’un EPR à Tricastin à très court terme : "Nous voulons aussi poursuivre la digitalisation et poursuivre un bon accompagnement pour le tourisme. Nous continuons aussi à nous occuper de vous avec la cellule énergie qui peut répondre à toute vos questions sur le sujet."