En 2013, la préfecture du Gard, la mairie du Grau-du-Roi et la SNCF ont demandé un diagnostic sur les trains à 1 €, Nîmes - Grau-du-Roi. Certains voyageurs nuisaient à la tranquillité des autres. Depuis, le service de médiation de l’association Samuel-Vincent intervient lors de chaque période estivale. "La médiation est une démarche éducative de proximité, au service de la cohésion sociale et de la tranquillité publique. Elle s’inscrit comme un mode alternatif de résolution du conflit, dans un dialogue social", explique Olivier Guibaud, chef de service de médiation des transports de l’association Samuel-Vincent.

La première équipe de médiateurs, présents dans les trains entre Nîmes et le Grau-du-Roi, arrive à midi sur le quai. Elle vérifie les billets de train, en collaboration avec les contrôleurs de la SNCF, avant de prendre le train de 13h15. La seconde équipe part avec le TER de 14h18. Dans le train, les professionnels accueillent et assurent la sécurité des voyageurs. À l’arrivée au Grau-du-Roi, ils font une maraude dans le centre toute l’après-midi. Enfin, ils participent au dispositif de filtrage sur le quai de la gare, avant de rentrer à Nîmes en train. Les médiateurs sont aussi présents pour les bus qui desservent les lieux de baignades, notamment la ligne 121 à destination de Collias et Vers-Pont-du-Gard, et la ligne 132 à destination du Grau-du-Roi et de La Grande-Motte.

Des professionnels qualifiés

Au total, 12 professionnels ont été formés grâce à une formation proposée par l’Institut de formation aux métiers éducatifs (IFME), depuis octobre 2023. "Dans la constitution des équipes, on recrute des gens qui ont une appétence pour la médiation et qui ont une bonne connaissance des jeunes issus des territoires. On diversifie notre recrutement, ils peuvent venir du Chemin-Bas-d’Avignon, de Pissevin, Valdegour ou du Mas de Mingue", confie Olivier Guibaud.

Leur mission est de veiller au bon respect des règles des voyageurs. "On ne crie pas, on ne vapote pas et il est important de veiller aux nuisances sonores. Parfois, des groupes de jeunes sortent une enceinte et mettent la musique forte. Ça peut déranger les autres passagers, donc on fait en sorte de limiter tous ces comportements”, soutient Olivier. Ce dernier manage les équipes. Il est au départ des différents dispositifs afin de briefer les professionnels, les rassurer et faire le lien avec les différents partenaires.

Les difficultés rencontrées

"Quand nous rencontrons des difficultés avec des personnes, c’est souvent lié à la consommation d’alcool ou de stupéfiants. C’est compliqué d'interagir avec eux. La médiation a ses limites donc nous pouvons compter sur la sécurité ferroviaire ou bien sur les forces de l’ordre. C’est un réel travail de complémentarité avec l’ensemble de nos partenaires", annonce le chef de service. Il conclut : "C’est tout le professionnalisme et l’engagement de mes collègues qui arrivent à toujours trouver une solution pour faire en sorte que le conflit et les tensions s’apaisent."