De même que leurs homologues des deux autres versants de la fonction publique, État et hospitalière, les agents de la territoriale seront appelés, le 8 décembre 2022, à désigner leurs représentants. L'ensemble des agents, soit plus de 10 000 répartis dans plus de 600 collectivités, se rendra aux urnes électroniques dès le 3 décembre pour Nîmes et classiques dès le 8 pour les autres communes. La CSD, fédération CGT des services publics du Gard, est aujourd'hui le premier syndicat représentatif de la territoriale dans le Gard.

"On défendra la fonction publique. Ils veulent des contractuels et non un fonctionnaire qui a le sens du service public, ce n’est pas un kleenex"

Martine Sagit, Adsem à Saint-Martin-de-Valgalgues

L'Adsem, pointue en calcul mathématique, désigne également le chiffre de 1 607 heures. Le Gouvernement a fixé le temps de travail dans la fonction publique territoriale à 35 heures par semaine, "soit" 1 607 heures par an. C'est le "soit" qui pose problème. "Cette loi est faite pour que l’on travaille gratuitement, un non respect des salariés du public et un travail gratuit dissimulé, je pense alerter la Cour européenne", s'exaspère Martine Sagit, adsem à Saint-Martin-de-Valgalgues. Selon le calcul du Gouvernement, 365 jours moins 104 week-end et 25 jours de congés et 8 jours fériés donne 228 jours travaillés effectifs. Et 228 x 7 heures font 1 596 heures par an et pas les 1 600 arrondis par le Gouvernement et qui finit à 1 607. L'Adsem déplore donc 11 heures de travail gratuit dissimulé, ajouté au fait que les agents sont rémunérés sur 364 au lieu de 365 jours.

"On a du mal a recruter donc il faut se poser la question du pourquoi. Un début de carrière en dessous du SMIC c'est scandaleux"

Isabelle Payen, coordinatrice de la Coordination Syndicale Départementale (CSD) du Gard.