Publié il y a 1 an - Mise à jour le 15.04.2023 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 369 fois

GARD Les chevaliers présentent les huiles nouvelles

Sous l'immense olivier de la préfecture du Gard (Photo Anthony Maurin).

Chloé Demeulenaere, sous-préfète du Gard, a reçu les chevaliers de l'olivier pour une présentation des huiles nouvelles.

La sous-préfète montre qu'elle porte souvent les symboles de l'olivier... sur son costume (Photo Anthony Maurin).

Le Gard est un producteur d'huile d'olive. Naturellement il ne produit pas suffisamment pour venir absorber la seule consommation locale, mais ses produits sont d'excellence et d'exception. D'ailleurs et grâce à la variété Picholine, l'olive dans le Gard a une Appellation d'origine protégée.

"Je suis ravie de vous recevoir. La préfète est avec le patron (Gérald Darmanin, NDLR) et c'est donc moi qui ait le plaisir d'être avec vous, comme quoi parfois on fait des choses sympas !", lance d'emblée la sous-préfète Chloé Demeulenaere.

Sous l'immense olivier de la préfecture du Gard (Photo Anthony Maurin).

Vêtu de cape, de chapeau et arborant des médailles, le cortège mixte des chevaliers en dit plus sur son histoire : "Nous représentons les producteurs d'olive de toute l'Occitanie. Créée en 1992, notre association est là pour promouvoir l'aide aux producteurs et pour donner une visibilité à leurs produits. Nous organisons aussi des ateliers et des démonstrations de greffe ou de taille, y compris pour les écoles où nous expliquons les significations de l'olivier et le passé des champs gardois."

On regarde si l'arbre pourra donner quelques fruits. Bientôt une cuvée spécale ? (Photo Anthony Maurin).

Après être arrivées à maturation dans les collines et les coteaux du Languedoc-Roussillon, les olives sont récoltées à la main par les oléiculteurs du Gard et de Hérault. Ils les travaillent ensuite selon les méthodes traditionnelles de la région qui cultive avec soin l’olivier et ses fruits depuis l’Antiquité. Un travail qui avait déjà été reconnu en 2006 lorsque l’olive de Nîmes avait obtenu l’Appellation d’origine contrôlée (AOC).

En train d'examiner le coffret offert (Photo Anthony Maurin).

La sous-préfète a ansi reçu un coffret d'huiles locales. Du moulin Nicolas (Cabrières) qui a la plus grosse capacité de production du Gard, du Moulin d'Uzès, de l'Or d'Occitanie et du moulin Paradis avec une Négrette, olive différente, plus douce. "Ces produits sont exceptionnels et il faut se battre pour eux, pour évter la contrefaçon via des étiquettes frauduleuses", ajoute la sous-préfète.

Place à la dégustation (Photo Anthony Maurin).

L’Appellation d'origine contrôlée (puis protégée) huile d’olive de Nîmes est née de la rigueur du travail des Hommes. Grâce à la Picholine (variété d’olive), elle révèle une légère amertume qui lui confère une fraîcheur et une intensité aromatique incomparable, ainsi que des arômes intenses de prune et d’ananas. Le producteur doit respecter à la lettre le cahier des charges de l’AOC : densité des plantations, variétés, entretien du sol, taille, traitement phytosanitaire des vergers, rendement contrôlé... Jusqu’au moment de la récolte qui impose que les olives soient cueillies à maturité et apportées au moulin dans les trois jours qui suivent leur ramassage afin d’éviter le démarrage d’un processus de fermentation.

(Photo Anthony Maurin).

Le Gard ne produit que 4 % de la consommation d'huile en France. Pour une bonne dégustation, Julie Carou du syndicat des huiles des AOP olive et huile d'olive de Nîmes : "La Picholine a un goût spécial, intense car elle est ramassée encore verte. Plus on attend, en décembre par exemple, plus elle est douce et moins amère. On sent des goûts d'artichaut ou de tomate, c'est une huile ardente qui marque les esprits. Il y a aussi beaucoup d'antioxydants !"

La confrérie (Photo Anthony Maurin).

Même s'il n'existe aucun danger à la faire cuire, l'huile d'olive est encore meilleure consommée à froid ou à mettre en filet en toute fin de cuisson. Pour la conserver une fois sa bouteile ouverte, le frigo est l'endroit optimal, sinon, la garder à l'abri du soleil et du chaud.

Chloé Demeulenaere (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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