GARD Projets à venir et envies à susciter, Ugo Bimar en a sous le pied ! (7/7)
Dernière interview de la semaine consacrée à Ugo Bimar et ses Confessions d'histoire. Place maintenant à son avenir, ses projets et ses désirs.
Objectif Gard : Avec Confessions d'histoire, avez-vous d'autres projets comme sur la préhistoire ou une autre période historique ?
Ugo Bimar : Oui, depuis que j’ai visité la grotte Chauvet j’y pense… Avec des gars au langage parfaitement châtié ! J’aimerais d’ailleurs travailler les maquillages avec Romain Houles, un Nîmois, de la chaîne Derrière le masque.
Baziège ? Occitanie, la bataille oubliée c’est ça, on peut en parler ?
C’est un superbe projet et tout est dans la boîte depuis 2019. On a fait ça avec Clément et Jean de Saga film. Je me suis concentré sur les parties fictions, eux de la partie documentaire. Tout ça a été remis à un prestataire qui a disparu pendant la crise… Alors on est en train de finir, ça sent bon, ça va se faire et se finaliser. Ça va être un joli documentaire entre histoire et reconstitution car il a été fait à l’occasion de la reconstitution de la bataille de Baziège (en 1219) où il y avait plein de compagnie de reconstituteurs des quatre coins de l’Europe et on en a profité. J’ai utilisé ces ressources, le décor, les comédiens et on a fait des plans merveilleux. On parle évidemment du contexte historique, de la croisade des Albigeois, des cathares, la géopolitique, quelque chose de très historique. Nous n’oublions pas les questions afférentes à la reconstitution historique. Où ça s’est passé ? Comment ? Où était l’ancien lit de la rivière ? Comment étaient-ils équipés ? Quelles étaient les différences entre Occitans et Croisés ? C’est un vrai projet de passionnés et ça se sent !
Il n'y aura donc pas un trait d’humour ?
Pas du tout ! C’est ce qui me faisait kiffer, de faire du premier degré ! Il y a de vraies saynètes de fictions, avec Raymond VI par exemple. Comment les faire parler de manière emphatique avec un phrasé particulier ? Je ne pouvais pas utiliser la gouille habituelle de mes personnages de comédie et je ne voulais pas tomber dans le ridicule ou le grandiloquent. Le format de diffusion sera un docu-fiction entre 52 minutes et 1h30, il y a la matière pour plus, mais on veut le condenser pour le rendre attrayant. On devrait le présenter au festival Sunny side of the docs, excellent festival de documentaires. On va étudier toutes les pistes et on verra bien !
Avez-vous déjà pensé à faire quelque chose sur l’histoire dans le Gard ?
J’adorerais le faire, il y a tellement de choses… Je rêve qu’on me contacte pour que je puisse le faire à Nîmes, Alès ou ailleurs ! Sur la Romanité par exemple, je suis féru d’Antiquité. Alexandra Lamy, que je connais bien, avait pour projet de faire un film sur les Camisards et la Paix d’Alais. Je sais qu’Alexandre Astier avait un projet sur la bête du Gévaudan… Mais moi aussi ! J'ai pas mal bossé le sujet car j’ai quelques liens avec La Bastide-Puylaurent, un village proche de Langogne et donc du point d'origine de toute cette histoire. C’est aussi le décorum de mon enfance ! Je m’y suis réintéressé sans savoir que lui aussi était dessus mais bon… Déjà qu’on me dit que ce que je fais avec Confessions d’histoire ressemble à Kaamelott je ne vais pas aller sur ses plates-bandes ! (rire) Mais je vois bien une pièce sur les bêtes du Gévaudan, les idiots du bistrot qui répandent des rumeurs…
À quand une collectivité gardoise pour une commande spéciale ?
J’adorerais avoir l’opportunité de travailler sur mon patrimoine d’origine !
Quelque chose à dire aux Gardois ?
Le temps passe et c’est bizarre des se dire que j’ai finalement vécu plus de temps à Paris que dans le Gard où je suis resté à Alès jusqu’à mes 18 ans ! je reviens souvent, j’ai trois enfants (dont celui qui a maintenant 14 ans et qui jouait le petit esclave dans la Guerre des Gaules, NDLR) et je fais en sorte qu’au moins le dernier puisse avoir un pied dans le sud pour voir leurs grands-parents et qu’ils en profitent ! J’aime ce retour aux sources et chaque fois mon père me demande quand je compte revenir de manière définitive ! Pour l’instant, la pub, c’est encore sur Paris même si l’audiovisuel se développe aussi dans le sud. En tout cas les Gardois, malgré les difficultés économiques, ont de la chance de vivre ici. Je les envie pour ça !