GARD L'hommage à toutes les victimes de la décolonisation du Maghreb
Instituée en 2003, la Journée d'hommage aux morts pour la France, aux rapatriés, aux personnes disparues et aux victimes civiles pendant la guerre d'Algérie et les combats au Maroc et en Tunisie a été célébrée, ce lundi, devant les monuments aux morts du département.
Alès : le général Ozanne à nouveau présent pour cet hommage
Jour célébré des accords d'Évian, le 19 mars n'est pas accepté par une partie des anciens belligérants d'Algérie comme date symbolique de fin de guerre. Un thème repris dans le message délivré par la secrétaire d'État aux anciens combattants, Patricia Miralles, lors de cette cérémonie du 5 décembre, qui a souligné que la Nation n'oubliait pas les victimes des guerres, mais aussi des "attentats et exactions qui ont suivi la période qui a suivi les accords d’Évian le 18 mars jusqu’à la déclaration d'indépendance de l'Algérie le 5 juillet, et même au-delà". Un 5 juillet pour lequel le président de la République a demandé que soit reconnu le massacre d'Oran.
Fait notable de la commémoration alésienne, le général Ozanne, qui commande la 6e Brigade légère blindée, basée à Nîmes, était à nouveau présent pour déposer une gerbe à Alès, alors qu'il était déjà sur place le 11 novembre dernier.
Nîmes : de nombreux élus réunis au square du 11-novembre
La cérémonie d'hommage s'est déroulée au square du 11-novembre, en présence de nombreux élus de la ville de Nîmes et de l'Agglo, dont Franck Proust, Julien Plantier, Frédéric Pastor ou encore le député de la première circonscription Yoann Gillet. Grégoire Pierre-Dessaux, directeur de cabinet de la préfète du Gard, a prononcé un discours devant toutes les personnes mobilisées pour honorer les mémoires des victimes. S'est ensuivi un dépôt de gerbes devant le monument aux morts.
Beaucaire : devant le monument aux morts, ce lundi
Julien Sanchez, maire de Beaucaire et conseiller régional, une partie de son équipe municipale, les conseillers départementaux (RN), Élisabeth Mondet et Jean-Pierre Fuster, ainsi que le capitaine-adjoint de l’escadron de circulation et d’escorte de réserve représentant le chef de corps du 503e régiment du Train, se sont réunis au cimetière pour rendre hommage aux morts pour la France pendant la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie. "Je pense aux Français, aux Pieds-Noirs, aux Harkis, aux Français par le sang versé, à qui je voudrais rendre un hommage particulier, a déclaré le maire lors de son discours. Ils ont en effet subi un vrai crime contre l'Humanité dans lequel le Gouvernement français a eu des responsabilités écrasantes."
Encore une fois, le premier édile beaucairois a insisté sur le fait de "penser à tous nos morts en Algérie, avant comme après le 19 mars. C'est pour cela que la ville de Beaucaire a débaptisé la rue du 19-mars-1962, pour la rebaptiser rue du 5-juillet-1962, non pas pour insulter les combattants, mais pour ne pas oublier tous ceux qui sont morts en Algérie après cette date du 19 mars." Une décision qui en 2015 avait fait polémique.