Philippe Tosi est l'animateur du Planétarium. Il est aussi astrophotographe et explique tout sur les étoiles, notre système solaire, et les photos qu'il réalise grâce à des appareils d'optique qu'il fabrique lui-même car la plupart des images de cette exposition a été obtenue avec des télescopes de réalisation personnelle (optique et mécanique).

Plusieurs instruments imageurs, lunettes et télescopes, sont associés à un appareil photo numérique ainsi qu'à diverses webcams et caméras d'imagerie scientifique pour compléter le dispositif.

Passionné d'astronomie et de photographie, Philippe Tosi a ainsi réuni ses deux passions pour n'en faire plus qu'une : l'astrophotographie. Depuis plusieurs années, il a en charge la réalisation de séances pour le planétarium de Nîmes où il travaille à plein temps.

Il photographie le ciel régulièrement afin d'illustrer les diverses séances qu'il propose tout au long de l'année. Ses images sont également publiées dans de nombreuses revues scientifiques et présentées lors d'expositions ouvertes au public et aux scolaires.

Certaines images n'ont nécessité que quelques millièmes de seconde alors que d'autres ont demandé plusieurs minutes de pose. Si vous voyez un signe M, c’est un des 110 objets du catalogue Messier, astronome français 1730-1817, découvreur de 16 comètes. Le signe NGC signe quant à lui l'un des 8 000 objets du New General Catalog !

Abec le télescope Dobson de 600 mm transportable et après de nombreuses heures de taille par le procédé du rodage à l'émeri, Philippe Tosi polit et affine la surface des miroirs et des lentilles de manière à ce qu'elles fournissent une image parfaite. La précision de surface des miroirs n'excédant pas quelques nanomètres...

La technique du polissage utilise des oxydes de cérium raffinés sur de la poix (résine issue des sapins de Norvège) permettant de faire fluer le verre pour lui donner la meilleure forme possible. Le travail s'effectue sur quelques molécules de verre et progresse lentement en enlevant, à certains endroits, une quantité donnée de matière.

Grâce au télescopes Newton de 200, 275 et 305 mm de diamètre, il change son fusil d’épaule. En effet et absolument dénuée de lumières parasites, la haute montagne offre en plus de l'altitude, un des meilleurs ciels. Une fois les instruments installés et mis en station, les observations et les photographies des objets célestes peuvent débuter... jusqu'au bout de la nuit. Après plusieurs dizaines de minutes de pose les objets du ciel profond se retrouvent ainsi magnifiés par cet outil extra mais bien terrestre !

L’appareil de Foucault contrôle la précision des miroirs paraboliques. Dans l'atelier de mécanique, Philippe Tosi réalise les nombreuses pièces qui équipent ses instruments. L'aluminium est principalement utilisé pour des raisons évidentes de densité et de facilité de taille, mais également l'inox, le laiton, l'acier, le contreplaqué... Tour à métaux, fraiseuse et divers outils entrent en jeu dans la fabrication de pièces complexes qui doivent être parfaitement ajustées.

L'astrophotographie est une longue chaîne de manipulations dont les maillons doivent être maîtrisés un à un de l'optique à la mécanique en passant par l'électronique, la prise de vue, le développement des négatifs et le tirage papier...

Certaines images ont ici nécessité plusieurs heures de pose alors que d'autres n'ont eu besoin que d'un millième de seconde. Rappelons que depuis 18 ans Philippe Tosi exerce les fonctions d'animateur scientifique spécialisé et qu’il anime les séances du Planétarium nîmois depuis 1999.

Il se tient au fait de toutes les découvertes et recherches actuelles. Pour lui, présenter ses photos ou expliquer comment il fabrique ses télescopes font partie d'une même démarche, celle de partager et de communiquer sa passion.