Publié il y a 1 an - Mise à jour le 17.09.2023 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 839 fois

NÎMES EN FERIA Terne novillada de Ferrnay

Nino Julian a mis l'intensité que l'on attend d'un jeune qu débute dans la catégorie et qui a envie de se montrer (Photo Anthony Maurin).

Novillada de Fernay pour Lalo de Maria (silence et salut), Diego Bastos (silence et salut) et Nino Julian (salut et silence).

Nino Julian a mis l'intensité que l'on attend d'un jeune qu débute dans la catégorie et qui a envie de se montrer (Photo Anthony Maurin).

Nous voici à la fin ou presque. La dernière matinée d’une feria des Vendanges haute en couleurs. En charge d’apporter les novillos, la famille Fernay fête aussi les 70 ans de son fer dont Olivier et ses filles s’occupent. Grosse année pour eux car après deux novillos qui furent lidiés en août à Madrid au tour de Nîmes d’accueillir des exemplaires aux sangs mêlés de Juan Pedro Domecq via Jandilla, Victoriano del Río et Luis Algarra.

Le joli exemplaire de Fernay (Photo Anthony Maurin).

Le lot envoyé ce matin à Nîmes n’aura hélas pas été à la hauteur des espérances de l’aficion. Des novillos de belle présentation mais sans trop de caste, de bravoure même si certains avaient un fond de noblesse.

Lalo de Maria sur son premier (Photo Anthony Maurin).

Lauréat de la dernière Cape d’or décernée par la peña Antonio Ordoñez, Lalo de María a réalisé six paseos en 2022 et a coupé quatre oreilles. Cette année Lalo monte en puissance, comme prévu. Il a marqué les esprits à Madrid comme à Bilbao, il torée tout sans se poser de question, il devient un novillero puntero comme on dit. Avec son premier novillo il se met à genou dès sa réception. Avec le capote il brille pas sa lenteur et sa précision. Diego Bastos prend le quite m’ais n’apporte rien. Lalo reprend l’affaire en main et attaque sa faena les genoux une nouvelle fois plantés en terre. On pourra reprocher ce que l’on voudra au blondinet mais pas de ne pas s’engager malgré un ou deux « croise toi » qui tombent des tendidos. Lalo a fait le job. Silence.

Lalo et sa verticalité (Photo Anthony Maurin).

Le quatrième Fernay de la course est accueilli par un Lalo décidé mais qui ne pourra jamais coller avec les intentions de son opposant. Geste toujours plaisant à voir en piste, le jeune brinde son toro à Marc Marion l’alguazil qui vit sa dernière feria à ce poste. Lalo de Maria ne déçoit pas mais il ne trouve pas la clé de ce coffre-fort sur pattes. Salut.

Dans un nuage de poussière, Diego Bastos (Photo Anthony Maurin).

Diego Bastos n’est pas franchement connu des Nîmois mais il ne cesse de surprendre les spécialistes qui voient en lui la relève. Sévillan, il s’impose un peu partout et propose un toreo plein d’alegría. La réception de son opposant se passe plutôt bien, dans un nuage de poussière il réalise quelques passes du plus bel effet. Nino Julian monte au quite mais lui aussi a du mal à prendre le dessus. Diego Bastos tente avec la muleta de raisonner le seul encasté des six Fernay mais rien à faire… Salut.

Diego Bastos les genoux en terre (Photo Anthony Maurin).

Second essai pour un Diego Bastos qui pourra un peu plus travailler son bicho presque aussi encasté que son premier. Il attaque en recevant son Fernay par une série de largas de rodillas. Bastos ne veut pas partir d’ici sans s’être montré sous son plus beau jour mais il ne pourra pas faire grand-chose et nul ne lui reprochera. Même son entame de faena dans le dos aurait pu mal se passer... Il fallait sans doute plus d’expérience et de recours techniques pour en venir à bout. Rien qu’à voir le punto reçu par Marc-Antoine Romero après la mort on peut imaginer la difficulté qu’il a dû rencontrer pour contenir la chose.

Nino Julian aux banderilles (Photo Anthony Maurin).

Moins d’un an après être passé dans la catégorie, Nino Julian torée enfin chez lui ! Il ne voulait pas faire n’importe quoi et se griller donc le jeune a su patienter. Choix judicieux, rare et précieux. Maintenant qu’il est prêt, Nino doit le montrer. C’est ce qu’il fait d’emblée pour marquer les rétines du public. Décidé et à la maison il n’a pas envie de passer à côté. Il le montre et posera même ses banderilles. Cependant, le novillo se complique au fil des passes peut-être à cause d’une défaillance mécanique… En attendant Nino ne coupe pas malgré tous ses efforts mais saluera à l’issue de son duel. Nino est un torero qui a les dents qui rayent le sable de la piste avec tout ce que l’on peut en dire de positif ! Salut.

Desplante d'un Nino décidé (Photo Anthony Maurin).

Dernier de la matinée et dernière possibilité pour Nino Julian de réveiller les gradins un peu endormis et ses compañeros de cartel déçus par leur matinée. On sent Nino un peu plus en retrait que lors de son premier combat mais le jeune met la jambe et se fait soulever par la corne droite qui l’avertissait depuis quelques séries. Plus de peur que de mal, Nino Julian se remet en scène et continue mais c’est aux aciers qu’il perdra un potentiel trophée… Silence.

Anthony Maurin

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