Publié il y a 1 an - Mise à jour le 11.12.2022 - Anthony Maurin - 2 min  - vu 717 fois

NÎMES Georges Gros, Jordi, a sa plaque à La Placette

Le dévoilement de la plaque avec le maire, Lise Gros et l'arrière-petite-fille de Jordi Gros (Photo Anthony Maurin). 

Le poète occitan a été célébré par la commune. Une plaque qui rappelle sa mémoire est désormais posée sur le mur du Petit théâtre de La Placette, place qu'il aimait par-dessus tout.

La plaque située sur le mur du Petit Théâtre de La Placette (Photo Anthony Maurin).

À l’invitation de Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, Georges Gros est désormais reconnu aux yeux de tous pour ce qu’il était. Il aurait eu 100 ans en cette fin d’année 2022. Né le 6 décembre 1922, à Nîmes, dans une famille ouvrière, Georges Gros grandit dans le quartier populaire de La Placette, alors peuplé d’artisans et de petits commerçants. Son engagement se déploie dans ses trois activités de pédagogue, d’écrivain et de conteur.

Enseignant et membre de l’école Freinet, il a été également l’un des moteurs de l’Occitanisme dans le Gard. En hommage à son action, une des deux calendretas de Nîmes porte d’ailleurs son nom. Il reçoit notamment le prix Joan Bodon en 1990.

Retraité de l’enseignement en 1978, il se consacre alors totalement à l’écriture et reste très actif jusqu’à son décès en 2018.

Le dévoilement de la plaque avec le maire, Lise Gros et l'arrière-petite-fille de Jordi Gros (Photo Anthony Maurin). 

Les filles de Georges Gros, Lise Gros, présidente de Tè Vé Oc et Martine Gros-Aguilera étaient présentes lors de cette cérémonie. Lise, qui arborait une écharpe aux couleurs occitanes, a fait son discours dans cette langue : "C’est un endroit merveilleux pour poser une plaque pour papa. Jordi était un amoureux de La Placette, de l’école rue Bec-de-Lièvre à la Marpoc. Il a appris l’Occitan à de nombreuses personnes et La Placette l’a beaucoup inspiré, c’était son nombril du monde !"

Lise Gros parle de son père (Photo Anthony Maurin).

Claudine, une des petites-filles de Georges, a énoncé l'un de ses poèmes en Occitan. Voici d'ailleurs quelques unes de ses oeuvres. Si le coeur vous en dit, vous pouvez les trouver en cherchant bien ! 

Ieu, Bancel, oficièr d'Emperi. Roman (Traduction française d'Aimé Serre), Institut d'études occitanes / Marpoc (1989) ; Cité nouvelle (1975) ; Lo batèu de pèira (1984) Roman Ed A tots. Institut d'Estudis Occitans) ; Contes de la Placeta e dau Cors Nòu. Ed MARPOC Vivre Nîmes 1982 ; Sornetas e cançonetas CDDP. CRDP 1989 ; Còntes de la planeta e dau planàs (1985) Ed Romec Nîmes ; Còntes de la Fònt de Nimes (1997) Ed MARPOC Mar e Mont ; Paraulas per una ciutat Nouvelles avec le Lycée Camargue 1995 ; Ai bèus jorns (2006) Nouvelles Ed MARPOC ; Ai ribas de la mar bèla (2009) Ed IEO Lengadòc ; Contes de la garriga nauta (2009)Sceren CRDP ; Lei bugadièiras blavas (2014) Cronicas d'una pantaissada ; Lo pichòt trin Conte Ed Calandreta nimesenc ; Michèu l'Ardit en avion Conte Ed Calandreta nimesenca ; L'enfant bravonet Conte Ed Calandreta nimesenca ; La paura Chacha Conte Ed Calandreta nimesenca ; Chansons 27 pour le groupe Masc (CD Légendaire du pays de nîmes) 02/1990 ; Louis XI, pèlerin à Saint-Claude, en Comté (1946).

Claudine Gros, au micro, a cité un poème de son grand-père (Photo Anthony Maurin).

Le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, conclut : "Je voulais rendre un hommage appuyé à un des plus grands militants de la langue occitane à Nîmes. Il a oeuvré tout au long de sa vie à partager cette culture. Il avait l'occitan et Nîmes dans son coeur mais il avait surtout l'envie de transmettre cela. C'est pour cela que je souhaitais lui rendre hommage pour que les générations futures ne l'oublient pas."

Un concert au Petit Théâtre de La Placette puis une vente de livres de l'auteur au 4 rue Fernand Pelloutier (Caire d'Oc) ont cloturé la journée.

La Placette (Photo Anthony Maurin).

Anthony Maurin

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