NÎMES "Im.mobilité.s" sera la thématique du festival Nîmes s'illustre
Du 8 au 25 juin, Nîmes s'illustre proposera un parcours d'expositions et une multitude de formats en s'appuyant sur des créations artistiques et culturelles en mouvement.
Nîmes s’illustre est à l’initiative de trois personnes réunies autour du désir de créer un nouveau rendez-vous unique autour de l’illustration dans leur ville d’origine et de cœur. Margot Arrault, Jonathan Gilbert et Victoria Vingtdeux ont ainsi fondé l’association « le festival de l’illustration » avec l’idée de créer une manifestation et de revenir sur leurs terres.
Direction Nîmes s'illustre pour une édition N°3 qui promet monts et merveilles. Durant trois semaines, le festival mettra en lumière par des illustrations riches et variées le rapport de l'homme au mouvement, au temps et aux espaces. Depuis qu'il est sorti de l'eau et qu'il s'est mis sur ses deux pattes, l'homme a toujours été en mouvement.
Sarah Dubois, à l’organisation, entame lors d’un rendez-vous pris avec la presse au cœur d’une institution nîmoise : « Pourquoi au Napoléon ? Parce que le festival y exposera. Non pas ici, au rez-de-chaussée mais dans un espace moins connu au premier étage. Merci au Napo, à Sophie Roulle, et à la ville de Nîmes. »
Le thème 2023 ? Mobilité/immobilité sous le nom « Im.mobilité.s ». Au fil de notre histoire, alors que nous nous sommes sédentarisés en créant des villes, notre mobilité a évolué : d'une mobilité naturelle, la mobilité est devenue fonctionnelle avec toute une pléiade d'instruments et de techniques : calèche, voiture, train, vélo, bus, avion...
Vecteur et marqueur de progrès et de modernité, la mobilité va avec l'idée d'optimisation et de performance : l'homme doit être plus mobile pour aller plus vite, pouvoir tout voir, pouvoir tout faire.
Sophie Roulle poursuit : « Aujourd’hui nous aidons à hauteur de 12 000 euros ce festival, mais nous accompagnons l’association avec nos divers services depuis plus de trois ans et c’est un vrai plaisir de le faire ! Avec eux, nous sommes dans l’action/réaction, nous l’avons bien vu avec l’exposition Cabu à Carré d’Art récemment. »
Vantée et valorisée, cette mobilité ou plutôt ces mobilités illustrent une société de la vitesse. Je cours, tu cours, nous courons. Nous poussons et repoussons sans cesse les limites pour avoir 1 000 vies en 24 heures ! Mais sommes-nous en mouvement finalement ? Est-on encore capable de mobilité sans avoir des buts précis ? De nous mouvoir sans contrainte ? Bouger, créer, imaginer, inventer, libérer le corps et l'esprit ?
Et l’élue de reprendre : « Nous nous réjouissons de ce festival et de sa tenue. Il y a la qualité, la jeunesse, la renommée, mais aussi les retombées économiques qu’il génère. Cette année l’association a eu la bonne idée, pour ne pas subir les chaleurs du mois de juillet, d’avancer le festival qui aura lieu du 8 au 25 juin. »
Margaux Arraut ajoute : « Je fais partie des anciens, du canal historique, des fous qui ont créé ce festival avec des bouts de ficelle. Maintenant le festival se professionnalise, Nîmes s’illustre est dédié à la valorisation du monde de l’illustration avec des artistes locaux, nationaux et internationaux qui font la richesse des arts et de la culture. »
La société contemporaine des mobilités se heurte étrangement à une immobilité, voire un immobilisme, encore plus flagrant face aux crises que nous traversons. L'immobilité est aussi reconsidérée au profit d'un ralentissement et d'une ode à la lenteur.
Pour Margaux Arrault : « L’illustration est sortie de son carnet de commande et a pris une réelle place dans la vie de tous les jours. On voit de l’illustration partout et tout le temps dans la vie publique et nous nous demandons pourquoi ! » Pourquoi ? Parce que comme dirait l’orange. En plus de montrer les talents d’aujourd’hui, le but du festival est aussi de « faire connaître la ville de Nîmes »
Rappel historique. En juin 2019 un prélude « test » rassemblant dix artistes autour de la figure de Carlo Rim ont été exposés au sein de l’Hôtel de Bernis. L’essai s’est révélé prometteur et engageant.
Après une année de transition en 2020, la première vraie édition du festival s’est déroulée en juillet 2021 puis la deuxième à la même période en 2022. L'équipe coordinatrice de l'association est désormais composée de Sarah Dubois, Margot Arrault et Manon David de Sauzéa. Elle est soutenue par une dizaine de membres !
À côté du festival, Nîmes s’illustre souhaite s'ancrer progressivement à l'année sur le territoire gardois et occitan en construisant des expositions évènement, des actions culturelles et des résidences de création.
Ugo Bienvenu ; Pierre Arsène Maurice et Anaïs Coulon ; Quentin Monge, Marie-Laure Cruschi, Giacomo Bagnara, Cépé, Beya Rebai, Marion Poujade ; Junie Briffaz, Elie Huault, Annu Kilpeläinen, Maxime Mouysset & collections du musée du Vivant s’exposeront. D'autres expositions, des expos satellites, auront lieu. « Camping sauvage » sera à voir au café La Serre, Centre Pablo Neruda. Une fresque collective nommée « Parade » sera à contempler l’Hôtel Dieu, 27 rue Jean Reboul. « Vague(s) à l’âme » sera quant à elle à découvrir chez Eveyeko, 4 Rue Sainte-Catherine. Enfin, «France Music Tour » sera à écouter et voir à Paloma !
Le marché de l’illustration et de l’édition indépendante se tiendra le samedi 10 juin de 10h à 21h sur la Place de la Calade. Tout le programme avec de nombreuses surprises est à découvrir ici.