NÎMES Les architectures interrogées à travers les âges
En trois conférences étalées jusqu'au mois de juin, le conseil d'architecture d'urbanisme et d'environnement du Gard (CAUE) à Nîmes va balayer divers sujets passionnants.
Après celle du 14 février qui évoquait les architectures de l'Antiquité via l'architecture romaine et ses héritages, place aux architectures du Moyen-Âge le mardi 4 avril prochain au CAUE 30, 29 rue Charlemagne.
En s'appuyant sur des exemples empruntés au patrimoine médiéval d'Occitanie comme du reste de la France, une relecture des formes caractéristiques de l'architecture du Moyen-Âge sera proposée au public. Une attention particulière sera accordée aux liens entre géométries, spatialités et modes constructifs médiévaux. Enfin, l'évocation de quelques édifices néo-romans ou néo-gothiques réinterprétant cet héritage au XIXe siècle permettra d'apprécier sa longévité sur plus d'un millénaire.
Le 23 mai, on parlera de l'architecture et ses modèles au XIXe. Si l'architecture du XIXe siècle est en France souvent associée à l'essor de l'industrie, l'architecture méridionale reste longtemps à l'écart des mutations introduites par les matériaux métalliques et les innovations techniques de cette époque.
Restant sous l'emprise des formes héritées du passé - antiques puis médiévales - cette architecture invite au contraire à retracer la généalogie de ses modèles. Ces phénomènes d'emprunts et de filiations seront étudiés à travers quelques cas d'édifices appartenant au département du Gard, remis en perspective avec d'autres exemples empruntés au contexte français ou européen.
Enfin, le 13 juin, le CAUE mettra en lumière l'architecture des avant-gardes européennes entre 1900 et 1950. À l'aube du XXe siècle émerge alors en Europe une sensibilité architecturale nouvelle bouleversant l'usage des ornements traditionnels. Parallèlement s'affirment de nouvelles doctrines, à la croisée des avant-gardes artistiques et de l'avancée des techniques industrielles. Un basculement s'opère alors, touchant une communauté internationale d'architectes unis par une conception moderne de l'art de bâtir.
Ce phénomène sera ainsi envisagé à l'échelle du continent européen, où il se nourrit de transferts de modèles qui s'effectuent par le canal de l'imprimé et d'une mobilité accrue des architectes. D'un caractère général, cette présentation s'attachera à situer dans leurs contextes les figures clés de l'architecture moderne européenne.