C'est le serment d'un amour profond pour la feria, pour la littérature, pour la culture. C’est aussi une centaine de nouvelles qui a été reçue cette année. À l’heure où la tauromachie était dans toutes les bouches ou presque, le Prix Hemingway n’a pas attiré les foules. « Oui, environ 50 % de moins qu’habituellement mais l’an prochain, pour les 20 ans du prix, nous en espérons bien plus ! Nous ne savons pas à quoi ce phénomène est dû mais nous procédons comme toujours. »

Le jury est d’abord alerté via deux comités de lectures sur les nouvelles qui valent la peine d’être lues et promues. Un comité lit les nouvelles écrites en langue française, l’autre celles en langue espagnole. « Cette année sur la trentaine de nouvelles espagnoles nous en avons retenu cinq », annonce Jean-Yves Bauchu. Et l’ancien chirurgien des arènes de reprendre : « Le comité français est composé de 11 membres et notre rôle est de déterminer les nouvelles que nous conseillons au jury et cette année nous en avons sélectionné 20 donc, en tout, il y a 25 nouvelles finalistes. »

Selon Marion Mazauric la compétition est plus resserrée que jamais et dix finalistes peuvent prétendre à la victoire finale : « Les nouvelles qui nous arrivent sont purement anonymes, sur les 19 prix nous avons 17 lauréats car l’un d’entre eux, Jean-Paul Didierlaurent, nous a contraint à changer le règlement. Maintenant il nous faut ouvrir un peu plus, surtout quand on voit comment ce prix est considéré en Espagne ! Un Madrilène l’a remporté l’année dernière en la personne d’Antonio Blazquez Madrid. »

Le prix est attribué avec une dotation qui a été revue à la baisse. De 4 000 euros, on passe à 2 000 cette année, Simon Casas a recentré ses aides et coupé celle-là.

Mais avant de lire ces nouvelles, le grand public pourra les entendre. Eddie Pons est heureux d’annoncer la fameuse soirée qui se tiendra dans un lieu très caché des arènes, les chiqueros. « Les chiqueros sont les pièces qui composent le toril, l’endroit est intimiste, c’est là où les sont mis avant les corridas. L’ambiance y est très spéciale, il y a une simple loupiote et cette année nous n’aurons que des lectrices. » Même la salle d’équarrissage sera mise en lumière.

Pourquoi un choix féminin ? Nous vous rappelons qu’ici, les Avocats ne font pas du féminisme pour en faire, ils ont toujours pour habitude de rendre hommage aux femmes, cette année plus encore voilà tout !

Marion Mazauric l’assure : « C’est l’année de la femme ! Nicole Bousquet a signé l’affiche de la feria et on a tellement de siècles à rattraper qu’on peut faire l’année de la femme chaque année ! » Isabelle Cousteil devrait lire une nouvelle avec quelques passages en espagnol.

Concernant le Quart d’heure nîmois qui sera prononcé place de la Calade le 25 mai à 18h30, le public en présence entendre les anecdotes d’un certain Stéphane Kochoyan qui viendra, forcément, avec un petit piano ! « L’an prochain, peut-être qu’on aura un chanteur… », sourit Eddie Pons qui doit préparer un coup.

La remise du Prix Hemingway se fera, comme d’habitude, sur la piste de l’amphithéâtre. Après la course le samedi 27 mai, l’entrée est libre et le public entendra la nouvelle lauréate qui sera lue par Isabelle Cousteil. Avant cela, à 11h à la bodega des Costières, c’est Philippe Béranger qui lira une nouvelle finaliste pour bien débuter la journée. Sur les coups de 15h ce même 27 mai, l’heure des signatures à la librairie Teissier, sera venue. Frédéric Saumade pour son De Walt Disney à la tauromachie et Maxime Ducasse pour son tout nouveau tout beau La cour des grands qui retrace sa vie et sa carrière.

Le 28 mai à 11h puis à 14h à la bodega Diego Puerta (10 rue de l’Horloge) lectures des nouvelles finalistes par Philippe Béranger et Patrice Bornand.

Pour réserver votre soirée lecture dans les chiqueros, faites vite à residence@audiable.com