NÎMES Nouvelle crèche, ancienne dénomination et donation
Lors du Conseil municipal du 16 novembre, la Ville a évoqué une future crèche et a décidé de changer le nom de la Place de l’Abbé Pierre.
Le Renouvellement Urbain intègre notamment l’opération mixte du Clos de Coutelle au Mas de Mingue et Habitat du Gard fait l’acquisition d’un plateau brut identifié en un lot volume destiné à une crèche.
Plus précisément, dans le cadre du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU) du quartier Mas de Mingue, Habitat du Gard réalise une opération de 24 logements sociaux et d’un plateau brut destiné à recevoir une crèche, le « Clos de Coutelle ».
Ce dernier se situe à l’angle de la Route de Courbessac et de la rue Charles Péguy. Le plateau brut, situé au rez-de-chaussée, destiné à la Ville, identifié en un volume doit être cédé en l’état d’inachèvement.
Le lot volume, objet de l’acquisition, est indépendant du reste de l’immeuble, lié par des servitudes d’ancrage et de réseau. Un projet d’Etat Descriptif de Division en Volume (EDDV) a été établi par un géometre expert, il sera annexé à l’acte de cession. Un accord a été trouvé au prix de 851 537 HT.
La Ville a confirmé son accord sur ce montant à Habitat du Gard par courrier en date du 17 octobre 2024. Ce prix est conforme à l’avis rendu en date du 13 mars 2024 par la Direction Départementale des Finances Publiques.
Tous les frais relatifs à cette opération et notamment les frais de notaire seront à la charge de la Commune de Nîmes.
Mère Teresa mieux que l’Abbé Pierre ?
Parmi ces dénominations, apparaissait, en article 4, la « Place de l’Abbé Pierre », située sur le parvis du Musée du Vieux Nîmes. La dénomination de ladite Place sera maintenant « Place Mère Teresa ».
« Mère Teresa est universelle. Son action pour les plus pauvres, notamment en Inde, est remarquable. Née dans l’empire ottoman au début du XXe siècle, cette religieuse albanaise a donné sa vie aux autres » peut-on lire dans la délibération.
En créant les Missionnaires de la Charité, elle est venue en aide aux exclus du monde entier. Hygiène, éducation, assistance aux orphelins, accompagnement des malades... dans de nombreux domaines, elle a su donner un peu d’espoir à ceux qui sont dans la misère la plus profonde. Jusqu’à sa mort en 1997, elle a donné sa vie pour les plus démunis.
Son engagement lui a valu le prix Nobel de la Paix en 1979 et d’être béatifiée par le pape Jean-Paul II dont elle était proche. Le pape François l’a faite sainte, en la canonisant en 2016. La place située entre la place aux Herbes et la place du Chapitre, au droit de la cathédrale Notre Dame Saint Castor portera désormais son nom.
L’opposition de Gauche avait proposé Odile Assmann, la créatrice nîmoise de la Table ouverte… Pour Marianne Bernède, « En revanche, permettez-nous d’être chagrinés lorsque vous déclarez dans la presse avoir choisi le nom de Mère Teresa après une concertation exclusive avec l’évêché. Dans une république laïque, cela interroge. Même si cette place se situe à côté de la cathédrale, elle fait partie du domaine public. Et pourquoi ne pas avoir demandé leur avis aux Nîmoises et aux Nîmois ? Quant au choix de Mère Teresa, c’est également un drôle de signal envoyé aux femmes… et aux hommes, car si cette religieuse a effectivement consacré sa vie aux pauvres, elle est aussi connue pour ses positions contre l’IVG, contre la contraception et même contre le divorce, des idées rétrogrades pour lesquelles elle a fait du prosélytisme jusque dans son discours lors de la remise de son prix Nobel de la paix.»
Collection Françoise et Jean-Pierre Geay
Jean-Pierre Geay, poète du Midi, souhaite faire don à la Ville de la « Collection Françoise et Jean-Pierre Geay » qui comprend des livres illustrés en éditions originales, des manuscrits et des œuvres gravées, en vue de leur conservation et de leur valorisation par la bibliothèque de Nîmes.
Cet ensemble, ayant fait l’objet d’un inventaire, est du plus haut intérêt littéraire et historique et complétera ainsi le fonds local et le fonds de livres d’artistes de la bibliothèque Carré d’Art.
Le don n’entraîne pas de flux financier. Toutefois, il s’accompagne de l’engagement de la Ville via sa Bibliothèque municipale d’organiser, sans précision de date à ce jour, une exposition patrimoniale autour de la « Collection Françoise et Jean-Pierre Geay », lors de laquelle un catalogue sera édité.
La valeur ? Le montant total estimé par le donateur est de 68 391 euros. Cela comprend 130 livres illustrés en éditions originales, 66 manuscrits enluminés et 46 œuvres gravées d’artistes ayant illustré les œuvres de Jean-Pierre Geay.