Lancé en 2019, le permis de végétaliser permet aux particuliers, professionnels ou associations de faire une demande en ligne pour végétaliser l’espace public (le plus souvent devant leur porte) et ainsi participer à l’embellissement de leur rue en développant la nature en ville. Le dispositif a évolué en février dernier, il est désormais possible de bénéficier d’une fosse de plantation, directement au sol et au pied de sa façade, ce qui est conseillé pour la pérennité des plantes.

L’étude de faisabilité du projet et l’intervention sont pris en charge gratuitement par les services techniques de la ville de Nîmes. Après obtention du permis, il faut respecter certains critères quant au choix des plantes. 25 demandes de permis de végétaliser sont en cours. Au printemps dernier, l’exposition du collectif d’artistes et paysagistes Green Résistance au tiers-lieu le Spot, dans le cadre de la Contemporaine de Nîmes, a permis de sensibiliser les habitants du quartier Gambetta à cette question.

L’idée était de proposer plusieurs ateliers participatifs afin de les accompagner dans cette démarche de végétalisation de leur quartier et imaginer des solutions vertes. Le projet a aussi été sujet à une exposition sur la place du végétal dans le quartier au fil des générations. « Nous avons constaté que les demandes de permis de végétaliser ont explosé et rien que sur le quartier Gambetta nous avons reçu 15 dossiers. Il y a 15 ans déjà, les rues Gautier et Robert ont été les premières à expérimenter la végétalisation, de façon spontanée, et c’est un succès », précise Chantal May, adjointe déléguée à la Végétalisation, aux parcs et jardins et présidente du conseil de quartier garrigues nord.

Le service biodiversité de la ville de Nîmes a participé à plusieurs ateliers sur le quartier et une réunion d’information s’est tenue le samedi 19 octobre au lavoir du Puits-Couchoux, en présence de l’élue et des associations du quartier. « Le comité de quartier Gambetta-Révolution est la locomotive, il permet de faciliter et mutualiser les demandes. Il est essentiel de privilégier les demandes collectives, dans les mêmes rues. Je tiens également à saluer l’implication de l’association Mémoire verte sur ce sujet », indique Chantal May.

Le permis de végétaliser ne se limite pas seulement au quartier Gambetta, puisqu’on recense 25 demandes sur toute la ville et notamment rue du Cadereau. La rue du Chapitre, sous l’impulsion du président de l’association des commerçants, est aussi un bel exemple de cette réussite. « J'espère que d'autres quartiers suivront l'exemple et auront envie de rendre nos rues plus vertes », conclut Chantal May.