NÎMES Violences faites aux femmes : Chouchou à la rencontre des loulous !
Très engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes, Alexandra Lamy fait la tournée des cinémas en Occitanie avec son film "Touchées". L'occasion pour la la réalisatrice gardoise, accompagnée de Diariata N'Diaye, co-créatrice de l'association Résonantes, d'échanger avec les spectacteurs lors de séances tout public et scolaires.
Présente à Alès et à Nîmes, lundi 22 et mardi 23 janiver, Alexandra Lamy a participé à plusieurs projections-débats en séance tout public mais aussi scolaire. Dans les rangs du CGR de Nîmes (en partenariat avec l'association Les Têtes à Clap), 150 lycéens de divers établissements - Saint-Vincent de Paul, Alphonse-Daudet, Jules-Raimu etc - ont découvert "Touchées" sur grand écran. Tourné à Anduze, ce film avait été diffusé sur TF1 le 22 septembre 2022 et sert désormais de support pour ouvrir le dialogue sur les violences faites aux femmes. "Après avoir vu le film, le temps d'échange est nécessaire, ça aide à les faire redescendre, à les rassurer", explique Diariata N'Diaye.
Non pas que les images soient violentes, mais le sujet, dans le fond, l'est et peut susciter de multiples questionnements. Emy par exemple, ne comprend pas "pourquoi dans le film les victimes n'ont pas la rage envers leur agresseur." La réalisatrice et la co-créatrice de l'association Résonantes qui l'accompagne sur cette tournée en Occitanie, se passent le relai l'une et l'autre, chacune intervenant dans son domaine de compétence.
"Cette complémentarité fait notre force. Et aborder le sujet des violences faites aux femmes par le prisme de l'art comme le fait Alexandra, facilite encore un peu plus le dialogue, libère encore un peu plus la parole", intervient d'abord Diariata N'Diaye. "Et ça dans un cadre moins strict qu'une salle de classe", ajoute aussitôt Alexandra Lamy, qu'aujourd'hui encore certains lycéens surnomment "Chouchou".
Cette popularité, tout à fait assumée par la Gardoise, "est un atout pour parler de sujets difficiles". "Alexandra fait partie de ces personnes qui mettent leur popularité au service des bonnes causes. Croyez-moi, parmi ceux qui se vantent d'être engagés, peu le sont vraiment. Alexandra, elle, reste discrète, mais agit concrètement", insiste la représentante de Résonantes.
Face à ces deux femmes, ainsi que Béatrice Bertrand, directrice du Centre d'information sur les droits des femmes et des familles du Gard, les jeunes se sont montrés très impliqués, piochant parfois quelques exemples dans leur vie personnelle pour revenir sur certaines scènes du film. "C'est ce qui nous fait dire que c'est un vrai support, qui nous permet de gagner du temps, d'aborder à la fois les différents parcours, comportements des victimes", mais aussi la place primordiale des témoins. La rencontre s'est bien sûr terminée par une séance photo.