NÎMES/ALÈS Nouvelles manifestations pour dire « halte au massacre » à Gaza
En cette nouvelle année, la mobilisation a repris ce samedi à Nîmes et à Alès pour exiger un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, cible de l’offensive de l’armée israélienne suite aux attaques terroristes du Hamas du 7 octobre dernier.
À l’appel de nombreuses associations et partis politiques, parmi lesquels l’Association France Palestine solidarité, le Mouvement de la Paix, le Parti communiste français ou encore la France insoumise, deux manifestations se sont donc tenues ce samedi matin à Alès puis à Nîmes.
À Alès, ils étaient environ 250 sur le parvis du Cratère malgré le froid. « Nous exigeons un cessez-le-feu immédiat et durable, la protection de la population palestinienne et la levée du siège », lancera Françoise Leblond, co-présidente de l’Association France Palestine solidarité d’Alès. La militante dénoncera également la « complicité » des États-Unis, de l’Union européenne et de la France dans l’offensive israélienne qui a fait, selon le dernier bilan de l’UNICEF, plus de 22 000 morts dont 5 350 enfants et 3 250 femmes depuis le début des frappes il y a 92 jours.
Parmi les nombreuses prises de parole, on retiendra celle de cette manifestante, en contact « presque rompu » avec des femmes à Gaza, « qui ont dû fuir leur maison, et n’ont pas de nourriture, ni eau, ni médicaments, font face à des maladies et au désespoir ». Celle du maire PCF de Barjac Édouard Chaulet aussi, qui est allé en Israël et en Palestine en juin dernier. « J’ai été choqué par la manière dont un suprématisme juif y étouffe tout autre spiritualité, qu’elle soit chrétienne ou musulmane », lancera l’élu. Un élu qui dénoncera « une propagande de guerre » avant de « condamne(r) ce qu’il s’est passé le 7 octobre pour les civils, les victimes, mais pour déjouer la propagande de guerre, il faut toujours contextualiser, les violences n’ont pas commencé le 7 octobre, mais après guerre par la spoliation de terres, la destruction de villages. »
Plus tôt, Françoise Leblond avait lancé au micro « Halte au génocide, sanctions contre Israël », mot d’ordre largement repris par les manifestants, comme plus tard celui de « État français, État complice ». Sur des pancartes, on pouvait notamment lire « Halte au massacre ».
Enfants en première ligne à Nîmes
Alors que l'Afrique du Sud a déposé hier une requête contre Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour « génocide » contre le peuple palestinien à Gaza, l’Association France Palestine Solidarité (AFPS) a écrit une lettre dans la foulée à Catherine Colonna, la ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères.
C'est un appel, lu sur le parvis du Carré d’Art par Nicole Ziani, co-présidente de l’AFPS Nîmes, dénonçant « le soutien de certains gouvernements à la stratégie de guerre d’Israël contre la population assiégée de Gaza et l’incapacité du système international à se mobiliser pour empêcher un génocide ». Nicole Ziani explique que le Haut-commissaire aux droits de l’Homme a rappelé l’obligation des États de prévenir un génocide d'une portée extraterritoriale. C’est la raison pour laquelle l’AFPS en appelle notamment aux Nations Unies. De nombreux enfants étaient présents aujourd’hui, attachés à la cause de la paix.
Un cortège de près de 300 personnes s’est ensuite élancé devant la Maison Carrée, jusqu’à la préfecture, en passant par les arènes, comme tous les samedis ou presque, depuis le mois d’octobre 2023.