Publié il y a 1 an - Mise à jour le 03.09.2023 - Anthony Maurin - 4 min  - vu 331 fois

OCCITANIE Épargner par capitalisation ?

Les pensions de retraite sont revalorisées de 4% (Photo d'illustration Anthony Maurin).

Au regard de l’actualité sur les retraites, huit actifs d’Occitanie sur dix considèrent nécessaire l’épargne par « capitalisation ».

Les pensions de retraite sont revalorisées de 4% (Photo d'illustration Anthony Maurin).

« Nous assistons probablement au début d’une épargne générationnelle par « capitalisation » allant de pair avec les transformations de la société comme l’évolution du rapport au travail et la recherche des équilibres entre vie professionnelle et vie personnelle. Ce baromètre 2023 valide une nouvelle fois cette année la détermination des jeunes générations d’anticiper sereinement leur avenir pécunier, en pensant à construire de plus en plus tôt leur “patrimoine retraite”. Le PER est aujourd’hui le véhicule qui répond le mieux à cet objectif », note Stellane Cohen, présidente d’Altaprofits.

Au service de toutes les stratégies patrimoniales, les principaux domaines d’expertise d’Altaprofits sont l’assurance vie, la retraite, la prévoyance individuelle, l’investissement en immobilier à travers les SCPI et les produits de défiscalisation.

Alors que le 1er semestre 2023 a été marqué par les débats sur la retraite et à la veille de l’entrée en vigueur de la réforme, le cinquième « Baromètre de l’épargne en France et en régions », réalisé par Ifop pour la Société de conseil en gestion de patrimoine sur Internet Altaprofits, met en lumière quelques nouvelles notions.

manif réforme retraite Nîmes
Les manifestants avaient sorti leur plus belle pancarte • Photo Corentin Corger

Le fort intérêt des actifs d’Occitanie pour l’épargne par « capitalisation » est indéniable. 81 % des actifs d’Occitanie considèrent nécessaire d’épargner par eux-mêmes pour se constituer un revenu supplémentaire au moment de leur retraite afin de compléter leur pension (-3 points par rapport à la moyenne nationale). Ils sont même 43 % à considérer cette épargne comme « tout à fait » nécessaire, soit plus de quatre actifs sur dix.

Si 9 % des interviewés ne se sont pas prononcés sur cette question, il en ressort qu’un actif sur dix (10 % donc) ne serait pas convaincu par la nécessité d’épargner par soi-même pour la retraite.

Capitaliser autrement

L’intention des habitants d’Occitanie de souscrire un Plan Épargne Retraite (PER) est en progression significative sur trois ans. 37 % des interrogés déclarent avoir l’intention de souscrire un PER quand 29 % le signifiaient en 2021 (+8 points en trois ans).

Au plan national, 84 % des actifs de France sont convaincus de la nécessité de l’épargne par « capitalisation » et 37 % des Français ont l’intention de recourir à un PER.

Ce sondage 2023 confirme la tendance générationnelle relevée les deux années précédentes d’une jeunesse persuadée de la nécessité de se constituer par ses propres moyens un complément de revenus pour sa retraite.

60 % des moins de 35 ans ont l’intention de souscrire un PER pour bénéficier d’une rente viagère (revenu versé jusqu’à la fin de leur vie) ou d’un capital (récupérer leur investissement en une seule ou plusieurs fois) à leur retraite (+23 points d’écart par rapport à l’ensemble des Français et un bond intentionniste de +20 points en trois ans ; ils étaient 40 % en 2021).

RETRAITE
(Photo C.M)

À l’inverse, on parle de 29 % pour les 35 ans et plus (-8 points contre l’ensemble des Français et une progression de +6 points en trois ans ; 23 % en 2021).

On notera également quelques évolutions sur le ressenti spontané des habitants d’Occitanie à l’égard de la retraite est nuancé. Si la retraite est davantage perçue comme un soulagement que comme une contrainte, une forte proportion d’habitants de la région ne semble pas se retrouver dans cette dualité.

Différences entre Paris et province

Ainsi, 50 % entrevoient leur retraite comme un soulagement (+2 points par rapport à la moyenne nationale). Mais ils ne sont que 12 % à l’envisager plutôt sous l’angle de la contrainte (un taux quasiment identique à celui national, 11 %). Enfin, 38 % ne l’associent à aucun des deux termes (-3 points vs le taux moyen national).

Il existe de fortes distinctions à faire entre Paris et la province. Pour la majorité percevant la retraite comme un soulagement, la première raison est le gain de temps (pour se livrer à ses passions ou pour ne plus être obligés d’aller travailler), sans écart significatif entre les régions.

manif réforme retraite Nîmes
manif réforme retraite Nîmes

En revanche, un écart significatif de sept points apparaît entre l’Île-de-France et la province sur la deuxième raison, à savoir, la préservation de la santé (crainte de ne plus être en capacité physique de travailler ou celle de ne plus avoir assez de ressources pour gérer le stress au travail) : seuls 34 % des franciliens évoquent cette raison contre 41 % des provinciaux.

Pour ceux qui voient la retraite comme une contrainte, la crainte d’une perte de sens (s’ennuyer, perdre du lien social, redouter de ne plus être assez stimulé physiquement et intellectuellement au quotidien) est davantage marquée auprès des habitants de l’Île-de-France (61 %) qu’auprès de ceux de province (51 %). Tandis que l’inquiétude d’une baisse de revenu est bien plus manifeste en province (60 % des habitants) par rapport à l’Île-de-France (45 % des Franciliens).

Les crispations autour de l’allongement de la durée de travail ne sont pas uniquement fondées sur des considérations financières. À avril 2023, seuls 28 % des actifs d’Occitanie avaient une connaissance du montant qu’ils percevraient à la retraite (dont seuls 3 % « précisément »), tandis que la moyenne nationale était de 30 %.

Anthony Maurin

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