Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 11.12.2020 - tony-duret - 1 min  - vu 1301 fois

BESSÈGES Il tire en l’air avec son fusil de chasse : « C’est un peu comme klaxonner » !

Le tribunal d'Alès. Photo Tony Duret / Objectif Gard

Le 17 avril dernier, Victor, un sexagénaire de Bessèges, dit avoir été pris à partie par un inconnu alors qu’il rentrait chez lui. Pour se défendre, il a récupéré une arme à son domicile et tiré deux fois en l’air.

« Quand j’ai tiré en l’air, il a détalé comme un lapin », se souvient Victor à la barre du tribunal correctionnel d’Alès où il était jugé ce vendredi 11 décembre. Bien qu’il soit en position d’accusé, le sexagénaire est convaincu d’être dans son bon droit : il rentrait des courses avec sa femme, il n’avait rien demandé à personne et un inconnu s’en serait pris à lui sans aucune raison.

Alors Victor est entré dans son domicile et a pris le fusil de chasse dont il a hérité à la mort de son père. La suite, on la connaît. Seulement, le procureur, Cyrille Abbé, n’a pas vraiment l’air d’apprécier les déclarations du prévenu qui légitime son geste et s’autorise quelques digressions sur le thème de rendre soi-même la justice. « Le fait de sortie une arme, c’est une violence, lui rappelle le procureur. Vous auriez aussi pu prévenir les forces de l’ordre », estime-t-il avant de requérir 3 mois de prison avec sursis et une interdiction de détenir une arme pendant 5 ans.

Mais Victor ne se démonte pas et explique pourquoi il n’a pas dérangé les forces de l’ordre : « On a fermé la gendarmerie de Bessèges, donc forcément on appelle à Barjac. Ils n’ont pas que ça à faire ! Et le fait de tirer en l’air, c’est un peu comme klaxonner », explique le justicier Béssegeois. Son affaire a été mise en délibéré au 8 janvier prochain.

Tony Duret

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