ALÈS AGGLO Emploi, développement économique : les derniers débats de l'année
Le dernier conseil de communauté de l'année s'est déroulée hier soir à l'espace Cazot, avec à l'ordre du jour 33 délibérations moins sensibles que d'habitude. Mais les opposants ont plusieurs cordes à leur arc.
C'est par des applaudissements que le conseil d'agglomération a débuté, ce jeudi soir. D'abord pour accueillir le nouveau maire de Cruviers-Lascours, Fabien Fiard, qui remplace Bernard Zassot. Puis pour féliciter Aurélie Génolher, maire de Massillargues-Atuech, et Christophe Rivenq, directeur du cabinet du maire d'Alès, élus dimanche dernier au conseil régional.
Parmi les délibérations de ce jeudi, pas de golf, pas d'inondations, pas de fusion des intercommunalités. Sans ses sujets sensibles, qui alimentent d'ordinaire les débats, les élus d'opposition ont du redoubler d'imagination pour mettre un peu d'ambiance. Benjamin Mathéaud, conseiller communautaire socialiste, s'est lancé au bout de quelques minutes. « Le but n'est pas de faire de la polémique, annonce t-il, mais je m'interroge sur les anciens ateliers de Richard-Ducros. L'agglomération a dépensé beaucoup d'énergie pour réimplanter des entreprises sur ce site en 2013. A l'époque, les perspectives étaient florissantes : on parlait de la création de 120 emplois. Et récemment, voilà qu'on apprend que les entreprises SGAI et EMTI, installées là-bas, sont en redressement et en liquidation judiciaires. Et on apprend aussi que le patron, Monsieur Valat, s'apprête à faire une offre de rachat d'entreprise dans le Gard Rhodanien. C'est assez paradoxal ».
Avec sa délicatesse légendaire, Max Roustan remet son opposant à sa place : « Je ne me souviens pas avoir signé des chèques à ces entreprises ! Il faudrait donc vous renseigner avant de faire des litanies d'une demi-heure qui emmerdent tout le monde ! ». Jalil Benabdilah, vice-président en charge du développement économique, précise plus calmement : « Je peux vous dire que Monsieur Valat n'est pas un voyou. Le projet du Gard Rhodanien a pour objectif de structurer deux entreprises en difficulté. Et pour Alès, ce n'est pas parce que deux entreprises meurent qu'on est en train de désindustrialiser un bassin ».
« C'est confidentiel »
L'une des dernières délibérations avait pour objet de voter une augmentation de capital de la SAEM'ALÈS (Société anonyme d'économie mixte d'Alès agglomération). Cette société a pour missions d’accueillir et d’accompagner les entreprises dans leur phase de création, de développement ou d’implantation sur le territoire, en leur proposant des locaux et des services adaptés.
Avant de passer au vote, Jean-Michel Perret, maire socialiste de Saint-Hilaire-de-Brethmas, pose une simple question : « A quelles opération se destine cette augmentation de capital ? ». Max Roustan rétorque : « C'est confidentiel pour le moment ». « Et on va voter confidentiellement aussi ? » riposte M. Perret. « Si vous voulez que le territoire se développe, vous votez. Sinon, vous ne votez pas », conclut fermement le président de l'agglomération. Et ce n'est pas négociable.