ALÈS AGGLO Pour accélérer la transition énergétique, les communes proposent 2 000 hectares
Le conseil communautaire d'Alès Agglo a débattu, ce mercredi soir, sur les Zones d'accélération des énergies renouvelables envisagées, une mesure créée par la loi du 10 mars dernier. 250 hectares de panneaux photovoltaïques supplémentaires doivent être implantés sur l'agglomération alésienne. Les communes qui ont répondu à l'appel proposent 2 000 hectares au total. Mais certaines ne se sont pas encore positionnées.
Le débat aura été bien plus bref et plus consensuel que lors du conseil municipal alésien de lundi, quand la commune d'Alès discutait des espaces sur lesquels elle envisageait la pose de panneaux photvoltaïques. Opposante, Béatrice Ladrange avait demandé à la municipalité le retrait de parcelles, pour 3,04 ha sur les 207 envisagés, car "avec la surface considérable de parkings et de bâtiments (...) les emplacements ne manquent pas sans avoir besoin de recourir à d'autres lieux". Le débat avait ensuite été houleux, Max Roustan n'écoutant que peu les arguments de son opposante de Gauche, quand Christophe Rivenq différenciait les espaces commerciaux (comme les parkings) - où les gestionnaires devront de toute façon poser des pannneaux sur une part de la surface - avec les espaces communaux concernés par les zones d'accélération en question.
Ce mercredi soir, Béatrice Ladrange a bien levé la main. Mais s'est finalement ravisée, peut-être face à la discussion consensuelle sur le sujet. "L'État a demandé au Gard une production comprise entre 2 000 et 2 600 gigawattheure (GWh), d'ici 2030, par les énergies renouvelables (dont 1 550 GWh d'origine solaire, NDLR), expose le président de l'agglomération, Christophe Rivenq. Il nous faut donc installer 250 hectares de panneaux photovoltaïques." Une "charge" à répartir sur les 72 communes, selon leur foncier disponible. "S'il n'y a pas de vote, c'est l'ensemble du territoire de la commune qui est proposé."
"Vous êtes 42 à avoir déposé ces zones", enchaîne Christophe Rivenq. Soit environ 2 000 hectares, dont 200 pour la ville d'Alès. Sauf que... Pour Bagard, Thierry Bazalgette regrette un retard dû au décès d'un conseiller municipal et au report du vote. D'autres ont tardé mais souhaitent participer à l'effort, comme Saint-Privat-des-Vieux ou encore Boucoiran. Trop, en tout cas, pour que l'agglo laisse des communes de côté.
D'autant que les maires en profitent pour relever quelques incohérences. Comme Guy Manifacier, maire de Saint-Sébastien-d'Aigrefeuille, commune sur laquelle un projet associatif de panneaux photovoltaïques tente d'aboutir, depuis neuf ans, sur les terrains de l'ancienne mine. "Dans la loi, il est précisé que pour les communes du Parc national, les espaces possibles se limitent aux zones de toiture. C'est bien trop limitatif." Une zone endommagée, comme l'est l'ancienne mine, ne pourrait donc pas recevoir de panneaux. "Ce serait ridicule de fermer cela", convient Christophe Rivenq. Le maire de Saint-Sébastien-d'Aigrefeuille doit rencontrer le sous-préfet d'Alès, ce jeudi, et compte bien lui exposer cette aberration.