ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
C'est dimanche. Il est 12 heures. Place aux coulisses de la politique gardoise !
Dallas, ton univers impitoyable. Cette fois, c’est le monde de la culture et des spectacles vivants qui est secoué par une sombre affaire de gros sous entre les Nîmois Yann Guerrero et Éric Teyssier, respectivement scénographe et scénariste historiques des célèbres Jeux romains et une société prestataire du délégataire des spectacles Edeis. Sans rentrer trop dans les détails, l’histoire débute lors de l’appel d’offres de la ville de Nîmes il y a deux ans. Le nouveau prétendant, Edeis, dégomme Culturespaces avec la complicité des deux nîmois. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Edeis gagne, et Guerrero et Teyssier négocient un contrat juteux pour le scénario, la création des décors, l’organisation et même la production du dernier spectacle l’été dernier, Nîmes, cité des dieux. Mais en plein milieu d’année, R2B le prestataire d’Edeis, n’y trouvant plus son compte, retire ses billes. Et aurait oublié au passage de s’acquitter des factures pour les prestations de la compagnie de Guerrero. La modique somme de 190 000 euros TTC. Pas grave, Edeis au pied du mur, aurait pris l’engagement d’assurer les paiements en direct à l’association. En surplus, le nouveau prestataire aurait proposé aux Nîmois d’enchaîner à toute vitesse avec la préparation du spectacle de l’été. Les équipes d’Olivier Galzy, vice-président d’Edeis et responsable de l’aventure nîmoise, ont fait de Nîmes leur vitrine culturelle. Hors de question donc de créer tout trouble dans leur belle affaire. Et encore moins lors de la toute première année de marché avec la Ville. Les problèmes mis sous le tapis sablonneux de la piste nîmoise des arènes, et confiant, Eric Teyssier s’enferme donc pour écrire le scénario et les dialogues dans son entièreté. Yann Guerrero monte les décors et assure la production. Comme chez Jean Yanne, "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil". La rentrée de septembre pointe le bout de son nez et la moutarde se fait piquante. Edeis qui aurait déjà payé R2B pour l’ensemble de l’année refuserait de passer à la caisse une deuxième fois. En sus, constatant les pertes sur le spectacle de l’été, la société envisage une tout autre équipe pour 2023. On les comprend ! Bonjour Tommy Weber, le nouveau metteur en scène du spectacle. Bon seigneur tout de même, la direction d'Edeis propose au duo nîmois de conserver un rôle de conseiller historique pour l’un et de régisseur pour l’autre. Que nenni. Ils ne bougeront pas le petit doigt désormais tant qu’ils ne seront pas payés. L’affaire au tribunal de commerce ne pouvant se juger sur la forme, elle se jugera donc sur le fond ! R2B et Edeis devront s’expliquer. En attendant, c’est devant les gendarmes que Yann Guerrero a dû rendre des comptes sur les décors présents dans son atelier et qu’il refuse de rendre. Difficile de lui reprocher quoi que ce soit. Il n’a pas touché un kopeck pour les heures et les heures de création… Espérons que tout cette histoire rentre rapidement dans l’ordre. Le nouveau spectacle est dans trois mois seulement. Mais entre gens intelligents, pourquoi en douter ? Au final, il en restera de toute façon quelques traces. Entre trahison entre amis (Éric Dars, si tu nous lis), droits d’auteurs et propriété intellectuelle, Nîmes s’inscrit une nouvelle fois dans la lignée des meilleurs feuilletons américains des années 1980 !
Pas de toro sur l’affiche. C’est vendredi dernier que l’affiche de la feria de Pentecôte, édition 2023 a été définitivement validée par le maire sur les conseils avisés de Sophie Roulle, adjointe à la Culture. Une affiche réalisée, selon nos informations, par l’artiste nîmoise Nicole Bousquet. Une affiche esthétique, réussie selon les premiers échos mais qui ne comporterait pas de toro. Quelques élus grincent des dents. Pourquoi - alors que l’Assemblée nationale aurait pu interdire les corridas sous l’égide de l’Insoumis Aymeric Caron -, ne défend-on pas le toro dans l’arène ? Il y a toujours des gens pour se plaindre. Elle fait de son mieux Sophie…
Et les cartels ? Concomitant à la présentation de l’affiche, la Ville souhaite aussi dévoiler les cartels de Pentecôte. Alors que la ville d’Istres l’a déjà fait semaine dernière et qu’Arles ne va pas trop tarder, Frédéric Pastor, l'adjoint aux Festivités et à la Tauromachie souhaite anticiper par rapport à l'année dernière. Un entretien avec l’empresa Simon Casas est prévu la semaine prochaine. On devrait donc connaître les premiers noms de l’affiche nîmoise très rapidement.
Le maire absent ? Avant les grands évènements du printemps et de l’été, Semaine romaine, feria de Pentecôte et Festival de Nîmes compris, le maire de Nîmes devrait s'absenter pour raison personnelle. Trois bonnes semaines à la mi-mars pour recharger les batteries. Qui va diriger la boutique pendant ce temps-là ? Le premier adjoint Julien Plantier ? Vous rigolez ! Gerardo Marzo bien sûr ! Avec la complicité de Christophe Madale, le tout puissant directeur général des services. Reste à savoir si ces gens ont un mandat pour se substituer à Jean-Paul Fournier même quelques petites semaines. Jusqu’à preuve du contraire, c’est toujours le premier adjoint qui prend les commandes. Sauf si tout cela confirme une forme de défiance du maire vis-à-vis de Julien Plantier. D'autant qu'en 2016, lorsque le maire de Nîmes était en convalescence, c'est le premier adjoint de l'époque, Franck Proust, qui avait assuré l'intérim. Mais, à Nîmes en 2023, ce sont les administratifs ou collaborateurs de cabinet qui se croient au-dessus de la loi... Ou Julien Plantier qui ne tape pas assez fort sur la table ?
¿ Hablas español ? À l’occasion de la conférence de presse pour dévoiler le nouveau nom de l’aéroport, Nîmes Grande Provence Méditerranée, Franck Proust semble avoir un peu trop exprimé son enthousiasme. Certains élus ont appris à cette occasion que de nouvelles lignes commerciales pourraient prochainement figurer au départ de Nîmes. Une ligne espagnole vers Malaga et une ligne italienne à destination de Naples, via une nouvelle compagnie aérienne qui dessert déjà plus de 100 villes européennes. Sauf que du côté d’Edeis, le délégataire de l’aéroport, rien n’est encore acté définitivement. Les négociations sont toujours en cours. Mais comment reprocher au président de Nîmes métropole son ardeur, lui qui peut afficher comme un réel succès durant son mandat la relance de l’aéroport nîmois, voué à disparaitre sur le plan commercial lors du précédent.
Franck Proust et Eddy Valadier : la réconciliation ! Les ennemis d'hier peuvent très bien redevenir les amis d'aujourd'hui. C'est le cas du maire de Saint-Gilles qui, après son coup de colère concenant l'aéroport Nîmes-Garons, s'est rabiboché avec le président de Nîmes métropole, Franck Proust. Le hasard faisant bien les choses, le week-end dernier, la plupart des vœux des maires de l'Agglo se déroulaient en Vaunage, le canton du conseiller départemental Valadier. « Ils se sont fait des bisous », commente l’une de nos sources. Reste à connaître quel a été le petit secret de Franck Proust pour calmer son vieux rival.
Les maires de Nîmes métropole veulent des pépettes ! C'est, peut-être, la promesse de l'attribution d'un fonds de concours exceptionnel dédié à la rénovation de la piscine de Saint-Gilles qui pourrait avoir appaisé les relations entre Franck Proust et Eddy Valadier. Selon nos sources, plusieurs maires s'inquiétent d'avoir vu l'enveloppe des 10 M€ de l'Agglo, destinée aux projets de secteurs, intégralement consommé par le Palais des congrès de Nîmes. Nîmes métropole se veut rassurante : sur les 6 M€ affectés au projets communaux, certains crédits n'ont pas été consommés par les maires ayant abandonné leur projet en raison de l'inflation. Le malheur des uns fait parfois le bohneur des autres.
« J’irai payer mes cotisations dans un autre parti ! » Lundi, ObjectifGard relevait que le sénateur socialiste, Denis Bouad, n’avait pas voté au congrès du parti à la rose. Une information toutefois incomplète. D’après plusieurs sources, il se trouve que le parlementaire n’est toujours pas à jour de ses cotisations d’élu ! Denis Bouad n’aurait pas versé au parti les 5% de ses indemnités en 2021 et début 2022. S’il a bien tenté de voter le 12 janvier, les militants de la section d'Uzès ne l’auraient pas laissé faire sans régularisation intégrale de ses cotisations. De quoi irriter l’édile qui a balancé : « J’irai payer mes cotisations dans un autre parti ! » Où ça ? Au PRG, peut-être ?
Valentine, déconne pas ! Jimmy Penati, collaborateur du groupe de la majorité au conseil municipal de Nîmes serait en passe d'être recruté par la chambre de commerce et d'industrie du Gard. Il devrait prochainement s'entretenir avec Éric Giraudier, le président de la chambre consulaire pour acter son recrutement. Un choix dicté par Valentine Wolber, directrice générale par intérim et élu à la mairie de Nîmes en charge des Commerces. Un mélange des genres qui ne plaît pas du tout chez ses collègues élus qui ont appris la nouvelle récemment sans avoir été consultés. Mais comment reprocher à Valentine de vouloir recruter des amis ?
Courdil déjà en campagne ? Après nos révélations sur les risques d'invalidation par le Conseil constitutionnel concernant l'élection du député Philippe Berta (Modem), le républicain François Courdil n'a pas perdu de temps. Il a déjà repris son baton de pèlerin. Pour l'accompagner, il s'est offert les services gratuits de Clément Stevant, étudiant en droit des collectivités territoriales et collaborateur d’élus à Nîmes métropole. L'élu LR n'a qu'une obsession désormais : défait aux Législatives de juin 2022, il veut prendre sa revanche. Personne n'y croit beaucoup à part une frange des encartés de son parti. Mais comme on dit, l'espoir fait vivre !
Allo, la lune ! Gabardine de l’inspecteur Gadget, danse sur un morceau de Mickael Jackson, vie personnelle balancée publiquement, messages plein de sous-entendus : Christophe Pio, élu à la Ville de Nîmes n’a pas fini d’amuser ses 400 abonnés et des poussières sur le réseau social Tik Tok. Il ne fait rien de mal, certes, mais tout cela commence vraiment à friser le ridicule. Dans son entreprise immobilière comme à la Mairie, le trublion joue le tout pour le tout pour se faire remarquer. Pas sûr que cela amuse beaucoup les Nîmois. Qui au moment de changer de maire, se rappelleront qu’ils ont aussi élu lors du mandat précédent la crème de la crème.
Aurélien Colson médaillé avant député ? Selon nos informations, le suppléant de Philippe Berta recevra le 3 février prochain la médaille de chevalier dans l’ordre national du Mérite, décernée par le ministère de l’Enseignement supérieur pour 25 ans de carrière professionnelle, dont quatre ans comme conseiller de l'ex-Premier ministre Lionel Jospin. Sans compter les missions de négociation menées dans 40 pays - notamment pour l’Union européenne - et des livres traduits en 15 langues. Une personnalité nationale lui remettrait cette distinction. Reste à savoir qui ? Une personnalité, en tout cas, avec qui Aurélien Colson a bien l'intention de travailler le jour où il espère devenir député à la place de Philippe Berta...
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