ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
C'est dimanche. Il est 12 heures. Place à la coulisse politique gardoise !
Croire en sa petite étoile... La route est encore longue, très longue d’ici 2026 pour Valérie Rouverand, la nouvelle présidente départementale de Renaissance. Mais celle qui a aujourd’hui retrouvé sa totale indépendance vis-à-vis d’Yvan Lachaud et Françoise Dumas a les mains libres pour préparer l’avenir. Reste à savoir si elle aura les moyens de ses ambitions ? Embourbée par l’image renvoyée par Emmanuel Macron au niveau national, des champs hostiles aux casseroles bruyantes, est-ce qu’une liste unique portée par le parti présidentiel dans trois ans même avec à sa tête une ancienne adjointe à l’Éducation peut réussir le pari d’atteindre la Rue Dorée ? Par ailleurs, parlons franchement : est-ce que Valérie Rouverand est crédible aujourd’hui aux yeux des Nîmois ? Travailler les bonnes réponses à ces deux interrogations permettra déjà à la Nîmoise d’y voir plus clair. Sachant qu’une partie de la victoire, on le sait, est liée à une part de chance. Et en la matière, les planètes pourraient bien être alignées pour la protestante. Vous savez, ce petit trou de souris qui peut changer votre existence politique. Elle pourrait donc s’imposer sur l’autel des divisions chez ses adversaires. Avec un atout supplémentaire : le maire de Nîmes devrait vraisemblablement raccrocher. Le jeu ne sera donc jamais aussi ouvert depuis 20 ans. Petit point d’étape. Comment la majorité municipale va-t-elle se relever de toutes les dernières affaires qui agitent la municipalité ? D’autant que certains prédisent qu’il ne s’agit pour l’instant que de la partie immergée de l'iceberg… La fin de mandature de Jean-Paul Fournier pourrait être apocalyptique. Toujours à Droite, le combat de coqs qui va s’ouvrir entre plusieurs personnalités mais surtout entre plusieurs camps divisés risque de faire mal. Et il est évident que si plusieurs listes se profilent, ce sera la mort certaine. À Gauche, ils ne sont pas encore sortis d’affaire. Même si des premiers échanges existent, la négociation s’annonce difficile pour une union derrière Vincent Bouget. Le communiste a beau être confiant, il lui faudra à un moment ou à un autre choisir entre la ligne de la présidente socialiste Carole Delga, portée par Nicolas Nadal à Nîmes, le nouveau directeur de cabinet du maire du Grau du Roi, et de l’autre, ses alliés Insoumis. Et à ce stade, sauf surprise de dernière minute, les deux versants de la Gauche semblent irréconciliables. Contre toute attente, Valérie Rouverand pourrait donc bénéficier d’un espace au centre qui lui tendrait les bras. Du Centre-Gauche mais aussi du Centre-Droit. Et elle voit poindre les premiers signes ces dernières semaines quand elle arpente le terrain, organise des rencontres. Il lui reste toutefois un grand mur à franchir les prochains mois : structurer le parti présidentiel qui, localement, a souffert ces dernières années de son faible ancrage territorial. Gagner seul, ça ne marche pas, d’autres ont essayé avant. Gagner avec une équipe soudée, des militants motivés et un monde économique mobilisé, tout est possible ! Même à Nîmes ?
Le rapport du déontologue. Selon nos informations, le déontologue dépêché par la ville de Nîmes met la dernière touche à son rapport. Une mission confiée par le maire et son directeur général des services, après l’affaire dite Flandin (relire ICI), pour faire toute la lumière sur les liens qui unissent les élus avec le monde privé. Rien n’a encore totalement filtré à ce stade même si les premiers éléments avaient conduit Jean-Paul Fournier à actionner l’article 40, alinéa 2 auprès du parquet de Nîmes. Selon toute vraisemblance, le rapport sera présenté le 13 mai prochain, lors du conseil municipal. Sauf si mardi matin, à l’occasion de la réunion hebdomadaire entre les services administratifs et le cabinet politique du maire, il est décidé d’ajourner la présentation officielle.
Un nouveau déontologue ? À l’issu de cette expertise globale, le déontologue de la Ville rendra son tablier. Contrainte par la loi, la mairie de Nîmes va désormais passer par un cabinet extérieur pour le suivi des affaires. Une externalisation assurée par un nouveau prestataire à partir du 1er juin 2023.
Franck Proust, le nouveau premier adjoint ? Depuis une semaine, alors que les vacances battent leur plein, le président de Nîmes métropole ne veut pas rater une miette de l’actualité. Et ne chôme pas ! Il y a tout juste une semaine, il était l’un des seuls élus au stade des Antonins pour la victoire des Nîmois. Le lundi, pour le 1er mai, c’est lui qui représentait le territoire à la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation. Avec le maire de Nîmes au Parnasse mercredi, il a porté chance à l’USAM qui s’est aussi imposée. Puis, cette fin de semaine, il a participé à la cérémonie organisée par le CHU de Nîmes pour ses internes. Avant d’enfourcher un vélo pour une balade dans Nîmes dans le cadre de l’opération "Mai à vélo". D’ailleurs, plusieurs élus de la Ville étaient à ses côtés : Pascale Venturini, Carole Solana, Bernard Angelras et Halim Belhaj. Mais pas de Julien Plantier à l’horizon.
Des élues veulent aussi faire carrière. Après l’annonce par Objectif Gard du léger remaniement à la Ville et la mise en orbite d’Emmanuel Carrière au poste d’adjoint au maire, quelques élues ont grincé des dents. Parmi elles, Mylène Mouton, conseillère déléguée au Droit des femmes, à l’égalité, à la lutte contre les discriminations et à l’aide aux victimes, Monique Boissière, conseillère déléguée aux Armées et au monde combattant, et Tiphaine Leblond, conseillère déléguée à la Jeunesse et à la vie étudiante, présidente de la Mission locale jeunes. Toutes les trois ont fait savoir dans les couloirs de la mairie qu’elles regrettaient ce choix alors que depuis le début de leur mandat, elles n’ont pas rechigné à s’investir et à consacrer beaucoup d’énergies pour accomplir leurs missions. « C’est incompréhensible de nommer un mec de Gauche adjoint au maire sans aucune concertation préalable. Une nouvelle fois, le cabinet du maire est en dessous de tout », raconte un élu de premier plan. Reste à savoir si d’autres opportunités seront possibles dans les prochaines semaines, personne n’est à l’abri ces derniers temps à Nîmes.
Tourner la page. Après l’affaire dite Flandin, la SPL veut donner une nouvelle impulsion. Et surtout, passer vite à autre chose. Ainsi, un séminaire est dans les tuyaux pour ressouder les équipes. Avant la création de la foncière de la SPL au mois de juin. Sa mission ? Prendre en charge la destinée des locaux vacants de Nîmes. Dans le collimateur : les avenues en souffrance comme Amiral-Courbet ou Gambetta. L’objectif est aussi d’éviter de voir arriver à chaque fois des cabinets médicaux en tous genres qui ne favorisent pas l’attractivité économique. Autre chantier d’importance : les nouveaux commerces qui vont naître à l’occasion du projet NPRU dans les quartiers populaires de la ville. Tous les bas d’immeuble devront en effet proposer des commerces pour dynamiser les secteurs. C’est la SPL qui devra trouver les heureux commerçants.
Le carton jaune. L’adjoint aux Sports, Nicolas Rainville, a pris une petite soufflante ces derniers jours. En raison de sa causette à la mi-temps du match du Nîmes Olympique samedi dernier avec l’ennemi juré, Yvan Lachaud. Alors que le jeune élu a fait savoir qu’il évoquait avec l’ex-président de Nîmes métropole un projet de classe "sport" à d’Alzon, il a peu convaincu le maire et le cabinet qui lui ont demandé la prochaine fois de passer son chemin et d’ignorer le référent Horizons « Par respect pour le maire, tu ne parles pas avec Lachaud », lui aurait glissé un membre du cabinet. Rainville de répondre avec aplomb : « Alors maintenant, je dois parler uniquement avec les personnes que vous avez choisies ? » À Nîmes, c’est comme ça apparemment !
Plantier et le Nîmes Olympique. En tête sur le dossier Nîmes Olympique depuis bien longtemps, même après avoir rendu sa casquette d’adjoint aux Sports, Julien Plantier avait conservé le dossier Nîmes Olympique. Laurent Boissier, l’ex-chef des Sports ne pouvant s’en charger au regard de ses précédentes fonctions de directeur sportif au sein du club. Après son départ, son remplaçant Nicolas Rainville avait repris la main dessus. On apprend qu’en réalité, ce dossier a été rendu, en toute discrétions, au premier adjoint. C’est donc Julien Plantier et personne d’autre qui supervise l’ensemble de l’activité du Nîmes Olympique, volet sportif et donc volet urbanistique.
Direction l’Espagne. Jean-Paul Fournier sera absent quelques jours à partir du 14 mai. Comme chaque année, il partira direction l’Espagne pour la traditionnelle reconnaissance des toros. L’adjoint aux Festivités et tradition, Frédéric Pastor, sera du voyage comme à chaque fois. Sur place, c'est Simon Casas, l'empresa des arènes de Nîmes qui les accueillera. Avec sa bonhomie habituelle et son envie, encore une fois, de convaincre le maire de ses choix. Rendez-vous à la fin du mois lors des corridas pour vérifier tout cela !
Du retard sur le parc Jacques Chirac. L’inquiétude est là et ne va pas se dissiper facilement. Alors que le futur parc urbain Jacques Chirac (ex-pépinières Pichon) aurait dû voir les premiers coups de pelle démarrer en 2023 pour une livraison deux ans plus tard, il semble y avoir quelques problèmes à l’allumage. En cause, le retard pris par la DDTM et la DREAL sur le volet administratif. Sans autorisation ferme et définitive, impossible pour la Ville d’enclencher les travaux. Alors Jean-Paul Fournier, qui s’agace de voir toutes ses promesses de campagne prendre du plomb dans l'aile, va demander officiellement une réunion à la préfète du Gard pour s’assurer que les Nîmois pourront un jour fouler le sol de ce futur grand parc paysager en plein cœur de ville.
Un ancien Premier ministre à Uzès. Vendredi soir, Édouard Philippe, l’ancien Premier ministre d’Emmanuel Macron, était dans la capitale de l’Uzège. « Un déplacement privé pour une décoration privée », a fait savoir son entourage. Selon nos renseignements, le président du parti Horizons a remis une médaille pour service rendu à la direction d'Haribo, installée sur place. Profitant du week-end du 8 mai, et accueilli chez un membre de sa famille, le maire du Havre devrait prolonger son séjour dans le Gard. Il n’a en tout cas pas été vu hier soir au Festival seul en scène concocté par Patrick Timsit. Mais peut-être qu’Édouard Philippe est davantage amateur de romanité et de grands spectacles. Rien ne dit qu’il ne fera pas un crochet par les arènes de Nîmes ce dimanche pour découvrir Vercingétorix.
Rivenq, la Première ministre et plus si affinités ? À la mi-avril, Christophe Rivenq, le premier adjoint de la ville d’Alès et président d’Alès Agglomération était invité officiellement par la Première ministre à dîner à Matignon avec une petite dizaine d’autres élus locaux de toutes tendances politiques confondues et des quatre coins du pays. Élisabeth Borne voulait en particulier faire appel à des élus responsables et de premier plan pour faire remonter les difficultés du terrain. « La politique des territoires que j’ai à cœur de mener sur Alès Agglomération était l’un des sujets évoqués et d’intérêt que j’ai pu développer », a fait savoir Christophe Rivenq à la sortie. De retour dans la capitale des Cévennes, forcément, les rumeurs se sont faites jour. Sur le prochain remaniement et l’entrée au Gouvernement de l’élu local. « Son dépassement des partis avec son nouveau mouvement, sa capacité à travailler avec tous les élus quel que que soit leur bord est un exemple à suivre », explique l’un de ses proches qui ne veut pas en dire plus, pour le moment…
Meizonnet sur la liste RN aux Européennes ? Le député réélu Nicolas Meizonnet est l’objet de toutes les attentions au Rassemblement national. Très proche du président Jordan Bardella, qui devrait être la tête de liste aux Européennes, il pourrait se laisser tenter par l’aventure. Même si ce dernier, contacté ce dimanche, dément. Pourtant, plusieurs signaux vont dans le même sens, notamment la présence du nouveau directeur de campagne de cette élection majeure pour Marine le Pen, Alexandre Loubet. En effet, le député de la Moselle n’est autre que l’ancien attaché parlementaire du député Meizonnet. Même si le Vauverdois ne semble pas intéresser, une chose lui plairait particulièrement : éjecter définitivement Gilbert Collard de Bruxelles. « Il n’a strictement rien fait depuis qu’il a été élu, à part trahir Marine à la Présidentielle. Son mandat ne lui sert qu’à passer sur les plateaux TV », glisse un élu gardois du RN.
Un centriste pour un centriste. Alors qu’Yvan Lachaud a filé à l’anglaise chez Horizons, le mouvement d’Édouard Philippe, l’ex-Premier ministre, le représentant du parti Nouveau Centre - Les Centristes, Hervé Morin, quelque peu contrarié, a pris son téléphone pour demander à Jean-Pierre de Faria, le maire de Saint-Ambroix, s’il voulait bien prendre la suite. L’Alésien n’a pas hésité longtemps et a accepté la proposition. Il devrait tenir prochainement une conférence de presse pour officialiser son nouveau poste et l’équipe qui l’accompagne.
Cauchemar en cuisine dans le Gard. Le célèbre chef Philippe Etchebest est passé par le Gard ces dernières semaines pour le tournage d’un épisode de son émission Cauchemar en cuisine, sur M6. L’émission, qui a pour but de venir en aide à des restaurateurs en difficulté, a été tournée dans un établissement du village de Saint-Gervais, près de Bagnols. La date de diffusion de l’émission n’est pas encore connue.
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