Publié il y a 1 an - Mise à jour le 04.09.2023 - La rédaction - 8 min  - vu 3611 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

C'est dimanche. Il est 12 heures. Savourez les premières indiscrétions politiques de la saison !

Chaleur humaine. Le soleil a tapé fort à la fin de l’été, mais n’a pas permis à nos politiques locaux de mettre un peu d’eau et beaucoup de glaçons dans leur rosé. Bien au contraire, l’expression loin des yeux, loin du cœur a pris tout son sens. Entre la Ville et l’Agglo de Nîmes, les amabilités sont reparties de plus belle. « Où est Julien Plantier ? On n’a pas vu le premier adjoint au maire de toute la pause estivale… », balance un élu communautaire. Il faut dire que refuser d’accompagner le maire lors de la venue de Gérald Darmanin parce que le ministre de l’Intérieur était en retard sur l’horaire de la réunion à la préfecture passe mal. Heureusement, Jean-Paul Fournier a pu compter à la dernière minute sur son adjoint à la Sécurité, Richard Schieven. Ce dernier en a profité pour prendre la lumière… N’empêche qu'aucun élu de la ville de Nîmes n’a pris la peine de se déplacer à Pissevin alors que le quartier populaire nîmois, gangréné par le trafic de drogue et les meurtres répétés, aurait mérité meilleure attention qu’un simple communiqué de presse. La peur ? L’indifférence ? En tout cas, c'est dommage. Toujours à la Ville, les changements opérés durant l’été au sein du cabinet politique ne semblent pas faire les affaires de Julien Plantier là-encore. Exit Teddy Maurel, proche du premier adjoint. Bienvenue à Arthur Vuinee et Jimmy Penati, respectivement chef de cabinet et chef de cabinet adjoint. Deux choix de première cuvée du conseiller spécial du maire. "Ce ne sont pas des tordus !" Ambiance... Déjà incontournable, Gérardo Marzo devient aujourd’hui l’élément central de la fin du mandat de Jean-Paul Fournier, et de la mise en orbite du successeur du maire. Du côté de Nîmes métropole, la rentrée s’annonce chaude comme la canicule. L’opposant communiste Vincent Bouget n’a plus l’intention de faire de cadeaux au président Les Républicains. « C’est un menteur, il fait la même politique que Lachaud avec des promesses non tenues. Personne n’est dupe », répèterait le vice-président au Département en charge des Sports à qui veut l’écouter. En revanche, il ne tarit pas d’éloges sur Julien Plantier, « plus sérieux, plus franc et surtout honnête. » Une stratégie politique pour tenter de faire un peu d’ombre au plus dangereux des deux ? Une chose est certaine : les prochaines actualités communautaires et particulièrement la prochaine délégation de service public des transports devraient être le sommet des tensions entre élus. Une offre low-cost s’annonce pour Nîmes selon les élus de Gauche. Ils oublient tous que c’est leur copine Sylvette Fayet qui participe à toutes les commissions d’appel d’offres pour choisir le bon opérateur. Reste à savoir comment Transdev, l’opérateur actuel qui a refusé durant l’été de renforcer les lignes vers Leins-Gardonnenque à la rentrée terminera son contrat jusqu’à la mi-2024… Une pierre dans la chaussure de Franck Proust qui en appelle d’autres. Le sujet de l’eau et le contrat avec Veolia Eau aurait lui aussi du plomb dans l’aile. Tout comme le dossier d’installation de la société Virbac qui va essuyer un vote contre lors du prochain conseil municipal de Garons. Les saisons passent, et les bâtons merdeux restent…

Rainville-Proust-Fournier : c'est celui qui dit qui est. Entre l’adjoint aux Sports de la ville et le président de Nîmes métropole, l’été a été très brûlant. Après avoir annoncé son intention de maintenir son soutien à l’équipe de volley-ball de Nîmes, en raison de sa fragilité financière après le retrait de la subvention de l’Agglo nîmoise, Nicolas Rainville n’a pas tardé à recevoir un courrier officiel de la main de Franck Proust. Regrettant le peu « de sens collectif » de l’élu nîmois. La tension a atteint son paroxysme à l’occasion de la visite de la ministre de l’Enseignement supérieur à l’Université vendredi. L’adjoint aux Sports a souhaité avoir une discussion franche avec le président de Nîmes métropole. Mal lui en a pris, Franck Proust lui a mis les points sur les « i ». Mais le maire de Nîmes, spectateur de la scène, n’a pas vraiment goûté le ton employé par le locataire du Colisée. « Qui tu es pour parler comme cela à mon adjoint ? », aurait lancé Jean-Paul Fournier. « Je suis le président de Nîmes métropole ! », ne se serait pas démonté Franck Proust. « Jusqu’à preuve du contraire, tu n’es pas le chef de la majorité ! », aurait achevé le maire. Il parait que tous les élus qui ont assisté à la scène regardaient attentivement leurs chaussures…

Virbac tente le tout pour le tout. Alors que le conseil municipal de Garons votera contre l’installation de l’usine de croquettes pour animaux, la direction du groupe n’en a cure. En premier lieu parce que Saint-Gilles est la commune d’implantation, et c’est le vote de la deuxième commune de l’Agglo qui compte dans l’affaire. Ensuite, parce que l’entreprise revendique avoir déjà reçu de nombreuses candidatures d’habitants de Garons qui postulent pour rejoindre l'entrepôt canin aux 250 emplois durables. Signe que tous les opposants ne sont pas représentatifs de l’avis général… Enfin, pour asseoir définitivement sa crédibilité, Virbac a proposé au collectif, absolument déterminé à empêcher cette implantation, une visite des deux usines du groupe, à la fois en Corse et en Bretagne. Ils ont également dépêché un cabinet conseil indépendant pour prouver leur bonne foi : il n’y aura pas d’odeur. Contacté par nos soins, le maire de Garons, Alain Dalmas, semble moyennement rassuré : « Ces usines, cela ne sert à rien de les visiter, elles n’ont strictement rien à voir avec celle qu'ils ont l’intention d’installer chez nous. C’est non, un point c’est tout ! » Garons, le prochain Sainte-Soline ?

Speedy Plantier. Plus vite que son ombre le premier adjoint au maire de Nîmes ? Cette fin de semaine, à l’occasion de l’inauguration officielle du Berceau, le nouvel espace santé et bien-être proche du CHU de Nîmes, Julien Plantier a rapidement pris la poudre d’escampette. Raison officielle : il devait se rendre à la rentrée du RCN qui, pour l’occasion, avait organisé au C Suite à Nîmes, un raout avec près de 1 000 personnes invitées. Sauf que sur place, le protégé du maire a fait un rapide discours et a encore une fois pris la fuite. Il n’est même pas sur la photo officielle. Une photo où, en revanche, on retrouve en bonne place le président de l'Agglo Franck Proust et Vincent Bouget, vice-président aux Sports pour le Conseil départemental. « 300 personnes au premier évènement, plus de 700 personnes au second. À la soirée de Golf Campagne, il n'est pas resté longtemps. Je ne comprends pas trop la stratégie de celui qui veut devenir maire de Nîmes. Il n’a peut-être pas saisi que les Nîmois, ce qu’ils aiment, c’est la chaleur humaine », glisse un élu de premier plan. Peut-être qu’à la différence des autres élus, Julien Plantier a compris quelque chose : il n’est pas nécessaire de se forcer pour exister !

Jaumain veut le beurre et l'argent du beurre. Il n’est que le premier fédéral du Parti socialiste, mais Pierre Jaumain a de l’ambition pour les prochaines échéances électorales. Alors que les premières discussions débutent entre les différents mouvements à Gauche, une petite musique monte sur les négociations de postes. Et il semblerait bien que le premier socialiste du Gard envisage sérieusement de prendre la tête de l’Agglo de Nîmes en cas de victoire d’une liste d’union. Il va lui falloir de l’énergie pour convaincre Vincent Bouget, vraisemblablement la tête de liste de ce probable rassemblement. Ce dernier a bien l’intention de gérer les deux exécutifs locaux s’il l’emportait. Hors de question pour lui de revivre les guéguerres d'ego comme à l’époque Fournier-Lachaud…

Fournier fait ses valises. Le maire de Nîmes est parti chez des amis en Espagne, puis en famille dans le Var pour les congés estivaux. De retour dans la capitale du Gard, il a dû à nouveau boucler sa valise. En effet, depuis ce dimanche, c’est en Espagne qu’il se retrouve pour la traditionnelle reconnaissance des toros de la feria des Vendanges. Puis, au cœur de la feria, le dimanche matin précisément, il partira de Paris pour rejoindre l’Arabie Saoudite avec l’espoir de décrocher l’inscription Unesco de la Maison carrée. Si au cours de l’été, il s’est posé la question de ne pas se rendre au nord-ouest de Ryad, à la fois en raison des températures extrêmes et de sa volonté de ne pas manquer les adieux d’El Juli, il a finalement fait machine arrière. La première délégation donc partira le samedi matin. Et lui le dimanche. Ainsi, il pourra assister à quelques festivités dans la ville et surtout, aux corridas surtout le samedi soir…

L’été mitigé de Pastor. On a connu l’adjoint aux Festivités en meilleure forme. Pourtant l’émission La Chanson de l’année sur TF1 s’est parfaitement déroulée, la feria de Pentecôte a fait le plein et les différents concerts du Festival de Nîmes ont remporté un certain succès. Mais au carrefour de l’été, le spectacle Arena et les clés du temps concocté par Edeis a fait un flop. Particulièrement le scénario, bien en dessous des attentes. Frédéric Pastor, dans les gradins lors du deuxième soir de représentation, a compris que la soirée serait longue… Les retours dans la Ville corroborant les impressions quelques jours plus tard ! Tout cela est bien entendu revenu aux oreilles du maire qui, de retour de congés, a poussé une gueulante. Une deuxième après le bide du 14-Juillet avec le spectacle de drônes. « C’est la première et dernière fois, j’en veux plus », a conclu le maire qui attend de pied ferme le retour du traditionnel feu d’artifice comme partout en France, à part à Nîmes…

Les Antonins en vente ! On ne veut pas vous décevoir amis supporters des Crocos, mais ce n’est pas du Nîmes Olympique, ni du stade des Antonins dont nous parlons ce dimanche. Mais du bébé de Christophe Brunetti, le bar des Antonins qui fait face aux arènes de Nîmes. Le patron de ce lieu incontournable est sur le point de vendre son bien. Un compromis a été signé il y a quelques jours. Reste à savoir si la vente ira à son terme. En attendant, Christophe Brunetti avait déjà en tête son départ de la plus belle des manières en organisant un concert explosif dans l’amphithéatre romain avec comme tête d’affiche : Bob Sinclar ! Malheureusement, la ville a répondu défavorablement à son courrier. « C’est non ! Si on ouvre la boîte de pandore, on est foutu. Tous les bars vont nous demander les arènes. » Impossible de savoir où se déroulera cette desperada. Et pourquoi pas au stade des Antonins ? Il ne sera peut-être jamais aussi rempli ! 

Enrico décommande le 7 octobre à Nîmes. C’était l’évènement préparé à l’automne pour célébrer l'anniversaire de l’exode des rapatriés d’Algérie. Prévu au parc des expositions de Nîmes, un concert avec Enrico Macias. Mauvaise nouvelle, l’artiste a décliné l'invitation à la dernière minute. Reste à savoir si les célébrations seront reportées dans 60 ans ?

Laurent Fabius à l'université de Nîmes ! En 2017, Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel, avait souhaité consacrer, chaque année, la soirée du 4 octobre à célébrer le Droit. Depuis 2018, cette initiative est désormais partagée et mise en œuvre par de nombreux acteurs. Sur l’ensemble du territoire français, un grand nombre d'institutions liées au monde juridique ouvrent leurs portes au grand public pour accueillir en leur sein des manifestations éducatives ou ludiques. Cette année 2023, à l’université de Nîmes, l’association du master droit public accueillera Laurent Fabius en personne. Un très bon coup pour l’Université qui, depuis la rentrée, est au cœur de l’actualité avec notamment la visite de la ministre de l’Enseignement supérieur en fin de semaine. « Je me réjouis de voir les grands acteurs du monde du droit encore présents à ce rendez-vous. Les sujets abordés en 2023 reflèteront les préoccupations de la société : environnement, cyber-harcèlement, conduites addictives, droits des séniors, violences familiales, etc. », fait savoir Laurent Fabius, Nîmois pour un jour…

Du mouvement dans la com’. Alors que le directeur de la communication de Bagnols-sur-Cèze, Benjamin Héraut, a appris cette semaine qu’il était remercié par son employeur, c’est à Nîmes que les mouvements sont concomitants aux départs contraints de journalistes chez notre confrère de la PQR. Un journaliste à la Ville, l'autre à l’Agglo. D’autres recalés au CHU de Nîmes ! Quand on pense qu’il y a quelques années, les mêmes donnaient des leçons sur les recrutements par Yvan Lachaud alors président de Nîmes métropole, de grands journalistes à ses côtés, tout cela laisse songeur… Mais comme on dit, il n’y a que les cons qui ne changent pas d’avis !

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