Publié il y a 1 an - Mise à jour le 19.11.2023 - La rédaction - 8 min  - vu 3028 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

C'est dimanche. Il est 12 heures. Savourez les indiscrétions politiques de la semaine !

La vérité. Notre échange avec Rani Assaf diffusé dans Objectif Gard, le magazine fait beaucoup parler depuis sa sortie. Normal, le président du Nîmes Olympique était silencieux depuis des lustres malgré les multiples reproches adressés contre le club et contre lui depuis des mois… Sauf que jeudi soir, autour de 20 heures, soudainement, le chef d’entreprise a décidé de diffuser un communiqué de presse officiel prétendant n’avoir accordé aucune interview à notre titre et, pire, réfutant l’ensemble des propos retranscrits. Bien entendu, il va sans dire qu’un journal qui a pignon sur rue, premier média d’informations dans le Gard, n’aurait aucun intérêt à prendre la responsabilité de diffuser publiquement des propos inventés. Soyons clair : il était impossible pour nous de mentir à nos lecteurs et de faire passer les propos tenus par Rani Assaf lors d'un rendez-vous fixé deux jours à l'avance, pendant une heure et trente minutes, sur la place de la Comédie à Montpellier à une terrasse de café, dans la bouche de quelqu’un d’autre. Proche ou éloigné du patron du Nîmes Olympique. Et finalement, qu’est-ce qui est important dans cette séquence ? La vérité. Notre impérieux devoir pour un journal respecté et lu par un nombre très conséquent de lecteurs du Gard et d’ailleurs. Et même si cette vérité peut agacer, surprendre, déranger, hérisser les poils. Dans le fond du propos, il n’y a rien à redire ni à juger. Chaque lecteur se fera son opinion. Ce que l’on peut observer toutefois, c’est que Rani Assaf est droit dans ses bottes. Que cela plaise ou non. C’est son tempérament, son caractère, sa force aussi probablement. Et demain ? Est-ce que cela le décidera à changer de braquet ou à partir après avoir vendu le club ? Nul ne le sait à part lui. Et c’est bien normal. Le club est à lui et, jusqu’à ce qu’un acheteur soit capable de mettre l’argent qu’il faut sur la table, c’est lui qui décide. Les lois économiques sont impitoyables. Mais justes aussi. Celui qui paie, qui investit, commande. Reste à savoir si une société de spectacles sportifs doit être rangée dans la même catégorie qu’une entreprise lambda. Probablement pas. Et c’est peut-être pour cela qu’un acteur politique veut siffler rapidement la fin des hostilités. Et des tensions insupportables qui perdurent entre le club de football et la Ville. Franck Proust, le président de Nîmes métropole, a donc pris le temps de rencontrer récemment Rani Assaf et Jean-Jacques Bourdin, le président d'honneur du Nîmes Olympique. Il a même déjeuné avec ce dernier. Avec l’objectif de sortir par le haut le plus rapidement possible. Un chemin s’ouvre désormais après l’étude qualitative du Nîmes Olympique demandée par le patron du Colisée. Développer des perspectives de réelles reprises. Par des candidats sérieux. Si le président reste vendeur, toutefois. Pour entériner un avenir serein dans l’élite footballistique. Un avenir intrinsèquement lié à la postérité de la Droite à la Mairie de Nîmes. Car il est évident qu’aujourd’hui, cette situation bloquée ne fait pas les affaires de la majorité municipale. Et que l'addition risque de se payer cash en 2026…

La lettre en question. Objectif Gard s’est procuré la lettre envoyée par les services de la Ville à la CDAC (Commission nationale d’aménagement commercial) le 12 septembre 2023 avant la commission qui devait se prononcer sur le volet commercial du projet de Rani Assaf en remplacement du stade des Costières. Une lettre signée des mains de Julien Plantier en direction de la présidente, Anne Blanc. Le premier adjoint fait état de l’absence de rencontre depuis le mois de juin avec le président du Nîmes Olympique. « il avait été convenu qu’il reviendrait vers nous fin août début septembre afin de nous présenter l’ensemble des modifications qu’il souhaitait apporter au projet. » Et d’annoncer : « En l’absence de contact, nous ne pouvons pas nous prononcer sur ce dossier. » On connaît la suite et la CDAC a émis un avis défavorable sur l’ensemble du projet. Reste à savoir qui a visé ce courrier au sein de la mairie ? « Le maire était forcément au courant », nous glisse une source. Une autre est plus hésitante : « Le courrier ne comporte aucune mention comme c’est d’usage avec un objet et des caractéristiques techniques qui montrent que l’administration s’est emparée du courrier. » Difficile de s’y retrouver. Mais est-ce que cette lettre pourrait être l’une des conséquences d’un recours de Rani Assaf contre la décision de la CDAC ? L’avenir le dira.

Les retrouvailles en tête-à-tête. Le maire de Nîmes a accepté vendredi dernier l’invitation de son premier adjoint pour un déjeuner à la Vida, le restaurant de Victor Jalaguier, devenu en quelques mois, l’endroit à la mode pour manger et faire des affaires. Reste à savoir ce que Julien Plantier voulait annoncer à Jean-Paul Fournier alors que personne d’autre n’a été convié… Le lancement de son association ? Une clarification sur les intentions du maire en 2026 ? Ou tout simplement lui présenter quelques dossiers où l’élu Nîmois a besoin d’avoir la validation du patron ? Une chose est sûre, ce repas a fait jaser dans les couloirs de la mairie. « Alors, tu sais ce qu’ils se sont dit ? » « Et toi, tu sais quelque chose ? » Non, non rien. Mais le maire de Nîmes ne restera pas longtemps silencieux.

Le fan club de Fournier. Chaque vendredi soir, à la permanence des Républicains à Nîmes, ce n’est pas la foule des grands soirs. Une poignée de militants se déplace encore pour partager un verre avec les élus de la Droite nîmoise. Au grand regret de nombreux acteurs qui constatent de leurs yeux la traversée du désert de leur parti… Même le maire de Nîmes ne comprend pas cette désaffection aussi forte. « Lui-même vient une seule fois par mois. C’est d’ailleurs le seul vendredi où l’on constate une présence un peu plus importante des militants. Les gens viennent que pour cela, passer un peu de temps avec Jean-Paul Fournier », indique un élu de la Ville. Le nouveau président putatif des Républicains gardois, Richard Tiberino, a donc déjà un premier challenge à relever : permettre à la fédération de retrouver de la vigueur. « Il a du pain sur la planche et les élections européennes risquent d’enterrer définitivement notre mouvement. » Les militants pourront toujours se rabattre dans une autre permanence, celle d’Horizons, le parti d’Édouard Philippe. Elle devrait ouvrir à Nîmes juste après les Européennes…

Les radins. Le restaurant inter-administratif de Nîmes organisait dernièrement une tombola solidaire en faveur des Restos du cœur auprès des habitués de ce self public situé 2 rue Scatisse. Lieu de restauration qui sert en moyenne 800 repas tous les jours aux élus et employés administratifs des différentes collectivités qui composent le Gard. Des repas à 2 euros à peine pour certains qui bénéficient d'une partie subventionnée par leurs collectivités ou d'autres en fonction de leur catégorie d'agent. Le même prix que le ticket de tombola… Un concours pour la bonne cause qui malheureusement n’a pas fait le plein. Quelques centaines de tickets ont été vendu seulement. Ce qui représente un chèque solidaire de 1 000 euros environ « C’est décevant surtout que les Restos du cœur ne connaissent pas une situation favorable. On pouvait espérer une implication plus forte des habitués de ce restaurant », explique un élu, déçu.

Changement pour les JMS en 2024. Alors que l’édition 2023 des Journées méditerranéennes des saveurs a été annulée à la dernière minute et reportée en 2024, on connaît déjà les premières pistes pour cette nouvelle version. Déjà, le lieu d’implantation de la manifestation va changer. Adieu l’Avenue Feuchères et l’Esplanade Charles-de-Gaulle, rendez-vous désormais aux Jardins de la Fontaine et au Bosquet. « Le lieu est parfait d’autant qu’au mois de mai, il fait déjà chaud et les animaux pourront être à l’ombre. » Ce rassemblement du monde agricole tel un mini-salon de l’agriculture a bien l’intention de mettre les petits plats dans les grands avec de nombreuses animations au programme sur deux jours. Le même week-end, le Salon du bien-être, cher à l'élue nîmois Dolorès Orlay-Moureau, s'installera lui à l'Esplanade.

Le retour de Culturespaces ? Edeis, qui a succédé en 2021 à Culturespaces, en place depuis 15 ans, dans la gestion des monuments romains de Nîmes, ne compte pas vivre même désillusion en 2024. En effet, le marché de délégation de service public est remis aux enchères l’an prochain. Même si rien n’est encore ficelé, les équipes du concessionnaire actuel se posent quelques questions. Surtout depuis la soirée organisée par la Ville fin septembre dernier à l’occasion de l’inscription mondiale à l’Unesco de la Maison carrée, au cours de laquelle la direction de Culturespaces avait fait le déplacement et en avait profité pour saluer le maire de Nîmes. « Fâché lors de son départ contraint, il y a trois ans, Culturespaces fait du business. Et tout le monde le sait, le monde des affaires boudent rarement longtemps… », fait savoir un membre des Républicains. « Surtout que le spectacle proposé par Edeis en août dernier a déçu Jean-Paul Fournier alors qu’il a toujours été satisfait de Culturespaces. » Malgré les conseils avisés de ses collaborateurs, le patron de la Mairie, c’est une habitude, suit toujours ses intuitions.

C’est toujours une histoire de taille. Les travaux de rénovation au centre sportif de Méjannes-le-Clap sont une bonne nouvelle pour les athlètes qui se préparent pour les JO 2024 l’été prochain à Paris. Seul hic : le dimensionnement de quelques chambres. Selon nos informations, sur une trentaine de chambres neuves, quelques-unes posent des problèmes : elles ne sont pas à la bonne taille pour accueillir deux lits. « Faut supprimer un lit sinon on ne peut pas rentrer dans la chambre. C’est une erreur de l’architecte mais cela oblige à reconfigurer l’ensemble », raconte une source du conseil départemental du Gard, à la manœuvre. « On fera finalement des chambres individuelles et ce sera aussi bien », complète un conseiller départemental. Mais tous les sportifs ne pourront finalement pas être hébergés.

Nicolas Best, un soutien à géométrie variable. Alors qu'il n'est plus directeur général du CHU de Nîmes depuis quelques jours, Nicolas Best a vite été remplacé pour assurer l'intérim par son adjoint, Éric Dupeyron, à la demande de l'Agence régionale de santé. Mais sa première décision semble déjà avoir ému une partie des agents. En effet, une banderole posée à l'entrée de l'hôpital a été retirée à la demande du nouveau directeur. "De nombreux agents de l'établissement sont indignés de la façon dont on a traité notre directeur général et demande son retour. La banderole a été affiché à l'entrée de l'établissement mais n'a pu y rester car le nouveau directeur général adjoint la fait retirer", indique une source de l'hôpital qui ajoute : "Nous venons également de mettre en place une pétition en ligne car nous contestons cette décision et demandons le retour de Monsieur Nicolas Best." Une pétition qui a peu de chance d'aboutir sauf à apporter un soutien psychologique à l'ex-directeur. "Il est normal qu'Éric Dupeyron cherche à passer à autre chose dans l'intérêt des malades et pour l'image renvoyée par l'hôpital", explique un médecin du CHU qui ne parviendra pas à convaincre les fans de Best : "Il veut surtout contraindre la communauté hospitalière au silence..."

Simply the Best. Mercredi, à Paris, au tribunal judiciaire, Nicolas Best, l’ex-directeur général du CHU de Nîmes s’est exprimé devant notre caméra. L’occasion d’une prise de parole pour annoncer son éviction de l’hôpital nîmois décidé par décret présidentiel quelques heures plus tôt. Un discours qui semble avoir fait écho chez quelques jeunes sur le réseau social Tik Tok qui depuis ont repris les meilleurs passages pour se mettre en scène. Florilège.

@thebookishtime #booktok ♬ Moral au plus bas - Objectif Gard
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