Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 27.05.2018 - coralie-mollaret - 4 min  - vu 1412 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Comme tous les dimanches, Objectif Gard vous propose son cocktail d’indiscrétions politiques. Un digestif hebdomadaire à déguster sans modération !

Impossible d'être Louis d'or ! Le week-end dernier, épiphénomène dans sa jeune histoire, notre rédaction a appris encore une fois que faire son travail de façon juste et objective n'est pas aussi évident. Pour les anti-corridas comme pour les aficionados, notre démarche de donner la parole à tous n'était pas la bonne solution. D'un côté, nous avons énervé les opposants aux corridas, qui ont considéré que notre traitement et analyse des activités sur la piste des arènes durant la Feria était une honte. De l'autre, les pro-traditions qui pensent que nos journalistes ne devraient pas donner la parole à ces moralisateurs qui n'y connaissent rien et d'autant plus quand ils organisent une manifestation non déclarée. Nous, ce que l'on souhaite c'est ouvrir le dialogue, permettre à chacun de donner son opinion dans le respect de l'autre. Oui, les corridas sont une tradition et beaucoup, y compris dans notre rédaction, y sont plus que tout attachés. Oui, Claire Starozinki, présidente de l'Alliance anti-corrida à Nîmes, et d'autres mouvements anti-taurin ont le droit de marquer leur opposition et de considérer qu'il s'agit de pratique rétrograde et d'un autre âge. Notre job dans tout cela ? Il est de rendre compte de la vie de notre territoire sans a priori et avec sincérité. Et aussi peut-être de répondre aux attentes de nos lecteurs qui n'ont pas d'opinion sur la question. Notre démarche enfin est de sensibiliser, d'ouvrir d'autre spectre, de faire bouger les lignes, d'offrir à nos lecteurs toutes les cartes pour se forger une position. Pour autant, et on le savait depuis longtemps, on ne peut pas plaire à tout le monde. Ce qui ne nous empêchera pas de continuer à être nous-mêmes et à faire notre travail en toute indépendance. N'en déplaise aux esprits chagrins...

Françoise Dumas s'envoie en l'air ! C’est une expérience unique qu’aura la chance de vivre Françoise Dumas, le 13 juin. La Nîmoise et députée La République en Marche de la 1ère circonscription du Gard se rendra à la base aérienne de Mont-de-Marsan pour une virée en rafale. L’un des avions de chasse les plus sophistiqué au monde, développé par le français Dassault. Missions de renseignement, frappe au sol et embarquement sur des porte-avions… : l’arme volante est l’une des plus complètes au monde. Et nul doute qu'après s'être envoyée en l'air, dès son retour sur le plancher des vaches, la député gardoise devra encore se soumettre à un...bombardement en règle et à des questions...en rafales de la part des journalistes au sujet de cette expérience peu commune...

Denis Bouad, pas encore paré au décollage. Si Nîmes métropole a dissous le syndicat de l’aéroport le 15 mai, le Département - qui en est membre - attend encore un peu avant d’adopter cette délibération. Son président, Denis Bouad, a été attentif à l’audit alarmant réalisé par l’Agglomération sur les finances du syndicat. Néanmoins, il attend un « rapport complet de la Chambre régionale des comptes », le gendarme des finances publiques, pour se prononcer et surtout pour savoir quelle somme le Département devra débloquer pour solder le passif de la structure. Un léger retard à l'allumage…

Et moi, et moi ? Pendant la Feria de Nîmes, Objectif Gard s’est baladé dans les rues à la rencontre des festaïres. Étape a ainsi été faite au Prolé, haut lieu festif de la cité antique. L'endroit est aussi le repère du peuple de gauche qui y débat, milite et échange. À notre micro, le secrétaire départemental communiste (et roi des mojitos), Vincent Bouget, raconte que quelques élus de droite viennent parfois trinquer, citant notamment le conseiller départemental Laurent Burgoa. C’était oublier un autre élu de droite qui s'est manifesté auprès du communiste pour lui faire remarquer son oubli… Si on taira le nom du festaïre délaissé, on vous donne quand même ce petit indice : c’est un ancien membre du parti Démocratie Libérale…

Prorata. Entre le maire d’Uzès, Jean-Luc Chapon, et le conseiller régional et ex-député Fabrice Verdier, les relations sont au beau fixe. On a pu avoir une nouvelle démonstration de cette bonne entente cette semaine à l’occasion d’une conférence de presse à Uzès. Alors que l’horaire de ladite conférence avait été légèrement avancé au dernier moment et que Fabrice Verdier était encore en route, Jean-Luc Chapon a entrepris de découper le temps de parole. Arrivé à celui de Fabrice Verdier, il demandera à l'assistance « combien a donné la Région » pour l’événement en question. Ce à quoi il lui sera répondu la somme de 2 000 euros. « Bien, alors il aura droit à 30 secondes », tranchera le maire, grand seigneur. Ce qui n’empêchera pas le conseiller régional, visiblement pas prévenu de la consigne, de faire au moins deux fois plus long.

Le tour de passe-passe du préfet. Dans le dossier technique et très politique du transfert des zones d’activités économiques (ZAE), le préfet a fait preuve d’une prudence de Sioux. Jusqu’à employer, pour le coup, une ruse de ces légendaires indiens. Contraint par l'application formelle de la loi, pressé par la ville de Nîmes et par la Clect (Commission locale d'évaluation des charges transférées), étroitement surveillé par Nîmes métropole, le représentant de l’État s’en est tiré par un tour de passe-passe de haut vol. Il a expliqué sa décision dans un courrier adressé aux trois protagonistes. Sauf que ce courrier n’avait pas la même teneur en fonction de son destinataire. À la Ville, il s’est contenté de livrer le montant des charges qu’il a fixé. À l’Agglo et à la Clect, il a ajouté un paragraphe. Il y mentionnait « l'excellent travail de la Clect » tout en convenant que le chiffre retenu n’était pas « le reflet exhaustif de la réalité ». Un véritable art de l’esquive et une leçon magistrale de communication sur le thème de " Comment ménager la chèvre et le chou".

La rédaction

Coralie Mollaret

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