DÉPARTEMENT Les écologistes exposent leurs inquiétudes et solutions
L’application de la loi NOTRe oblige les collectivités à repenser leurs politiques publiques. Au Département, les deux élus écologistes s’inquiètent de la perte des compétences Développement économique et gestion des barrages.
Si elles ne sont que deux au Département, les écologistes ont vu leur poids politique « renforcé » dans la Majorité PS-PCF-EELV. Une Majorité relative, sortie des urnes en 2015, qui oblige le président Denis Bouad (PS) « à tenir compte de nos considérations », fait remarquer Geneviève Blanc, « avant les socialistes et communistes avaient à eux seuls la Majorité absolue. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas ». Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si, en début de mandat, le socialiste a confié à Bérengère Noguier la délégation « Économie sociale et solidaire », longtemps réclamée par les écologistes.
Prévention des risques
En 2017, la loi NOTRe modifiera un peu plus l’action des collectivités. Le Département qui a perdu la compétence Développement économique sera également amputé de la gestion des barrages, transférée aux intercommunalités (GEMAPI - gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations). Ce sujet inquiète particulièrement Geneviève Blanc. L'élue du canton d’Anduze entend sensibiliser son Président : « L’eau est un véritable enjeu. Le Département a créé le SMD (Syndicat d'Aménagement et de Gestion des Cours d'Eau et Milieux Aquatiques du Gard), unique en France ! ».
Le Département a donc « l’expertise que certaines communautés de communes n’ont pas. Nous devons trouver la meilleure gestion possible tout en respectant la loi ». Sa solution ? « Le transfert de la gestion des barrages aux syndicats de bassins ». Encore faut-il que les EPCI (Établissement Public de Coopération Intercommunale) y soient enclins…
Économie sociale et solidaire
L’Économie sociale et solidaire est également au coeur des préoccupations. « La loi NOTRe ne nous autorise plus à aider financièrement et directement les entreprises puisque la compétence Développement économique a été transférée à la Région et aux intercommunalités », rappelle Bérengère Noguier.
L’aide départementale sera ainsi réduite aux subventions de fonctionnement déjà délivrées par la collectivité à la CRESS (Chambre Régionale de l’Économie Sociale et Solidaire), à l’URCOP (Union Régionale des Coopératives) ou encore aux MIS (Maisons des Initiatives sociales). Dans le cadre de la préparation du budget 2017 - pour lequel l’exécutif doit trouver entre 20 et 25 M d’€ d’économies -, l’écologiste milite pour un maintien de ces aides sonnantes et trébuchante.
Quant aux subventions directes, Bérengère Noguier soulève : « De Toulouse, quelle vision avons-nous du territoire gardois ? ». Et de proposer à ce que « la Région nous fasse confiance afin que nous lui fassions remonter les projets intéressants à financer ». Cela pourrait, par exemple, passer par les « ateliers » déjà mis en place sur le territoire. Reste à trouver, là-aussi, un terrain d’entente avec le conseil régional…
CM