DÉPARTEMENTALES Sur le canton de Rousson, on refait le match !
Dimanche dernier, sur le canton de Rousson, la Gauche unie a pris une large avance sur ses adversaires du Rassemblement national (65,48% contre 34,52%). Mais la forte abstention contraint les candidats à passer par un deuxième tour (relire ici).
On prend les mêmes et on recommence. Ce dimanche, les électeurs du canton de Rousson auront la même offre qu’au premier tour. À Gauche, Ghislain Chassary et Cathy Chaulet partent évidemment favoris si l’on s’en tient au score réalisé dimanche dernier. « On est sereins et confiants, mais ça reste une élection », commente prudemment Ghislain Chassary.
Si le maire de Rousson se dit « déçu par la faible participation », il est beaucoup plus enthousiaste dès lors qu’il se penche sur les chiffres : « On ne peut qu’être satisfaits des résultats. Il y a six ans, aux dernières Départementales, 17 communes sur 29 n’avaient pas mis le binôme communiste en tête. Là, on a 28 maires qui nous soutiennent et, à titre personnel, je fais 78% sur ma commune. » Des scores qui, selon lui, récompensent leur travail du quotidien auprès de la population. Contrairement à d’autres… « Nos adversaires sont totalement absents du canton. Ils n’ont qu’une adresse postale. Ce sont des candidats déconnectés », tacle le successeur de Jacky Valy.
Une attaque que Denis Bouin, son adversaire du Rassemblement national en binôme avec Michèle Lebastard, réfute : « Je travaille sur Saint-Ambroix depuis 2013. Les gens me connaissent. » Il concède en revanche avoir un certain retard à rattraper : « J’ai ma carte au Rassemblement national depuis très longtemps. Mais je me suis engagé en tant qu’acteur de la vie politique il y a seulement trois mois. C’est la première fois que je me présente. Je ne peux pas rattraper aussi facilement six ans d’absence de non-animation du parti. » Pour une première candidature, Denis Bouin est d’ailleurs satisfait de son score : « 35% pour quelqu’un qui démarre dans l’action politique, c’est quand même très bien. »
Enfin, pour ce second tour, il espère que les électeurs du Rassemblement national se mobiliseront davantage que dimanche dernier : « On était à 45% il y a six ans. Il y a donc une dizaine de points qui sont probablement liés à l’abstention. » Des voix qu’il va chercher en tractant sur les marchés et qu’il espère suffisantes pour battre la Gauche. « Elle est au pouvoir depuis des années. On est sur un canton au potentiel énorme au niveau touristique et la Gauche ne veut faire que du social. Les gens méritent mieux », estime Denis Bouin. Reste à savoir si les électeurs pensent comme lui. Réponse ce dimanche.
Tony Duret