Publié il y a 4 mois - Mise à jour le 10.07.2024 - Coralie Mollaret - 2 min  - vu 1012 fois

ÉDITORIAL À Nîmes, Vincent Bouget est-il toujours le leader de la Gauche ?

En politique, les certitudes d’hier ne sont pas forcément celles de demain. Les résultats des dernières élections ont de quoi interroger sur l’avenir de Nîmes et, par ricochet, sur celui de Vincent Bouget.

Dans la cité des Antonin, Vincent Bouget, c'est un peu la rockstar de la Gauche... Mais remplacez la guitare et le blouson en cuir par une faucille et un marteau. Le résultat d'une accession maîtrisée. Prudente, même. Aujourd'hui, l'édile est connu pour son travail d’élu d’opposition en conseil municipal et sa délégation aux Sports au Conseil départemental. Pour autant, conservera-t-il son statut de leader jusqu’aux élections municipales de 2026 ? Les résultats des dernières Européennes et Législatives ont acté — comme aux Présidentielles de 2017 et 2022 — l’adhésion d’une partie de la population aux Insoumis. Au-delà du « vote communautaire » dénoncé par l’extrême-droite, le réveil de ces électeurs impressionne même, en coulisse, le président LR de Nîmes métropole, Franck Proust. "Réveil" aussi chez les socialistes, mis en sommeil — et même dans le coma — depuis l’ère Hollande, qui ont retrouvé des couleurs avec Raphaël Glucksmann aux Européennes... Les communistes, eux, ont convaincu péniblement 3 % des électeurs avec leur tête de liste, Léon Deffontaines. Les nouveaux chantres du PS nîmois, que sont Pierre Jaumain, Nicolas Nadal ou Corinne Giacometti, l’ont bien compris : ils ont d'ailleurs demandé à partir au combat aux Législatives, sur la 1ère et la 6e circonscriptions. Mais où était Vincent Bouget ? En 2026, la Gauche a une chance historique de l’emporter avec la fin de l’ère Fournier, resté 25 ans au pouvoir. Comme pour les adjoints nîmois, le communiste a-t-il manqué de courage dans le but de se préserver ? S’il veut s’imposer, Vincent Bouget devra créer une dynamique pour rassembler le plus grand nombre de partisans de Gauche puis, c'est essentiel, l'appui des Nîmois. Des administrés qui ont élu à quatre reprises un maire, dont on gardera en mémoire l'embellissement de la ville avec, notamment, la construction du Musée de la Romanité ou du Palais des Congrès. Mais des administrés qui souffrent aussi dans les quartiers populaires gangrénés par le trafic de drogues. Si on se doutait que Vincent Bouget n'allait pas être député du Gard, le Nîmois a peut-être raté une occasion de marteler ses messages. Gare donc à ne pas trop se reposer sur ses lauriers… Même les rockstars doivent se renouveler. 

Coralie Mollaret

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