EXPRESSO Ligne Nîmes/Grau-du-Roi : l’arrivée du train à pile en 2024
Ce lundi, lors d’une réunion à l’agence de l’urbanisme, le vice-président aux Transports, Jean-Luc Gibelin a annoncé l’arrivée du train à pile pour l’an prochain avec une hausse des dessertes ferroviaires sur la ligne Nîmes/Grau-du-Roi.
Frédéric Touzellier a le sourire. Maire Les Républicains de Générac et vice-président de Nîmes métropole, l’édile est aussi président de l’agence de l’urbanisme. En 2021, lorsqu’il accède au perchoir, il demande à l’Agglo de lui donner une mission spécifique pour travailler sur le développement de la ligne ferroviaire Nîmes/Le Grau-du-Roi.
« Le potentiel de la ligne n’est plus à démontrer », commente l’élu qui a énoncé, ce lundi en réunion, quelques chiffres : « Cette ligne s’inscrit dans un bassin de 45 000 habitants hors Nîmes et 92 000 emplois sur le bassin - en comptant la zone industrielle de Saint-Césaire. » À l’heure où la voiture coûte chère et pollue, les transports en commun sont une bonne alternative.
Une première en France
Seulement, faut-il qu’ils soient performants… Aujourd’hui, « le trajet Nîmes/Générac se fait en 10 minutes contre 25 minutes si l’on emprunte le chemin des canaux en voiture », poursuit Frédéric Touzellier. Toutefois, l’offre ferroviaire est insuffisante pour permettre aux travailleurs d’emprunter le train. D’où la présence, ce lundi à l'agence de l'urbanisme, du vice-président communiste aux transports, Jean-Luc Gibelin.
Ce dernier a indiqué qu’en 2024, la ligne Nîmes/Le Grau-du-Roi accueillerait le train à pile, fabriqué par Alstom. « Une première en France », insiste l’élu régional. Par souci technique, ce train circulera sur l’axe Nîmes/Vauvert à raison de deux, puis trois allers-retours par jour. L’axe Nîmes/Le Grau-du-Roi bénéficiera d’un septième aller-retour journalier en période estivale. À noter que le prix du ticket reste maintenu à un euro.
Un plus pour les travailleurs, étudiants et touristes
Aujourd’hui, entre 200 et 400 voyageurs prennent le train en hiver. Un nombre multiplié par quatre en été. Les responsable politiques espèrent voir ce chiffre grimper, notamment avec l'aménagement de pôles d'échanges multimodaux - assurant la connexion entre différents modes de transport - à Vauvert et au Grau-du-Roi. « Nîmes métropole va mettre un budget conséquent sur la ligne T2 », a promis Frédéric Touzellier, l'extension de la ligne étant prévue pour 2028 au plus tard.
À Générac, Frédéric Touzellier entend construire des logements étudiants dans sa commune pour permettre aux jeunes d’aller étudier à Nîmes. Présent dans la salle, le directeur de Nîmes Tourisme, Xavier Labaune explique : « Les touristes arrivent de plus en plus en train ou en avion. Ils ont besoin de transports en commun pour pouvoir se déplacer sur le territoire. »
« Cet axe est indispensable au développement du territoire », souligne Bernard Clément, conseiller communautaire communiste, chargé du développement ferroviaire à Nîmes métropole. Pour le maire de Vauvert, Jean Denat : « La Région a tenu ses engagements. Rappelons-nous d’où l’on vient : il y a quelques années, des cheminots et un conseiller général de l’ex-canton de Rhôny-Vidourle, en la personne de René Dupont, se sont battus pour conserver la ligne. » Aujourd’hui, les élus la rénovent et développent.
Et aussi :
« La gare TGV de Manduel - baptisée Nîmes-Pont du Gard était une erreur ! » Sous les applaudissements du maire de Vauvert, Jean Denat, le vice-président aux Transports, Jean-Luc Gibelin, a rappelé son opposition à la création de cette nouvelle gare, indiquant à demi-mot son refus de financier le fonctionnement de la troisième voie, reliant la gare de Nîmes-Centre à celle de Nîmes Pont du Gard. Quelques heures plus tard, en conseil communautaire à Nîmes métropole, le président Les Républicains de Nîmes métropole, Franck Proust, rétorquera : « J’aimerais qu’il soit un peu plus à nos côtés et un peu plus pugnace… En septembre, il y a un nouveau comité de pilotage sur le sujet. Nous devons aller dans le même sens. »